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'''Résistante''' ( 13 juillet 1902, Vitré  -  6 décembre 1977, Rennes  )
'''Résistante''' ( 13 juillet 1902, Vitré  -  6 décembre 1977, Rennes  )


Marie Anna (prénom à l'état-civil), artisane, tenait un atelier de tricot, 47 [[rue Saint-Hélier]].<ref> Recherche d'une couturière dans Ouest-Eclair du 20 mai 1941</ref> Dès 1942 elle  recevait des Français recherchés pour actes de résistance, des soldats alliés évadés,  des prisonniers coloniaux évadés  des camps rennais, notamment des Martiniquais . Lorsqu'ils étaient blessés, elle les soignait pour les remettre ensuite à des réseaux d'évasions spécialisés en leur fournissant toutes les fausses cartes nécessaires en cas de contrôle, aidée par Louis Lecorvaisier <ref>[[Louis Lecorvaisier, réseau VAR]]</ref>  Classée P2, tous les renseignements qu'elle pouvait obtenir sur l'implantation allemande, elle les faisait parvenir aux responsables du réseau ''KER''. Celui-ci  est désorganisé en avril 1943 avec une trentaine d'arrestations en Loire-Inférieure et en Ille-et-Vilaine, dont celle de Marie-Anne Rabu, arrêtée le 8 avril à  son domicile, 2 [[rue Victor Hugo]], 2 jours après sa collègue anglaise Anne-Marie Mills, 22 ans, arrêtée pour avoir secouru un parachutiste américain blessé. Marie-Anne Rabu est  emprisonnée à  la [[prison Jacques-Cartier]], puis à Fresnes, et déportée Nuit et brouillard (NN) le 8 juillet 1943, à Aachen et Coblence.  Elle est libérée par les Américains, le 25 mars 1945  à Darmstadt et revient à Rennes, première déportée politique à être rentrée à Rennes début avril. Interrogée par un journaliste à son retour sur ce qu’elle avait vécu, elle ne souhaita pas s’exprimer. Elle décéda âgée de 75 ans.
Marie Anna (prénom à l'état-civil), artisane, tenait un atelier de tricot, 47 [[rue Saint-Hélier]].<ref> Recherche d'une couturière dans Ouest-Eclair du 20 mai 1941</ref> Dès 1942 elle  recevait des Français recherchés pour actes de résistance, des soldats alliés évadés,  des prisonniers coloniaux évadés  des camps rennais, notamment des Martiniquais . Lorsqu'ils étaient blessés, elle les soignait pour les remettre ensuite à des réseaux d'évasions spécialisés en leur fournissant toutes les fausses cartes nécessaires en cas de contrôle, aidée par Louis Lecorvaisier <ref>[[Louis Lecorvaisier, réseau VAR]]</ref>  Classée P2, tous les renseignements qu'elle pouvait obtenir sur l'implantation allemande, elle les faisait parvenir aux responsables du réseau  ''Johnny'' et du réseau''KER''. Celui-ci  est désorganisé en avril 1943 avec une trentaine d'arrestations en Loire-Inférieure et en Ille-et-Vilaine, dont celle de Marie-Anne Rabu, arrêtée le 8 avril à  son domicile, 2 [[rue Victor Hugo]], 2 jours après sa collègue anglaise Anne-Marie Mills, 22 ans, arrêtée pour avoir secouru un parachutiste américain blessé. Marie-Anne Rabu est  emprisonnée à  la [[prison Jacques-Cartier]], puis à Fresnes, et déportée Nuit et brouillard (NN) le 8 juillet 1943, à Aachen et Coblence.  Elle est libérée par les Américains, le 25 mars 1945  à Darmstadt et revient à Rennes, première déportée politique à être rentrée à Rennes début avril. Interrogée par un journaliste à son retour sur ce qu’elle avait vécu, elle ne souhaita pas s’exprimer. Elle décéda âgée de 75 ans.


Elle fut homologuée au grade de sous-lieutenant.  Elle est titulaire de la Croix de guerre avec étoile d'argent,  de la Croix d'officier de la Légion d'honneur, de la Medal of Freedom. <ref> ADIV 6ETP2/70. </ref>
Elle fut homologuée au grade de sous-lieutenant.  Elle est titulaire de la Croix de guerre avec étoile d'argent,  de la Croix d'officier de la Légion d'honneur, de la Medal of Freedom. <ref> ADIV 6ETP2/70. </ref>


===Références===
===Références===

Version du 10 avril 2023 à 09:51


Marie-Anne Rabu

M-A Rabu.png

Résistante ( 13 juillet 1902, Vitré - 6 décembre 1977, Rennes )

Marie Anna (prénom à l'état-civil), artisane, tenait un atelier de tricot, 47 rue Saint-Hélier.[1] Dès 1942 elle recevait des Français recherchés pour actes de résistance, des soldats alliés évadés, des prisonniers coloniaux évadés des camps rennais, notamment des Martiniquais . Lorsqu'ils étaient blessés, elle les soignait pour les remettre ensuite à des réseaux d'évasions spécialisés en leur fournissant toutes les fausses cartes nécessaires en cas de contrôle, aidée par Louis Lecorvaisier [2] Classée P2, tous les renseignements qu'elle pouvait obtenir sur l'implantation allemande, elle les faisait parvenir aux responsables du réseau Johnny et du réseauKER. Celui-ci est désorganisé en avril 1943 avec une trentaine d'arrestations en Loire-Inférieure et en Ille-et-Vilaine, dont celle de Marie-Anne Rabu, arrêtée le 8 avril à son domicile, 2 rue Victor Hugo, 2 jours après sa collègue anglaise Anne-Marie Mills, 22 ans, arrêtée pour avoir secouru un parachutiste américain blessé. Marie-Anne Rabu est emprisonnée à la prison Jacques-Cartier, puis à Fresnes, et déportée Nuit et brouillard (NN) le 8 juillet 1943, à Aachen et Coblence. Elle est libérée par les Américains, le 25 mars 1945 à Darmstadt et revient à Rennes, première déportée politique à être rentrée à Rennes début avril. Interrogée par un journaliste à son retour sur ce qu’elle avait vécu, elle ne souhaita pas s’exprimer. Elle décéda âgée de 75 ans.

Elle fut homologuée au grade de sous-lieutenant. Elle est titulaire de la Croix de guerre avec étoile d'argent, de la Croix d'officier de la Légion d'honneur, de la Medal of Freedom. [3]

Références

  1. Recherche d'une couturière dans Ouest-Eclair du 20 mai 1941
  2. Louis Lecorvaisier, réseau VAR
  3. ADIV 6ETP2/70.