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[[Catégorie:Voie de Rennes]]
La '''rue Luzel''' est une petite voie orientée nord-sud reliant la [[rue Paul Féval]] à la [[rue Hersart de la Villemarqué]], toutes ces rues portant des noms d'hommes de lettres bretons. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 9 juin 1909 à l'emplacement de l'actuelle [[rue Bara]]. La délibération du conseil municipal de la ville de Rennes du 29 avril 1913 positionne la rue Luzel à son emplacement actuel.
[[Culture bretonne]]
 
La '''rue Luzel''' est une petite voie nord-sud reliant la [[rue Paul Féval]] à la [[rue Hersart de la Villemarqué]], toutes rues portant des noms d'hommes de lettres bretons.  


Cette dénomination rappelle :
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[[File:Fran%C3%A7ois_Marie_Luzel.jpg|150px|right|thumb|François-Marie Luzel]]
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===François-Marie Luzel===
== François-Marie Luzel ==


Folkloriste et poète breton
Folkloriste et poète breton


(6 juin 1821, Plouaret - 26 février 1895, Quimper )
(6 juin 1821, Plouaret - 26 février 1895, Quimper)


(Fañch an Uhel1 en breton)
(Fañch an Uhel en breton)


Son père François et sa mère étaient des paysans enrichis sous la Révolution. Grâce à son oncle Julien-Marie Le Huërou, qui y était professeur, il put aller au Collège royal de Rennes et y passa son baccalauréat. Il y eut pour condisciple le futur historien [[Arthur de La Borderie]].
Son père François et sa mère étaient des paysans enrichis sous la Révolution. Grâce à son oncle [[Julien-Marie Le Huérou]], qui y était professeur, il put aller au Collège royal de Rennes et y passa son baccalauréat. Il y eut pour condisciple le futur historien [[Arthur Le Moyne de la Borderie]].


Il habite Rennes deux ans à partir d'octobre 1858, au n°23 de la [[rue Saint-Melaine]]<ref> Ouest-Eclair, 3 juillet 1941</ref>.La rencontre avec Adolphe Orain <ref>[[Allée Adolphe Orain]]</ref>, folkloriste de Haute-Bretagne, et surtout l'appui d'Ernest Renan, lui permirent d'obtenir plusieurs missions annuelles du ministre de l'Instruction publique pour la recherche de vieux textes littéraires en Basse-Bretagne. Il collecta ainsi, surtout dans le Trégor, beaucoup de chants, contes et pièces de théâtre et en tira plusieurs livres. Mais l'une de ses premières publications fut un recueil de poèmes personnels en 1865, ''Bepred Breizad'', avec traduction française, célébrant les Bretons et la langue.
Il habite Rennes deux ans à partir d'octobre 1858, au n°23 de la [[rue Saint-Melaine]]<ref>Ouest-Eclair, 3 juillet 1941</ref>. La rencontre avec Adolphe Orain<ref>[[Allée Adolphe Orain]]</ref>, folkloriste de Haute-Bretagne, et surtout l'appui d'Ernest Renan<ref>[[rue Ernest Renan]]</ref>, lui permirent d'obtenir plusieurs missions annuelles du ministre de l'Instruction publique pour la recherche de vieux textes littéraires en Basse-Bretagne. Il collecta ainsi, surtout dans le Trégor, beaucoup de chants, contes et pièces de théâtre et en tira plusieurs livres. Mais l'une de ses premières publications fut un recueil de poèmes personnels en 1865, ''Bepred Breizad'', avec traduction française, célébrant les Bretons et la langue.


Il commence à publier les résultats de ses collectes dans les ''Gwerziou'' (« Chants » ou complaintes), puis les ''Soniou'' (« Chansons »), en édition bilingue. Le second volume de ''gwerziou'' parait en 1874. Puis il publie en français des ''Contes et Récits populaires des Bretons armoricains''. Le recueil bilingue de ''Soniou'' parait en 1890, avec la collaboration d'Anatole Le Braz qui rédige la préface.
Il commence à publier les résultats de ses collectes dans les ''Gwerziou'' (« Chants » ou complaintes), puis les ''Soniou'' (« Chansons »), en édition bilingue. Le second volume de ''gwerziou'' parait en 1874. Puis il publie en français des ''Contes et Récits populaires des Bretons armoricains''. Le recueil bilingue de ''Soniou'' parait en 1890, avec la collaboration d'Anatole Le Braz qui rédige la préface.


En 1872, il lut au congrès de l'''Association bretonne'' à Saint-Brieuc une mise en cause de l'authenticité des chants du ''Barzaz Breiz'' publié par Théodore [[Hersart de la Villemarqué]] 33 ans plus tôt. Une polémique s'ensuivit et son texte, refusé par l'Association bretonne, fut édité par ses soins. Cette polémique dura plus d'un siècle.
En 1872, il lut au congrès de l'''Association bretonne'' à Saint-Brieuc une mise en cause de l'authenticité des chants du ''Barzaz Breiz'' publié par {{w|Théodore Hersart de la Villemarqué}} 33 ans plus tôt. Une polémique s'ensuivit et son texte, refusé par l'Association bretonne, fut édité par ses soins. Cette polémique dura plus d'un siècle.


