Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Louis Coquillet » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
(Ajout d'une catégorie et d'un plan)
Aucun résumé des modifications
 
(20 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
( 6 mars 1921, Saint-Méen-le-Grand - 17 avril 1942, Mont-Valérien, Paris)
==Louis Coquillet==


Le père de Louis, Albert,Jean était cheminot et sa mère travaillait aussi à la S.N.C.F..
'''Résistant fusillé''' (6 mars 1921, Saint-Méen-le-Grand - 17 avril 1942, Mont-Valérien, Paris)


Avec un certificat d'études, mention bien, à 12 ans, il va à l'École Primaire Supérieure, puis à l'École d'Industrie et à l'École des Chemins de Fer de Rennes et devient lui aussi cheminot. Comme son père, il devient Sapeur Pompier volontaire de la Ville de Rennes et habite avec sa famille au Palais Saint-Georges.  
Le père de Louis, Albert, Jean était cheminot et sa mère travaillait aussi à la S.N.C.F..
[[Fichier:Coquillet-louis400px02.JPG|thumb|150px|right|Louis Coquillet]]
[[Fichier:Condamnation_Courcier.png|350px|left|thumb|Compte-rendu de l'''Ouest-Éclair'' du 13 septembre 1941]]
Avec un certificat d'études, mention bien, à 12 ans, il va à l'École Primaire Supérieure, puis à l'École d'Industrie et à l'École des Chemins de Fer de Rennes et devient lui aussi cheminot. Comme son père, il devient sapeur pompier volontaire de la Ville de Rennes et habite avec sa famille au [[Palais Saint-Georges]].  
===Un engagement rennais===


Dès l'entrée des troupes allemandes, le 18 juin 1940, à Rennes, <ref> [[18 juin 1940 : les troupes allemandes à rennes, ville traumatisée]]</ref>, il organise la ''Jeunesse Communiste'', appelle par tracts à lutter contre l'occupant et le gouvernement. Très tôt il entre en contact avec Henri Bannetel, étudiant en Médecine et René Le Herpeux, <ref>[[ passage René Le Herpeux]]</ref> étudiant en Médecine, dirigeant des étudiants communistes, et côtoie d'autres résistants rennais : Robert Barbier, Jean Courcier, Jean Rolland, André Rouault, Maurice Hay, Léost et Fourrier (ces deux-ci fusillés le 30 décembre 1942, à la butte de la Maltière, à Saint-Jacques-de-la-Lande). Il est l'un des premiers F.T.P. ( Franc-tireur Partisan), et assure des liaisons Paris-Bretagne, transportant armes et tracts.  
Dès l'entrée des troupes allemandes, le 18 juin 1940, à Rennes, <ref> [[18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée]]</ref>, il organise la ''Jeunesse Communiste'', appelle par tracts à lutter contre l'occupant et le gouvernement. Très tôt il entre en contact avec Henri Bannetel, étudiant en Médecine et René Le Herpeux, <ref>[[ passage René Le Herpeux]]</ref> étudiant en Médecine, dirigeant des étudiants communistes, et côtoie d'autres résistants rennais : Robert Barbier, [[Jean Courcier]], Jean Rolland, André Rouault, Maurice Hay, Léost et Fourrier (ces deux-ci fusillés le 30 décembre 1942, à la butte de la Maltière, à Saint-Jacques-de-la-Lande). Il est l'un des premiers F.T.P. ( Franc-tireur Partisan), et assure des liaisons Paris-Bretagne, transportant armes et tracts.
[[Fichier:Condamnation_Coquillet.png|left|250px|thumb|''Ouest-Eclair'' du 12 octobre 1941]]
Fin 1940, il est secrétaire régional des Jeunesses Communistes. En août 1941, la police spéciale de Vichy se présente au domicile des Coquillet au [[Palais Saint-Georges]], dont il est absent. À son arrivée, il est ceinturé et fouillé, et l'on trouve une clef que le commissaire Morillon pense être celle du local de fabrication de tracts et de cache d'armes. Louis dit que c'est la clef de l'appartement et va le prouver : il l'introduit dans la serrure, ferme violemment la porte, enfermant tout le monde à l'intérieur. Il court chez des camarades, et avec sa fiancée part se réfugier à Paris.  


