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résistant déporté  
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(13 octobre 1920, Rennes - 15 janvier 1944, Allemagne)
(13 octobre 1920, Rennes - 15 janvier 1944, Buchenwald, Allemagne)
<ref>http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/ccmr/p6-list-l.htm</ref>


à Rennes, Edouard Le Deuff habite au 8 [[rue au Duc]] à Rennes et étudie en 2e année d'ingénieur chimiste<ref>http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/ccmr/p6-list-l.htm</ref>.
Edouard, Léon, Marc est né le 13 octobre 1920 à Rennes . Domicilié chez ses parents à Rennes, au 8 [[rue au Duc]] il suit sa scolarité au lycée de garçons de Rennes durant laquelle il fait la connaissance de ses futurs camarades résistants parmi lesquels les frères Louis et Pierre Normand ainsi que [[André Ménard]] . Après le lycée, il s’oriente vers des études de d’ingénieur-chimiste à la faculté des sciences de Rennes.


Il fait partie d'un groupe de résistants en compagnie notamment de Louis Turban<ref>[[rue Louis Turban]]</ref> et des frères Joël et Yves Le Tac, qui se consacrait aux émissions clandestines et à la propagande. Au début de l’Occupation, il rejoint le Comité des Etudiants Rennais qui, sous couvert de vie étudiante, organise des réunions clandestines et cherche à diffuser auprès du monde étudiant une propagande hostile aux Allemands et au régime de Vichy. En contact avec certains professeurs rennais, dont[[ Victor Janton]], les membres du Comité participent à la rédaction du journal clandestin ''La Bretagne enchaînée''. Initialement impulsé par un employé de mairie, Étienne Maurel, par des enseignants à l’image de Victor Janton ou encore par des membres de professions libérales comme Joseph Lavoué – par ailleurs agent du réseau de renseignements JOHNY. Celui-ci était relié au Réseau Overcloud, dont la mission consistait, outre des contacts entre Londres et des groupes de résistants, parmi lesquels des cheminots en Bretagne, à mettre en place un dispositif de liaison sûre entre la France et l'Angleterre<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=26942</ref>.
Au début de l’Occupation, il rejoint le comité des étudiants rennais fondé par les frères Normand et André Ménard qui, sous couvert de vie étudiante, organise des réunions clandestines et cherche à diffuser auprès du monde étudiant une propagande hostile aux Allemands et au régime de Vichy. En contact avec certains professeurs rennais, les membres du comité  rejoignent la rédaction du journal clandestin ''La Bretagne enchaînée''. Initialement impulsé par un employé de mairie de Montfort-sur-Meu, Étienne Maurel, et des enseignants tel [[Victor Janton]] rt des membres de professions libérales comme Joseph Lavoué – par ailleurs agent du réseau de renseignements ''Johny'' – le journal, à tonalité menaçante envers les collaborateurs, se compose d’une feuille simple avec en manchette, une citation de Clémenceau, « Ni trahison, ni demi-trahison : la guerre, rien que la guerre ! » Le premier numéro est tiré en novembre 1941 et diffusé notamment par les étudiants dont Louis Le Deuff.


Arrêté le 2 février 1942 à Rennes, il est déporté le 17 septembre 1943 de Compiègne vers Buchenwald (Matricule 21255), il décède le 15 janvier 1944. Sous lieutenant à titre posthume. Croix de guerre avec étoile de bronze. <ref>Sources: ADIV 167 J 25 - 6ETP2/57 </ref>
Le groupe gravitant autour de ''la Bretagne enchaînée'' est approché par l’agent gaulliste {{w|Joël Le Tac}} qui a pour mission de former une organisation clandestine en Bretagne nommée ''Overcloud'' ayant pour but le développement de l’action subversive. Le Tac confie aux animateurs du journal clandestin rennais la charge de former des cellules à l’échelle locale en orientant leur activité sur la propagande et l’action. Ainsi, se structurent un groupe rennais dirigé par Louis Normand et André Ménard qui rassemble principalement des étudiants et lycéens rennais et un groupe situé en périphérie de Rennes à Montfort-sur-Meu, animé par  Étienne Maurel. À partir de décembre 1941, Rennes constitue le centre de l’activité du réseau Overcloud qui s’implante sur plusieurs départements bretons et la région parisienne tout en diversifiant ses activités.
 
Mais à la mi-décembre 1941, des agents doubles à la solde de l’Abwehr parviennent à « accrocher » à Paris des membres du réseau. Alors qu’au tout début de l’année 1942, Joël Le Tac embarque avec d’autres agents dont son frère Yves, depuis les côtes bretonnes pour l’Angleterre afin d’y effectuer un premier compte-rendu auprès de ses supérieurs à Londres, deux redoutables agents de l’Abwehr qui atteignent les cellules rennaises au réseau au milieu du mois de janvier 1942.
Ne se doutant de rien, les membres du réseau en France occupée  préparent les opérations de parachutage d’armes et de matériel prévues pour la fin du mois . Joël se rend à Rennes pour s’informer de l’évolution de l’activité et prévenir de l’imminence de parachutages. Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1942, l’une des phrases diffusée à la BBC « Oncle Robert est en bonne santé » prévient les groupes rennais du parachutage sur le terrain REN 1 situé sur la commune d’Iffendic, préparé par les membres du groupe Maurel. En pleine nuit, les quelques résistants présents dont fait partie Edouard Le Deuff, réceptionnent quatre conteneurs d’armes et de matériel rapidement camouflés.
 
