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Après l'école à Tréguier et le collège royal de Rennes | Après l'école à Tréguier et le collège royal de Rennes (nom de l’actuel [[lycée Émile Zola]] sous la Monarchie de Juillet), il entre à la rentrée de 1826 à l’École normale de Paris où il suit en seconde année les cours de {{w|Jules Michelet}}. À la sortie de l’École, en 1828, agrégé des classes supérieures de lettres, il est attaché au collège royal de Bourbon de Paris, à la division de la classe élémentaire. Après 1830, il est nommé au collège de Saint-Louis et chargé d’une partie de l’enseignement historique. | ||
En 1832, Julien Marie Lehuërou (orthographe d'époque) est chargé du cours d’histoire au collège de Nantes. Entre temps, il se présente avec succès à l’agrégation d’histoire en septembre 1833, ce qui lui permet d’être nommé au collège royal de Rennes. | En 1832, Julien Marie Lehuërou (orthographe d'époque) est chargé du cours d’histoire au collège de Nantes. Entre temps, il se présente avec succès à l’agrégation d’histoire en septembre 1833, ce qui lui permet d’être nommé au collège royal de Rennes. | ||
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En 1840, il est nommé pour quelques mois suppléant dans la chaire d’histoire. En liaison avec son enseignement, il publie : ''Histoire des institutions mérovingiennes et du gouvernement des Mérovingiens jusqu'à l'édit de 615''. Lehuërou publie en 1843 ''Recherches sur les origines celtiques et sur la première colonisation de la Gaule, de la Bretagne, de l'Irlande et de l'Écosse''. La chaire de Littérature étrangère de Rennes se trouve vacante et lui est confiée. Il publie ''les Institutions Mérovingiennes et Carolingiennes''. | En 1840, il est nommé pour quelques mois suppléant dans la chaire d’histoire. En liaison avec son enseignement, il publie : ''Histoire des institutions mérovingiennes et du gouvernement des Mérovingiens jusqu'à l'édit de 615''. Lehuërou publie en 1843 ''Recherches sur les origines celtiques et sur la première colonisation de la Gaule, de la Bretagne, de l'Irlande et de l'Écosse''. La chaire de Littérature étrangère de Rennes se trouve vacante et lui est confiée. Il publie ''les Institutions Mérovingiennes et Carolingiennes''. | ||
Julien Marie Lehuërou, sujet à des phases de découragement à propos de sa carrière, malgré ses convictions religieuses affichées se pend à un saule. | Julien Marie Lehuërou, sujet à des phases de découragement à propos de sa carrière, malgré ses convictions religieuses affichées, se pend à un saule près de la Loire à Nantes. | ||
=== Influence === | |||
Son neveu est le folkloriste François-Marie Luzel<ref>[[Rue Luzel]]</ref>, qu'il initie à la collecte des traditions populaires rurales, et lui permet d’intégrer comme lui le collège royal de Rennes<ref>http://enenvor.fr/eeo_actu/bellepoque/fran%C3%A7ois_marie_luzel_et_l_age_d_or_du_folklore_breton.html</ref>. | |||
L'historien [[Arthur Le Moyne de la Borderie]] et le poète Leconte de Lisle<ref>[[rue Leconte de Lisle]]</ref> furent de ses élèves. L'historien Joseph Loth<ref>[[square Joseph Loth]]</ref> et le poète Anatole Le Braz<ref>[[rue Anatole Le Braz]]</ref> se réclament de son héritage. | |||
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Version actuelle datée du 7 avril 2023 à 10:31
La rue Le Huérou est une voie axée nord-sud reliant le boulevard des Trois Croix à la rue Barthélémy Pocquet dans le quartier 4 : Saint-Martin. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 31 décembre 1928, mais apparaît déjà sur un plan de 1919.
Elle rappelle :
Julien-Marie Le Huérou
Historien
(23 février 1807, Prat, Côtes-du-Nord - 8 octobre 1843, Nantes)
Après l'école à Tréguier et le collège royal de Rennes (nom de l’actuel lycée Émile Zola sous la Monarchie de Juillet), il entre à la rentrée de 1826 à l’École normale de Paris où il suit en seconde année les cours de Jules Michelet . À la sortie de l’École, en 1828, agrégé des classes supérieures de lettres, il est attaché au collège royal de Bourbon de Paris, à la division de la classe élémentaire. Après 1830, il est nommé au collège de Saint-Louis et chargé d’une partie de l’enseignement historique.
En 1832, Julien Marie Lehuërou (orthographe d'époque) est chargé du cours d’histoire au collège de Nantes. Entre temps, il se présente avec succès à l’agrégation d’histoire en septembre 1833, ce qui lui permet d’être nommé au collège royal de Rennes.
Il est docteur ès-lettres à Caen, le 31 août 1838, avec une thèse historique et littéraire : De l’établissement des Francs dans la Gaule et du gouvernement des premiers Mérovingiens jusqu’à la mort de Brunehaut. [Rennes : impr. de J. M. Vatar. In-8, 114 p., 1838].
Par l’ordonnance du 24 avril 1838, une Faculté des lettres, comportant une chaire d’Histoire, est créée dans l’Académie de Rennes.
L’ordonnance de 1840, prise par Victor Cousin, ministre de l’Instruction publique sous le second ministère Thiers, crée des agrégations d’enseignement supérieur pour les Facultés et permet à titre exceptionnel de conférer directement le titre d’agrégé; Lehuërou le reçoit en récompense de services rendus pour l’enseignement de l’histoire à la Faculté de Rennes.
En 1840, il est nommé pour quelques mois suppléant dans la chaire d’histoire. En liaison avec son enseignement, il publie : Histoire des institutions mérovingiennes et du gouvernement des Mérovingiens jusqu'à l'édit de 615. Lehuërou publie en 1843 Recherches sur les origines celtiques et sur la première colonisation de la Gaule, de la Bretagne, de l'Irlande et de l'Écosse. La chaire de Littérature étrangère de Rennes se trouve vacante et lui est confiée. Il publie les Institutions Mérovingiennes et Carolingiennes.
Julien Marie Lehuërou, sujet à des phases de découragement à propos de sa carrière, malgré ses convictions religieuses affichées, se pend à un saule près de la Loire à Nantes.
Influence
Son neveu est le folkloriste François-Marie Luzel[1], qu'il initie à la collecte des traditions populaires rurales, et lui permet d’intégrer comme lui le collège royal de Rennes[2].
L'historien Arthur Le Moyne de la Borderie et le poète Leconte de Lisle[3] furent de ses élèves. L'historien Joseph Loth[4] et le poète Anatole Le Braz[5] se réclament de son héritage.