Fin 1940, il est secrétaire régional des Jeunesses Communistes. En août 1941, la police spéciale de Vichy se présente au domicile des Coquillet au [[Palais Saint-Georges]], dont il est absent. A son arrivée, il est ceinturé et fouillé, et l'on trouve une clef que le commissaire pense être celle du local de fabrication de tracts et de cache d'armes. Louis dit que c'est la clef de l'appartement et va le prouver : il l'introduit dans la serrure, ferme violemment la porte, enfermant tout le monde à l'intérieur. Il court chez des camarades, et avec sa fiancée part se réfugier à Paris.  
Le 10 octobre 1941, jugé  par la section spéciale de la cour d'appel de Rennes, chargée de "réprimer les menées anarchistes et communistes", "Louis-Albert-Jean Coquillet, 20 ans, serrurier à la SNCF, en fuite, est condamné  par contumace à 12 ans de travaux forcés, 100 F. d'amende et cinq ans d'interdiction de séjour.
[[Fichier:Louis_Coquillet_a_la_sortie_du_proc%C3%A8s.png|300px|right|thumb|Louis Coquillet, les mains liées, à la sortie du procès après sa condamnation à mort (d'un film allemand de 5 min. sur le procès)]]


Aux "Bataillons de la Jeunesse" de Paris, sous les ordres du Colonel Fabien, il participe à de nombreuses opérations, telles l'attaque d'une centrale électrique ou celle de la Feldgendarmerie, boulevard des Batignolles à Paris, où un autre officier allemand est tué.  
===Des attentats parisiens===
 
Aux "Bataillons de la Jeunesse" de Paris, sous les ordres du Colonel Fabien, il participe à de nombreuses opérations. Le 21 novembre 1941 il assure la direction de l'attentat contre la librairie allemande Rive Gauche du boulevard Saint-Michel, le 26 novembre : attentat à la bombe contre la librairie militaire allemande située à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue Cambon (Paris Ier);  2 décembre : attentat contre un local du RNP (Rassemblement national populaire) situé boulevard Blanqui (XIIIe), avec Fabien.
Il est arrêté dans un restaurant au cours d'un contrôle d'identité de la police allemande. A la prison de la Santé il est torturé. Un procès, dont le film a été retrouvé sans bande son, eut lieu à la Maison de la Chimie, transformée en tribunal militaire, et 23 hommes dont Louis Coquillet furent condamnés à mort et fusillés, le 17 avril 1942, au Mont-Valérien à Paris.  
6 décembre : attentat boulevard Pereire (XVIIe) contre le lieutenant allemand Rahl,  grièvement blessé.
15 décembre : attentat contre un poste de la Feldgendarmerie situé à l’Hôtel Universel, rue de la Victoire (IXe).
17 et 18 décembre : incendie de camions de la Wehrmacht rue Mayran (IXe)  18 décembre, et rue Lamartine, à l’angle de la rue Buffault (IXe). Plusieurs camions sont détruits. Des soldats allemands tirent. Coquillet et Touati parviennent à s’échapper, mais Bertone se fait arrêter.
Fin décembre 1941 : sectionnement d’un câble de transmission de la Wehrmacht dans le bois de Meudon avec Bourdarias.
le 3 janvier 1942 : attaque d’un local du RNP 11 bis rue de la Procession (XVe).
[[Fichier:Plaque_Louis_Coquillet.jpg|450px|left|Plaque apposée au palais Saint-Georges]]
Il est arrêté dans un restaurant au cours d'un contrôle d'identité de la police allemande. On trouva sur lui un cachet de cyanure qu’il avait pour consigne d’avaler pour ne pas tomber vivant aux mains de la police. À la prison de la Santé il est torturé. Les Allemands, au printemps de 1942, organisent deux procès à grand spectacle pour stigmatiser le « terrorisme » et assurer son éradication. Après le procès du Palais-Bourbon en mars c'est, du 7 au 14 avril, celui de la Maison de la Chimie,transformée en tribunal militaire, dont un petit film a été retrouvé sans bande son, <ref>  https://www.ushmm.org/wlc/en/media_fi.php?MediaId=1549&ModuleId=10005420 </ref> , et 23 hommes, dont Louis Coquillet, furent condamnés à mort et fusillés, le 17 avril 1942, au Mont-Valérien à Paris.  


