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« Pauline de La Choüe de la Mettrie » : différence entre les versions
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Pauline, Andrée de Gasquet-James est née le 1er mars 1887, à Esopus dans l’Etat de New-York, aux Etats-Unis d’Amérique. Elle est la fille d’Elisabeth Bleecker Tibbitts Pratt qui épouse en 1881 à la Nouvelle-Orléans, Amédée Gasquet-James dont la mère est issue d’une vieille famille Française. A l’époque beaucoup de riches Américaines cherchent à épouser des Européens pour leur titre de noblesse qui n’existe pas aux Etats-Unis. | '''Pauline, Andrée de Gasquet-James est née le 1er mars 1887''', à Esopus dans l’Etat de New-York, aux Etats-Unis d’Amérique. Elle est la fille d’Elisabeth Bleecker Tibbitts Pratt qui épouse en 1881 à la Nouvelle-Orléans, Amédée Gasquet-James dont la mère est issue d’une vieille famille Française. A l’époque beaucoup de riches Américaines cherchent à épouser des Européens pour leur titre de noblesse qui n’existe pas aux Etats-Unis. | ||
Comme beaucoup d’Américains et de Britanniques à l’époque, ils s’installent à Dinard en Ille-et-Vilaine où ils achètent le Manoir de la Belle-Issue, située à l’entrée de la ville (à l’angle de l'actuel boulevard de la Libération et de l’avenue de la Vicomté). | Comme beaucoup d’Américains et de Britanniques à l’époque, ils s’installent à Dinard en Ille-et-Vilaine où ils achètent le Manoir de la Belle-Issue, située à l’entrée de la ville (à l’angle de l'actuel boulevard de la Libération et de l’avenue de la Vicomté). | ||
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Durant sa jeunesse, Pauline voyage régulièrement avec sa famille entre l’Europe et l’Amérique, jusqu’au décès, en 1903, d’Amédée Gasquet-James dans la villa familiale, à Dinard. Le 20 avril 1909, Pauline, Andrée de Gasquet-James épouse à Taden dans les Côtes-du-Nord, Henri de La Choüe de la Mettrie, né en 1877, à Bordeaux. Le couple s’installe dans la Villa Viviane qui se trouve sur la Grande Rue de Dinard, (actuelles avenues Général Giraud et George V). | Durant sa jeunesse, Pauline voyage régulièrement avec sa famille entre l’Europe et l’Amérique, jusqu’au décès, en 1903, d’Amédée Gasquet-James dans la villa familiale, à Dinard. Le 20 avril 1909, Pauline, Andrée de Gasquet-James épouse à Taden dans les Côtes-du-Nord, Henri de La Choüe de la Mettrie, né en 1877, à Bordeaux. Le couple s’installe dans la Villa Viviane qui se trouve sur la Grande Rue de Dinard, (actuelles avenues Général Giraud et George V). | ||
Dès le début de la première guerre mondiale, en septembre 1914, alors que son mari est mobilisé à la 10e section de secrétaires d'état-major, de la 10e Région militaire, Pauline de La Choüe de la Mettrie veut absolument apporter son aide. Avec ses propres fonds, elle décide de créer un groupe de jeunes infirmières qu'elle fait venir des États-Unis. C'est en tant que bénévole que durant 7 mois, elle est infirmière à Rennes avant de partir pour 8 mois à l'hôpital militaire Buffon, dans le 15e arrondissement de Paris. Elle prend ensuite la direction du front pour exercer dans un H.O.E., Hôpital Origine Étape, désigné également sous le nom d'hôpital d'évacuation. Elle s'y rend en compagnie de celles que les soldats appellent "les Miss". Très rapidement les infirmières bénévoles deviennent militaires. | Dès le début de la première guerre mondiale, en septembre 1914, alors que son mari est mobilisé à la 10e section de secrétaires d'état-major, de la 10e Région militaire, '''Pauline de La Choüe de la Mettrie veut absolument apporter son aide'''. Avec ses propres fonds, elle décide de créer un groupe de jeunes infirmières qu'elle fait venir des États-Unis. C'est en tant que bénévole que durant 7 mois, elle est infirmière à Rennes avant de partir pour 8 mois à l'hôpital militaire Buffon, dans le 15e arrondissement de Paris. Elle prend ensuite la direction du front pour exercer dans un H.O.E., Hôpital Origine Étape, désigné également sous le nom d'hôpital d'évacuation. Elle s'y rend en compagnie de celles que les soldats appellent "les Miss". Très rapidement les infirmières bénévoles deviennent militaires. | ||
Nommée infirmière principale de 2e classe, elle va dans des unités médico-chirurgicales de l'hôpital de Mont-Notre-Dame puis à Vierzy, avant d'être affectée dans des ambulances encore plus proches du front. | Nommée infirmière principale de 2e classe, elle va dans des unités médico-chirurgicales de l'hôpital de Mont-Notre-Dame puis à Vierzy, avant d'être affectée dans des ambulances encore plus proches du front. | ||
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La 5 août 1920, sa bravoure est récompensée, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur :{{citation |texte= ''infirmière hors pair constamment sur la brèche pendant toute la durée des hostilités. A donné dans les circonstances les plus difficiles et les plus périlleuses un magnifique exemple de courage et de dévouement. | La 5 août 1920, sa bravoure est récompensée, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur :{{citation |texte= ''infirmière hors pair constamment sur la brèche pendant toute la durée des hostilités. A donné dans les circonstances les plus difficiles et les plus périlleuses un magnifique exemple de courage et de dévouement. «Mme de la Mettrie (Pauline) – Infirmière principale de 2ème classe à titre bénévole : " Elle reçoit la Croix du combattant, lors de la création de cette distinction en 1930, décoration exceptionnelle pour une femme au titre de la guerre 1914-1918.|auteur= |qualite= |origine= |collecteur= |date= 1920}} | ||
Elle continue à gravir les échelons: le 11 novembre 1918, Pauline de la Mettrie, promue infirmière principale de 1ère classe quelques jours auparavant, devient aide-opératoire.Pour son comportement et son attachement à la France, Madame de la Mettrie '''est promue au grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en février 1961. | Elle continue à gravir les échelons: le 11 novembre 1918, Pauline de la Mettrie, promue infirmière principale de 1ère classe quelques jours auparavant, devient aide-opératoire.Pour son comportement et son attachement à la France, Madame de la Mettrie '''est promue au grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en février 1961. | ||
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* [http://entreterreetmer.bzh/fr/madame-de-la-mettrie/ Madame de la méttrie] | * [http://entreterreetmer.bzh/fr/madame-de-la-mettrie/ Madame de la méttrie] | ||
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Propos recueilli par Elisa Triquet, médiatrice numérique | Propos recueilli par Elisa Triquet, médiatrice numérique | ||
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[[Catégorie:Première Guerre mondiale]] | [[Catégorie:Première Guerre mondiale]] |
Version actuelle datée du 14 février 2023 à 17:01
Infirmière américaine volontaire en 1914-1918 (1887 – 1977)
Qui est-elle?
