Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Square Yves Le Bitous » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
(Page créée avec « Le '''square Yves Le Bitous''' se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu et prend son origine sur la rue Doyens Albert et Pierre Bouzat. C... »)
 
Aucun résumé des modifications
 
(4 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
Le '''square Yves Le Bitous''' se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu et prend son origine sur la [[rue Doyens Albert et Pierre Bouzat]]. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 5 avril 1982<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
Le '''square Yves Le Bitous''' se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu et prend son origine sur la [[rue Doyens Albert et Pierre Bouzat]]. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 5 avril 1982<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


Cette voie rend hommage à Yves Le Bitous, résistant fusillé par les Nazis (1914 - 1942)
Cette voie rend hommage à :


==Sur la carte==
==Yves Le Bitous==
 
'''Résistant fusillé'''  (17 septembre 1914, Ploëzal, Côtes d'Armor  -  30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)
[[Fichier:Le_Bitous,_minutes_proc%C3%A8s.png|450px|right|thumb|Minutes du procès de Yves Le Bitous]] <ref> http://memoiredeguerre.free.fr/fusilles/fusilles35-alpha.htm#deb </ref>
Cheminot rennais, il épouse Madeleine en 1937, et le couple s'installe à Rennes, [[rue de Saint-Malo]].
Pendant la guerre, il milite au Parti Communiste clandestin. Au début de 1941, il est associé dès sa constitution au Front National  mouvement créé par le Parti Communiste.
Il a également appartenu, à la fin de 1941, aux FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français). 
 
Il diffuse des tracts et des journaux clandestins et participe à des attaques contre les Allemands. En 1942, Le Bitous et des  camarades (dont son beau-frère Albert Martin <ref> [[rue Albert Martin]]</ref> sont mieux organisés.
Ils récupèrent plusieurs kilos d'explosifs en vue d'attaques contre l'occupant, volés dans une carrière à Louvigné-du-Désert. C'est d'ailleurs lui qui livre les explosifs pour l'attentat contre les bureaux rennais du Rassemblement National Populaire (organisme collaborationniste) le 22 mars 1942. Il livra également les explosifs destinés à faire sauter les locaux du parti "Le Francisme" le 28 mars, puis ceux du bureau de recrutement des travailleurs français en Allemagne, le 4 mai. Le 11 mai 1942, il cache chez son camarade Jean-Marie Bras deux revolvers et du matériel d'explosifs.
 
Face à cette résistance grandissante à Rennes, la Gestapo et la Sipo-SD (police de sécurité de la SS nazie) enquêtent, perquisitionnent, arrêtent les " terroristes". Yves Le Bitous dénoncé, part se cacher à la campagne en avril 1942 mais
revenant régulièrement à son domicile  la Gestapo qui le surveillait le trouva chez lui le 22 septembre 1942 Il est  conduit directement à la  [[ Prison Jacques-Cartier]].
 
Son procès commence le 15 décembre 1942 ainsi que celui de 30 hommes et femmes devant le tribunal militaire allemand FK748, pour actes de francs-tireurs, terrorisme, communisme. Yves  est condamné avec 24 autres à la peine de mort, et sera exécuté le 30 décembre 1942 au matin (à 10h02 précisément) au stand de tir de la Maltière à  Saint-Jacques-de-la-Lande. <ref>[[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref>
 
À la Libération, il fut inhumé au Carré des Résistants du [[cimetière de l'Est]], dans la même sépulture que son compagnon d'infortune, son beau-frère [[Albert Martin]]. Yves Le Bitous sera reconnu Mort pour la France, assimilé au grade de sergent dans les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur), recevra une citation à l'Ordre du Régiment n° 346 ainsi que la Croix de Guerre avec étoile de bronze en 1946.
 
== Sur la carte ==
{{#display_points: Square Yves Le Bitous, Rennes |width=450|zoom=14}}
{{#display_points: Square Yves Le Bitous, Rennes |width=450|zoom=14}}


Ligne 9 : Ligne 27 :
<references/>
<references/>


[[Catégorie:Voie de Rennes|Le Bitous]][[Catégorie:Quartier_6_:_Jeanne_d'Arc_–_Longs_Champs_–_Beaulieu]][[Catégorie:Voie portant le nom d'une figure de la Résistance|Le Bitous]]
[[Catégorie:Voie de Rennes|Le Bitous]][[Catégorie:Quartier_6_:_Jeanne_d'Arc_–_Longs_Champs_–_Beaulieu]][[Catégorie:Voie portant le nom d'une figure de la Résistance|Le Bitous]][[Catégorie:Square de Rennes|Le Bitous]]

Version actuelle datée du 7 avril 2023 à 15:21

Le square Yves Le Bitous se situe dans le quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu et prend son origine sur la rue Doyens Albert et Pierre Bouzat. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 5 avril 1982[1].

Cette voie rend hommage à :

Yves Le Bitous

Résistant fusillé (17 septembre 1914, Ploëzal, Côtes d'Armor - 30 décembre 1942, Saint-Jacques-de-la-Lande)

Minutes du procès de Yves Le Bitous

[2]

Cheminot rennais, il épouse Madeleine en 1937, et le couple s'installe à Rennes, rue de Saint-Malo. Pendant la guerre, il milite au Parti Communiste clandestin. Au début de 1941, il est associé dès sa constitution au Front National mouvement créé par le Parti Communiste. Il a également appartenu, à la fin de 1941, aux FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français).

Il diffuse des tracts et des journaux clandestins et participe à des attaques contre les Allemands. En 1942, Le Bitous et des camarades (dont son beau-frère Albert Martin [3] sont mieux organisés. Ils récupèrent plusieurs kilos d'explosifs en vue d'attaques contre l'occupant, volés dans une carrière à Louvigné-du-Désert. C'est d'ailleurs lui qui livre les explosifs pour l'attentat contre les bureaux rennais du Rassemblement National Populaire (organisme collaborationniste) le 22 mars 1942. Il livra également les explosifs destinés à faire sauter les locaux du parti "Le Francisme" le 28 mars, puis ceux du bureau de recrutement des travailleurs français en Allemagne, le 4 mai. Le 11 mai 1942, il cache chez son camarade Jean-Marie Bras deux revolvers et du matériel d'explosifs.

Face à cette résistance grandissante à Rennes, la Gestapo et la Sipo-SD (police de sécurité de la SS nazie) enquêtent, perquisitionnent, arrêtent les " terroristes". Yves Le Bitous dénoncé, part se cacher à la campagne en avril 1942 mais revenant régulièrement à son domicile la Gestapo qui le surveillait le trouva chez lui le 22 septembre 1942 Il est conduit directement à la Prison Jacques-Cartier.

Son procès commence le 15 décembre 1942 ainsi que celui de 30 hommes et femmes devant le tribunal militaire allemand FK748, pour actes de francs-tireurs, terrorisme, communisme. Yves est condamné avec 24 autres à la peine de mort, et sera exécuté le 30 décembre 1942 au matin (à 10h02 précisément) au stand de tir de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande. [4]

À la Libération, il fut inhumé au Carré des Résistants du cimetière de l'Est, dans la même sépulture que son compagnon d'infortune, son beau-frère Albert Martin. Yves Le Bitous sera reconnu Mort pour la France, assimilé au grade de sergent dans les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur), recevra une citation à l'Ordre du Régiment n° 346 ainsi que la Croix de Guerre avec étoile de bronze en 1946.

Sur la carte

Chargement de la carte...

Note et références