Lui furent décernées à titre posthume la Croix de guerre avec l'étoile d'argent et la Légion d'honneur.<ref> notice biographique par Joël David</ref>  
Lui furent décernées à titre posthume la Croix de guerre avec l'étoile d'argent et la Légion d'honneur.<ref> notice biographique par Joël David</ref>  




En [[1949]], la municipalité de Rennes devait honorer sa mémoire en baptisant une "[[rue Louis Coquillet]]".  
En [[1949]], la municipalité de Rennes honora sa mémoire en baptisant une "[[rue Louis Coquillet]]". <ref>[http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.


Le 17 avril [[2010]], une plaque à la mémoire du jeune héros a été dévoilée dans la cour de la caserne du [[Palais Saint-Georges]] <ref>Source : [[Ouest-France]], édition des 17 et 18 avril 2010</ref>.
Le 17 avril [[2010]], une plaque à la mémoire du jeune héros a été dévoilée dans la cour de la caserne du [[Palais Saint-Georges]] <ref>Source : [[Ouest-France]], édition des 17 et 18 avril 2010</ref>.


{{#display_points: rue Louis Coquillet,Rennes|width=450|zoom=17}}
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
{{#display_points: 48.105527, -1.651291|width=450|zoom=17}}
 
 
 
 
 
 


==Notes et références==
==Notes et références==
<references/>
<references>


[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Personnalité (classement alphabétique)|C]]
[[Catégorie:Personnalité (classement alphabétique)|C]]
[[Catégorie:Personnalité (Histoire)|C]]
[[Catégorie:Personnalité (Histoire)|C]]
[[Categorie:Résistant français]]
[[Categorie:Résistant français|C]]
[[Catégorie:Fusillé]]
[[Catégorie:Fusillé|C]]

Version actuelle datée du 7 avril 2023 à 08:32

Louis Coquillet

Résistant fusillé (6 mars 1921, Saint-Méen-le-Grand - 17 avril 1942, Mont-Valérien, Paris)

Le père de Louis, Albert, Jean était cheminot et sa mère travaillait aussi à la S.N.C.F..

Louis Coquillet
Compte-rendu de l'Ouest-Éclair du 13 septembre 1941

Avec un certificat d'études, mention bien, à 12 ans, il va à l'École Primaire Supérieure, puis à l'École d'Industrie et à l'École des Chemins de Fer de Rennes et devient lui aussi cheminot. Comme son père, il devient sapeur pompier volontaire de la Ville de Rennes et habite avec sa famille au Palais Saint-Georges.

Un engagement rennais

Dès l'entrée des troupes allemandes, le 18 juin 1940, à Rennes, [1], il organise la Jeunesse Communiste, appelle par tracts à lutter contre l'occupant et le gouvernement. Très tôt il entre en contact avec Henri Bannetel, étudiant en Médecine et René Le Herpeux, [2] étudiant en Médecine, dirigeant des étudiants communistes, et côtoie d'autres résistants rennais : Robert Barbier, Jean Courcier, Jean Rolland, André Rouault, Maurice Hay, Léost et Fourrier (ces deux-ci fusillés le 30 décembre 1942, à la butte de la Maltière, à Saint-Jacques-de-la-Lande). Il est l'un des premiers F.T.P. ( Franc-tireur Partisan), et assure des liaisons Paris-Bretagne, transportant armes et tracts.

Ouest-Eclair du 12 octobre 1941

Fin 1940, il est secrétaire régional des Jeunesses Communistes. En août 1941, la police spéciale de Vichy se présente au domicile des Coquillet au Palais Saint-Georges, dont il est absent. À son arrivée, il est ceinturé et fouillé, et l'on trouve une clef que le commissaire Morillon pense être celle du local de fabrication de tracts et de cache d'armes. Louis dit que c'est la clef de l'appartement et va le prouver : il l'introduit dans la serrure, ferme violemment la porte, enfermant tout le monde à l'intérieur. Il court chez des camarades, et avec sa fiancée part se réfugier à Paris.

Le 10 octobre 1941, jugé par la section spéciale de la cour d'appel de Rennes, chargée de "réprimer les menées anarchistes et communistes", "Louis-Albert-Jean Coquillet, 20 ans, serrurier à la SNCF, en fuite, est condamné par contumace à 12 ans de travaux forcés, 100 F. d'amende et cinq ans d'interdiction de séjour.

Louis Coquillet, les mains liées, à la sortie du procès après sa condamnation à mort (d'un film allemand de 5 min. sur le procès)

Des attentats parisiens

Aux "Bataillons de la Jeunesse" de Paris, sous les ordres du Colonel Fabien, il participe à de nombreuses opérations. Le 21 novembre 1941 il assure la direction de l'attentat contre la librairie allemande Rive Gauche du boulevard Saint-Michel, le 26 novembre : attentat à la bombe contre la librairie militaire allemande située à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue Cambon (Paris Ier); 2 décembre : attentat contre un local du RNP (Rassemblement national populaire) situé boulevard Blanqui (XIIIe), avec Fabien. 6 décembre : attentat boulevard Pereire (XVIIe) contre le lieutenant allemand Rahl, grièvement blessé. 15 décembre : attentat contre un poste de la Feldgendarmerie situé à l’Hôtel Universel, rue de la Victoire (IXe). 17 et 18 décembre : incendie de camions de la Wehrmacht rue Mayran (IXe) 18 décembre, et rue Lamartine, à l’angle de la rue Buffault (IXe). Plusieurs camions sont détruits. Des soldats allemands tirent. Coquillet et Touati parviennent à s’échapper, mais Bertone se fait arrêter. Fin décembre 1941 : sectionnement d’un câble de transmission de la Wehrmacht dans le bois de Meudon avec Bourdarias. le 3 janvier 1942 : attaque d’un local du RNP 11 bis rue de la Procession (XVe).

Plaque apposée au palais Saint-Georges

Il est arrêté dans un restaurant au cours d'un contrôle d'identité de la police allemande. On trouva sur lui un cachet de cyanure qu’il avait pour consigne d’avaler pour ne pas tomber vivant aux mains de la police. À la prison de la Santé il est torturé. Les Allemands, au printemps de 1942, organisent deux procès à grand spectacle pour stigmatiser le « terrorisme » et assurer son éradication. Après le procès du Palais-Bourbon en mars c'est, du 7 au 14 avril, celui de la Maison de la Chimie,transformée en tribunal militaire, dont un petit film a été retrouvé sans bande son, [3] , et 23 hommes, dont Louis Coquillet, furent condamnés à mort et fusillés, le 17 avril 1942, au Mont-Valérien à Paris.

Lui furent décernées à titre posthume la Croix de guerre avec l'étoile d'argent et la Légion d'honneur.[4]


En 1949, la municipalité de Rennes honora sa mémoire en baptisant une "rue Louis Coquillet". [5].

Le 17 avril 2010, une plaque à la mémoire du jeune héros a été dévoilée dans la cour de la caserne du Palais Saint-Georges [6].











Chargement de la carte...




Notes et références

<references> C