À partir du 2 février 1942, l’étau allemand se resserre. Edouard est l’un des premiers à tomber dans une souricière tendue à Rennes par les agents de la GFP (Geheime Feldpolizei, police secrète de l’Armée allemande) . Incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]] à Rennes, il est libéré faut de preuve et, une nouvelle fois arrêté le 22 mai 1942, il est transféré à la prison de Fresnes puis interné au camp de Compiègne, il est déporté le 22 septembre 1943 à Buchenwald il décède le 15 janvier 1945.
Il est promu au grade de sous-lieutenant à titre posthume et reçoit l’attribution de Croix de guerre avec étoile de bronze.
 
I<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=26942</ref>.
<ref>Sources: ADIV 167 J 25 - 6ETP2/57 </ref>


===Références===
===Références===

Version du 27 février 2023 à 12:04

La rue Edouard Le Deuff se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre l'avenue de Cork au nord et la rue de la Poterie au sud. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953 puis prolongée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 2 juin 1986[1].

Cette voie rend hommage à :

Edouard Le Deuff

résistant déporté

(13 octobre 1920, Rennes - 15 janvier 1944, Buchenwald, Allemagne) [2]

Edouard, Léon, Marc est né le 13 octobre 1920 à Rennes . Domicilié chez ses parents à Rennes, au 8 rue au Duc il suit sa scolarité au lycée de garçons de Rennes durant laquelle il fait la connaissance de ses futurs camarades résistants parmi lesquels les frères Louis et Pierre Normand ainsi que André Ménard . Après le lycée, il s’oriente vers des études de d’ingénieur-chimiste à la faculté des sciences de Rennes.

Au début de l’Occupation, il rejoint le comité des étudiants rennais fondé par les frères Normand et André Ménard qui, sous couvert de vie étudiante, organise des réunions clandestines et cherche à diffuser auprès du monde étudiant une propagande hostile aux Allemands et au régime de Vichy. En contact avec certains professeurs rennais, les membres du comité rejoignent la rédaction du journal clandestin La Bretagne enchaînée. Initialement impulsé par un employé de mairie de Montfort-sur-Meu, Étienne Maurel, et des enseignants tel Victor Janton rt des membres de professions libérales comme Joseph Lavoué – par ailleurs agent du réseau de renseignements Johny – le journal, à tonalité menaçante envers les collaborateurs, se compose d’une feuille simple avec en manchette, une citation de Clémenceau, « Ni trahison, ni demi-trahison : la guerre, rien que la guerre ! » Le premier numéro est tiré en novembre 1941 et diffusé notamment par les étudiants dont Louis Le Deuff.

Le groupe gravitant autour de la Bretagne enchaînée est approché par l’agent gaulliste Joël Le Tac Wikipedia-logo-v2.svg qui a pour mission de former une organisation clandestine en Bretagne nommée Overcloud ayant pour but le développement de l’action subversive. Le Tac confie aux animateurs du journal clandestin rennais la charge de former des cellules à l’échelle locale en orientant leur activité sur la propagande et l’action. Ainsi, se structurent un groupe rennais dirigé par Louis Normand et André Ménard qui rassemble principalement des étudiants et lycéens rennais et un groupe situé en périphérie de Rennes à Montfort-sur-Meu, animé par Étienne Maurel. À partir de décembre 1941, Rennes constitue le centre de l’activité du réseau Overcloud qui s’implante sur plusieurs départements bretons et la région parisienne tout en diversifiant ses activités.

Mais à la mi-décembre 1941, des agents doubles à la solde de l’Abwehr parviennent à « accrocher » à Paris des membres du réseau. Alors qu’au tout début de l’année 1942, Joël Le Tac embarque avec d’autres agents dont son frère Yves, depuis les côtes bretonnes pour l’Angleterre afin d’y effectuer un premier compte-rendu auprès de ses supérieurs à Londres, deux redoutables agents de l’Abwehr qui atteignent les cellules rennaises au réseau au milieu du mois de janvier 1942. Ne se doutant de rien, les membres du réseau en France occupée préparent les opérations de parachutage d’armes et de matériel prévues pour la fin du mois . Joël se rend à Rennes pour s’informer de l’évolution de l’activité et prévenir de l’imminence de parachutages. Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1942, l’une des phrases diffusée à la BBC « Oncle Robert est en bonne santé » prévient les groupes rennais du parachutage sur le terrain REN 1 situé sur la commune d’Iffendic, préparé par les membres du groupe Maurel. En pleine nuit, les quelques résistants présents dont fait partie Edouard Le Deuff, réceptionnent quatre conteneurs d’armes et de matériel rapidement camouflés.

À partir du 2 février 1942, l’étau allemand se resserre. Edouard est l’un des premiers à tomber dans une souricière tendue à Rennes par les agents de la GFP (Geheime Feldpolizei, police secrète de l’Armée allemande) . Incarcéré à la prison Jacques-Cartier à Rennes, il est libéré faut de preuve et, une nouvelle fois arrêté le 22 mai 1942, il est transféré à la prison de Fresnes puis interné au camp de Compiègne, il est déporté le 22 septembre 1943 à Buchenwald où il décède le 15 janvier 1945. Il est promu au grade de sous-lieutenant à titre posthume et reçoit l’attribution de Croix de guerre avec étoile de bronze.

I[3]. [4]

Références

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