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Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique. | Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique. | ||
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Version du 16 février 2023 à 10:58
Le square Madeleine Brès se situe entre la rue de Nantes et la rue Ferdinand dans le quartier 9 : Arsenal - Cleunay, Redon et a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 18 janvier 2016 pour rendre hommage à
Madeleine Brès
Première française docteur en médecine (1842 – 1921)[2].
Qui est-elle?
Madeleine Brès, née Gebelin, le 26 novembre 1842, à Bouillargues, dans le Gard, où son père est charron. Pour son métier, il se rend régulièrement à l'hôpital de Nîmes et durant qu'il ferre des chevaux ou répare des charrettes, Madeleine accompagne les religieuses qui nourrissent ou apportent des soins aux malades. A 8 ans, elle a trouvé sa vocation. Seule chez elle, elle joue à la soignante. Chaque fois qu'elle accompagne son père, elle prend une blouse trop grande pour elle et aide une religieuse qui l'a prise sous son aile. Elle se fait remarquer par un médecin qui voit en elle un bonne future "infirmière".
En 1854, elle a 12 ans lorsque la famille monte s'installer à Paris. Elle a seulement 15 ans et un mois lorsqu'elle épouse un conducteur d'omnibus de 24 ans, Adrien Brès, avec qui elle a rapidement trois enfants. Avec sa progéniture et son foyer à gérer, elle désespère de réaliser son rêve d'être médecin.
A 21 ans, Madeleine Brès ose aller voir le doyen de la faculté de Médecine, Charles-Adolphe Wurtz qui ne la repousse pas, mais qui lui demande si elle a des baccalauréats et des titres universitaires. Qu'à cela ne tienne ! Depuis 1861, une femme a déjà obtenu son baccalauréat, pourquoi pas elle. Mais comme à l'époque les femmes mariées, et de plus mères, ne peuvent rien faire sans le consentement du mari, elle est donc obligée pour pouvoir passer son examen en candidat libre d'avoir l'autorisation de son époux. Par peur de ne pas être autorisée à suivre des cours à la faculté de Médecine, elle fait une pétition qu'elle envoie au ministère de l'Instruction Publique, qui préfère alors s'en référer au Conseil des Ministres. Par chance, ce jour-là, l'Impératrice préside le Conseil et Madeleine obtient son inscription.
Durant la guerre de 1870, son mari est dans la garde nationale, Madeleine qui malgré son foyer, devient "interne provisoire" à l'hôpital de la Pitié à Paris. Tout est désorganisé, les médecins hommes sont partis dans des services ambulants. Après la guerre, elle veut se présenter au concours mais son inscription est refusée. Veuve avec trois enfants, elle s'installe alors comme pédiatre, tout en préparant sa thèse. Malgré de nombreuses réticences et difficultés rencontrées, Madeleine Brès, par ses compétences et sa hargne, devient la première femme docteur en médecine, le 3 juin 1875, elle a alors 33 ans. Avec sa thèse "De la mamelle et de l'allaitement", elle a obtenu la mention très bien. Elle décide de se spécialiser dans tout ce qui touche à la relation entre la mère et son bébé, ainsi que sur l'hygiène des jeunes enfants.
Madeleine Brès décède à Montrouge, le 30 novembre 1921, à l'âge de 79 ans, aveugle, pauvre et complètement oubliée.
Création d'une crèche pour l'accueil des jeunes mères et leurs enfants
Envoyée en Suisse pour étudier le fonctionnement d'établissements destinés à la petite enfance, elle est ensuite chargée, par la Ville de Paris, d'instruire les directrices des écoles maternelles sur l'hygiène des petits. Tout en exerçant à Paris, elle dirige un journal de médecine : "l'hygiène de la femme et de l'enfant, et fonde aux Batignolles une crèche où les enfants sont reçus gratuitement et où les jeunes mères peuvent se former une fois par semaine.
Liens externes
Sur la carte
Notes et références
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes.
Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique.