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Monique, Andrée Serf est '''née à Paris (17), le 9 juin 1930''', d'un père représentant en peaux et fourrures, d'une mère d'origine Russe travaillant à la Préfecture de Paris. Elle est le second enfant d'une famille de quatre. | Monique, Andrée Serf est '''née à Paris (17), le 9 juin 1930''', d'un père représentant en peaux et fourrures, d'une mère d'origine Russe travaillant à la Préfecture de Paris. Elle est le second enfant d'une famille de quatre. | ||
En | En 1937, la famille déménage à Marseille où Monique va à l'école communale. En 1938, on les retrouve à Roanne, l'année suivante au Vesinet dans la banlieue ouest de Paris. À la déclaration de la seconde guerre mondiale, le père Jacques Serf est mobilisé. | ||
D'origine juive la famille est obligée de se cacher à l'arrivée des troupes allemandes, allant dans un premier temps d'hôtel en hôtel. La mère et les enfants sont à Blois en 1940, où Madame Serf travaille à la préfecture, puis c'est durant un an à Préaux en Seine-Maritime. Le père est démobilisé à Tarbes où la famille va se recomposer, elle se réfugie enfin à Saint-Marcellin dans l'Isère, en zone non-occupée. À la Libération c'est le retour vers la capitale. | D'origine juive la famille est obligée de se cacher à l'arrivée des troupes allemandes, allant dans un premier temps d'hôtel en hôtel. La mère et les enfants sont à Blois en 1940, où Madame Serf travaille à la préfecture, puis c'est durant un an à Préaux en Seine-Maritime. Le père est démobilisé à Tarbes où la famille va se recomposer, elle se réfugie enfin à Saint-Marcellin dans l'Isère, en zone non-occupée. À la Libération c'est le retour vers la capitale. | ||
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Après avoir commencé comme mannequin choriste, elle faits des petits boulots pour nourrir sa famille : cousette, démarcheuse en assurance, car son père a quitté le domicile conjugal. En [[1949]], elle commence à se produire en Belgique, elle joue mal au piano, chante des chansons d'[[Edith Piaf]], de Mireille, de [[Léo Ferré]] ou de Jean-Roger Caussimon, mais le maigre public siffle. | Après avoir commencé comme mannequin choriste, elle faits des petits boulots pour nourrir sa famille : cousette, démarcheuse en assurance, car son père a quitté le domicile conjugal. En [[1949]], elle commence à se produire en Belgique, elle joue mal au piano, chante des chansons d'[[Edith Piaf]], de Mireille, de [[Léo Ferré]] ou de Jean-Roger Caussimon, mais le maigre public siffle. | ||
Après cet échec elle rentre à Paris, elle rencontre le compositeur Jean Wiener qui la dirige vers "la Fontaine des quatre saisons", dirigé par les frères Prévert. Malheureusement, les programmes sont bouclés, elle fait la plonge pour pouvoir vivre, mais peut voir tous les soirs les artistes qui s'y produisent : | Après cet échec elle rentre à Paris, elle rencontre le compositeur Jean Wiener qui la dirige vers "la Fontaine des quatre saisons", dirigé par les frères Prévert. Malheureusement, les programmes sont bouclés, elle fait la plonge pour pouvoir vivre, mais peut voir tous les soirs les artistes qui s'y produisent : {{w|Boris Vian}}, {{w|Juliette Gréco}}, {{w|Mouloudji}}... Elle part ensuite pour Bruxelles où elle ouvre un cabaret "Le Cheval Blanc" en 1952. Elle se marie le 31 Octobre 1953, à Ixelles (Belgique) avec Claude, Jean, Luc Sluys qui poursuit ses études pour devenir avocat. Il s'intéresse également au monde de l'art et fait des tours de prestidigitation. | ||
Faute d'argent "Le Cheval Blanc" ferme, c'est le retour à Paris, où elle multiplie les tours de chants dans les cabarets. Son mari fait des tours de prestidigitation, elle joue du piano pour l'accompagner. Elle rencontre pour la première fois | Faute d'argent "Le Cheval Blanc" ferme, c'est le retour à Paris, où elle multiplie les tours de chants dans les cabarets. Son mari fait des tours de prestidigitation, elle joue du piano pour l'accompagner. Elle rencontre pour la première fois {{w|Jacques Brel}}, qui lui donne la chanson : ''Sur la place''. Elle se fait embaucher à l'Ecluse et prend alors le nom de Barbara. | ||
Son répertoire compte de nombreuses chansons du début du siècle (Lloyd, Frayson, Xanroff, Y. Guilbert…) mais aussi les premières chansons de Ferré, Brel, Brassens. | Son répertoire compte de nombreuses chansons du début du siècle (Lloyd, Frayson, Xanroff, Y. Guilbert…) mais aussi les premières chansons de Ferré, Brel, Brassens. | ||
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Version du 15 février 2023 à 11:07
La rue Barbara se situe dans le Quartier 10 : Villejean - Beauregard. Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 9 juillet 2003 et le 2 octobre 2006.
Biographie de Barbara, chanteuse française[2]
Monique, Andrée Serf est née à Paris (17), le 9 juin 1930, d'un père représentant en peaux et fourrures, d'une mère d'origine Russe travaillant à la Préfecture de Paris. Elle est le second enfant d'une famille de quatre.