Pauline, Andrée de Gasquet-James est née le 1er mars 1887, à Esopus dans l’Etat de New-York, aux Etats-Unis d’Amérique. Elle est la fille d’Elisabeth Bleecker Tibbitts Pratt qui épouse en 1881 à la Nouvelle-Orléans, Amédée Gasquet-James dont la mère est issue d’une vieille famille Française. A l’époque beaucoup de riches Américaines cherchent à épouser des Européens pour leur titre de noblesse qui n’existe pas aux Etats-Unis.
Comme beaucoup d’Américains et de Britanniques à l’époque, ils s’installent à Dinard en Ille-et-Vilaine où ils achètent le Manoir de la Belle-Issue, située à l’entrée de la ville (à l’angle de l'actuel boulevard de la Libération et de l’avenue de la Vicomté).
Durant sa jeunesse, Pauline voyage régulièrement avec sa famille entre l’Europe et l’Amérique, jusqu’au décès, en 1903, d’Amédée Gasquet-James dans la villa familiale, à Dinard. Le 20 avril 1909, Pauline, Andrée de Gasquet-James épouse à Taden dans les Côtes-du-Nord, Henri de La Choüe de la Mettrie, né en 1877, à Bordeaux. Le couple s’installe dans la Villa Viviane qui se trouve sur la Grande Rue de Dinard, (actuelles avenues Général Giraud et George V).
Dès le début de la première guerre mondiale, en septembre 1914, alors que son mari est mobilisé à la 10e section de secrétaires d'état-major, de la 10e Région militaire, Pauline de La Choüe de la Mettrie veut absolument apporter son aide. Avec ses propres fonds, elle décide de créer un groupe de jeunes infirmières qu'elle fait venir des États-Unis. C'est en tant que bénévole que durant 7 mois, elle est infirmière à Rennes avant de partir pour 8 mois à l'hôpital militaire Buffon, dans le 15e arrondissement de Paris. Elle prend ensuite la direction du front pour exercer dans un H.O.E., Hôpital Origine Étape, désigné également sous le nom d'hôpital d'évacuation. Elle s'y rend en compagnie de celles que les soldats appellent "les Miss". Très rapidement les infirmières bénévoles deviennent militaires.
Nommée infirmière principale de 2e classe, elle va dans des unités médico-chirurgicales de l'hôpital de Mont-Notre-Dame puis à Vierzy, avant d'être affectée dans des ambulances encore plus proches du front.
Le 30 novembre 1917, alors qu'elle se trouve à l'ambulance 11/17, son unité est atteinte par une gerbe d'obus. Bien que légèrement blessée, Pauline de La Choüe de la Mettrie fait preuve de courage et de sang-froid. Elle se porte immédiatement au secours des infirmiers qui ont été grièvement blessés. Elle refuse de courir pour se mettre à l'abri préférant garder son calme pour secourir les victimes, ce qui lui vaut dès le 2 décembre 1917, d'être proposée pour une citation à l'ordre de la Nation à titre militaire. Elle va recevoir la Croix de guerre avec deux citations pour sa conduite exceptionnelle. Durant son service, elle contracte la typhoïde suivie d'une otite, C'est pour cette raison qu'elle reçoit la médaille de vermeil des Épidémies.
La 5 août 1920, sa bravoure est récompensée, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur :
« infirmière hors pair constamment sur la brèche pendant toute la durée des hostilités. A donné dans les circonstances les plus difficiles et les plus périlleuses un magnifique exemple de courage et de dévouement. «Mme de la Mettrie (Pauline) – Infirmière principale de 2ème classe à titre bénévole : " Elle reçoit la Croix du combattant, lors de la création de cette distinction en 1930, décoration exceptionnelle pour une femme au titre de la guerre 1914-1918. »
— • 1920 • licence
Elle continue à gravir les échelons: le 11 novembre 1918, Pauline de la Mettrie, promue infirmière principale de 1ère classe quelques jours auparavant, devient aide-opératoire.Pour son comportement et son attachement à la France, Madame de la Mettrie est promue au grade d'Officier de la Légion d'Honneur, en février 1961.
Elle décède à Dinard, le 8 mai 1977, à l'âge de 90 ans.
Passerelle Pauline de La Choüe de la Mettrie
Le 1er avril 2019 est dénommée la Passerelle Pauline de La Choüe de la Mettrie à Rennes.[1].
Sur la carte
Liens externes
Notes et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos recueilli par Elisa Triquet, médiatrice numérique