Il fut journaliste politique de 1874 à 1880 à l'''Avenir de Morlaix'', journal républicain, puis juge de paix à Daoulas. En 1881 il trouva une position fixe en qualité de conservateur des Archives départementales du Finistère à Quimper. Il y rencontra Anatole Le Braz<ref>[[Rue Anatole Le Braz]]</ref>, alors professeur, qui devint son disciple et continua son œuvre.
Il fut journaliste politique de 1874 à 1880 à l'''Avenir de Morlaix'', journal républicain, puis juge de paix à Daoulas. En 1881, il trouva une position fixe en qualité de conservateur des Archives départementales du Finistère à Quimper. Il y rencontra Anatole Le Braz<ref>[[Rue Anatole Le Braz]]</ref>, alors professeur, qui devint son disciple et continua son œuvre.


En 1888, sur sa demande, Ernest Renan intervint sans succès auprès du ministre de l'Instruction publique afin que Le Braz puisse enseigner le breton au lycée de Quimper. Décoré de la Légion d'honneur des mains de son rival La Villemarqué le 30 janvier, ils meurent tous les deux en 1895.


En 1888, sur sa demande, Ernest Renan intervint sans succès auprès du ministre de l'Instruction publique afin que Le Braz  puisse enseigner le breton au lycée de Quimper. Décoré de la Légion d'honneur des mains de son rival La Villemarqué le 30 janvier, ils meurent tous les deux en 1895.
== Sur la carte ==
===Liens internes===
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== Liens internes ==
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La rue Luzel est une petite voie orientée nord-sud reliant la rue Paul Féval à la rue Hersart de la Villemarqué, toutes ces rues portant des noms d'hommes de lettres bretons. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 9 juin 1909 à l'emplacement de l'actuelle rue Bara. La délibération du conseil municipal de la ville de Rennes du 29 avril 1913 positionne la rue Luzel à son emplacement actuel.

Cette dénomination rappelle :

François-Marie Luzel

François-Marie Luzel

Folkloriste et poète breton

(6 juin 1821, Plouaret - 26 février 1895, Quimper)

(Fañch an Uhel en breton)

Son père François et sa mère étaient des paysans enrichis sous la Révolution. Grâce à son oncle Julien-Marie Le Huérou, qui y était professeur, il put aller au Collège royal de Rennes et y passa son baccalauréat. Il y eut pour condisciple le futur historien Arthur Le Moyne de la Borderie.

Il habite Rennes deux ans à partir d'octobre 1858, au n°23 de la rue Saint-Melaine[1]. La rencontre avec Adolphe Orain[2], folkloriste de Haute-Bretagne, et surtout l'appui d'Ernest Renan[3], lui permirent d'obtenir plusieurs missions annuelles du ministre de l'Instruction publique pour la recherche de vieux textes littéraires en Basse-Bretagne. Il collecta ainsi, surtout dans le Trégor, beaucoup de chants, contes et pièces de théâtre et en tira plusieurs livres. Mais l'une de ses premières publications fut un recueil de poèmes personnels en 1865, Bepred Breizad, avec traduction française, célébrant les Bretons et la langue.

Il commence à publier les résultats de ses collectes dans les Gwerziou (« Chants » ou complaintes), puis les Soniou (« Chansons »), en édition bilingue. Le second volume de gwerziou parait en 1874. Puis il publie en français des Contes et Récits populaires des Bretons armoricains. Le recueil bilingue de Soniou parait en 1890, avec la collaboration d'Anatole Le Braz qui rédige la préface.

En 1872, il lut au congrès de l'Association bretonne à Saint-Brieuc une mise en cause de l'authenticité des chants du Barzaz Breiz publié par Théodore Hersart de la Villemarqué Wikipedia-logo-v2.svg 33 ans plus tôt. Une polémique s'ensuivit et son texte, refusé par l'Association bretonne, fut édité par ses soins. Cette polémique dura plus d'un siècle.

Il fut journaliste politique de 1874 à 1880 à l'Avenir de Morlaix, journal républicain, puis juge de paix à Daoulas. En 1881, il trouva une position fixe en qualité de conservateur des Archives départementales du Finistère à Quimper. Il y rencontra Anatole Le Braz[4], alors professeur, qui devint son disciple et continua son œuvre.

En 1888, sur sa demande, Ernest Renan intervint sans succès auprès du ministre de l'Instruction publique afin que Le Braz puisse enseigner le breton au lycée de Quimper. Décoré de la Légion d'honneur des mains de son rival La Villemarqué le 30 janvier, ils meurent tous les deux en 1895.

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Culture bretonne