En 1937, la famille déménage à Marseille où Monique va à l'école communale. En 1938, on les retrouve à Roanne, l'année suivante au Vesinet dans la banlieue ouest de Paris. À la déclaration de la seconde guerre mondiale, le père Jacques Serf est mobilisé.
D'origine juive la famille est obligée de se cacher à l'arrivée des troupes allemandes, allant dans un premier temps d'hôtel en hôtel. La mère et les enfants sont à Blois en 1940, où Madame Serf travaille à la préfecture, puis c'est durant un an à Préaux en Seine-Maritime. Le père est démobilisé à Tarbes où la famille va se recomposer, elle se réfugie enfin à Saint-Marcellin dans l'Isère, en zone non-occupée. À la Libération c'est le retour vers la capitale.
Installée avec les siens à la pension des Trois Marronniers au Vésinet, elle prend des cours de chant, de solfège et de piano. Elle entre à l'école supérieure de musique en 1947.
Après avoir commencé comme mannequin choriste, elle faits des petits boulots pour nourrir sa famille : cousette, démarcheuse en assurance, car son père a quitté le domicile conjugal. En 1949, elle commence à se produire en Belgique, elle joue mal au piano, chante des chansons d'Edith Piaf, de Mireille, de Léo Ferré ou de Jean-Roger Caussimon, mais le maigre public siffle.
Après cet échec elle rentre à Paris, elle rencontre le compositeur Jean Wiener qui la dirige vers "la Fontaine des quatre saisons", dirigé par les frères Prévert. Malheureusement, les programmes sont bouclés, elle fait la plonge pour pouvoir vivre, mais peut voir tous les soirs les artistes qui s'y produisent : Boris Vian , Juliette Gréco , Mouloudji ... Elle part ensuite pour Bruxelles où elle ouvre un cabaret "Le Cheval Blanc" en 1952. Elle se marie le 31 Octobre 1953, à Ixelles (Belgique) avec Claude, Jean, Luc Sluys qui poursuit ses études pour devenir avocat. Il s'intéresse également au monde de l'art et fait des tours de prestidigitation.
Faute d'argent "Le Cheval Blanc" ferme, c'est le retour à Paris, où elle multiplie les tours de chants dans les cabarets. Son mari fait des tours de prestidigitation, elle joue du piano pour l'accompagner. Elle rencontre pour la première fois Jacques Brel , qui lui donne la chanson : Sur la place. Elle se fait embaucher à l'Ecluse et prend alors le nom de Barbara.
Son répertoire compte de nombreuses chansons du début du siècle (Lloyd, Frayson, Xanroff, Y. Guilbert…) mais aussi les premières chansons de Ferré, Brel, Brassens.
En 1955, l'année de sa séparation avec son mari, elle enregistre son premier 78 tours, vendu à 100 exemplaires. En 1958, c'est l'enregistrement de son premier 45 tours, elle teste en public ses premières compositions : Dis quand reviendras-tu ? Elle fait sa première apparition à la télévision dans l'émission "Cabaret ce soir".
En 1959, elle retourne vivre chez sa mère où elle achète son premier piano noir, qui ne la quittera plus. Cette même année elle apprend la mort de son père à Nantes, qui va être enterré dans la fosse commune. C'est pour cette raison qu'elle va écrire sa chanson "Nantes".
En 1960, elle enregistre son premier disque de neuf titres "Barbara chante Brassens", qui obtiendra le prix de la meilleure interprétation décerné par l'Académie du Disque Français. L'année suivante, elle récidive avec Brel dans "Barbara chante Jacques Brel".
En 1964, son passage en première partie du tour de chant de Georges Brassens, salué par une presse enthousiaste, la fait découvrir par un large public. L'année suivante, elle est engagée une tournée française avec Serge Gainsbourg, mais va être obligée d'abandonner devant l'hostilité du public.
Elle enchaîne tournées et spectacles (l'Olympia, Bobino, Théâtre des Variétés), tourne dans "Franz" de Jacques Brel, l'Oiseau Rare de Jacques Brialy, "je suis né à Venise" de Maurice Béjart. Prix de l'Académie Charles Cros de la Chanson Française pour "Barbara chante Barbara". Elle tourne en Italie, Belgique, Canada, Allemagne, Japon, URSS, Israël, Roumanie…
En février 1988, son nouveau disque Seule est un triomphe, son succès ne se démentira plus.
En 1997, elle obtient la Victoire de la meilleure interprète féminine.
Elle décède le 24 novembre 1997 à 16h10 à l'hôpital américain de Neuilly. En 1998, sort son livre inachevé, "Il était un piano noir…" où elle raconte que dans la chanson L'aigle noir sortie en 1970, elle évoque le viol incestueux subi de la part de son père, l'aigle c'est son père. Mais elle y faisait déjà allusion dans sa chanson "Au cœur de la nuit" sortie en 1967 et où elle dit :
« J'ai le souvenir d'une nuit, une nuit de mon enfance toute pareille à celle-ci froide et lourde de silence […] Soudain je me suis éveillée, il y avait une présence […] Il y avait je me le rappelle, surgissant de l'allée obscure, il y eut un bruissement d'ailes, là, tout contre ma figure… »
— • licence
Parmi ses chansons les plus connues, on retrouve Ma plus belle histoire d'Amour… c'est vous ; La Dame brune ; Au bois de Saint-Amand ; Dis, quand reviendras-tu ? ; Göttingen, La complainte de la butte ; Moi je me balance ; Nantes ; L'Aigle noir ; Si la photo est bonne…
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Note et références
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique