« Place des Lices » : différence entre les versions

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{{citation |texte=Soussigné Commis Juré et reçu à l'exercice du greffe criminel du siège de Présidial de Rennes, je certifie qu'en execution de la sentence de mort du matin de ce jour, rendue en ce siège par jugement présidial et en dernier ressort, contre Jean Barat, m'être transporté en compagnie de Maitres Giquel et Marie, huissiers audienciers de ce siège, au lieu patibulaire de cette ville, place des Lices, où etants près le poteau à lanternes, lieu ordinaire, environ les six heures trois quarts du soir, pendant le temps qu'on conduit ledit Barat au lieu de son supplice, j'ay au public assemblé en grand nombre autour de moy et desdits maitres Giquel et Marie donné lecture, au long et de mot à autre et à haute et intelligible voix, de la sentence de mort rendue le matin de ce jour contre ledit Barat ; après quoy nous avons supercedé sur laditte place jusqu'à l'entière execution de la susditte sentence en la personne du même Barat, et l'expedition faite nous nous sommes retirés, après avoir rapporté le present procez-verbal sous nos seings, ce jour vingt sept mars mil sept cent soixante seize. Lebreton, commis au greffe.|auteur=Archives du présidial de Rennes|origine=Cote 2B 1002 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}
{{citation |texte=Soussigné Commis Juré et reçu à l'exercice du greffe criminel du siège de Présidial de Rennes, je certifie qu'en execution de la sentence de mort du matin de ce jour, rendue en ce siège par jugement présidial et en dernier ressort, contre Jean Barat, m'être transporté en compagnie de Maitres Giquel et Marie, huissiers audienciers de ce siège, au lieu patibulaire de cette ville, place des Lices, où etants près le poteau à lanternes, lieu ordinaire, environ les six heures trois quarts du soir, pendant le temps qu'on conduit ledit Barat au lieu de son supplice, j'ay au public assemblé en grand nombre autour de moy et desdits maitres Giquel et Marie donné lecture, au long et de mot à autre et à haute et intelligible voix, de la sentence de mort rendue le matin de ce jour contre ledit Barat ; après quoy nous avons supercedé sur laditte place jusqu'à l'entière execution de la susditte sentence en la personne du même Barat, et l'expedition faite nous nous sommes retirés, après avoir rapporté le present procez-verbal sous nos seings, ce jour vingt sept mars mil sept cent soixante seize. Lebreton, commis au greffe.|auteur=Archives du présidial de Rennes|origine=Cote 2B 1002 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}


[[Fichier:Les-Hotels-de-la-Place-des-Lices-Rennes-Mars-2022.jpg|200px|left|thumb|Au centre, l'hôtel Racapé de la Feuillée et à gauche l'hôtel de la Noue.]]


Témoignage de l'intérêt, parfois morbide, de la population, extrait de l'interrogatoire de Renée Diguet, fille de joie, soupçonnée de vol de plomb en [[1771]] :  
Témoignage de l'intérêt, parfois morbide, de la population, extrait de l'interrogatoire de Renée Diguet, fille de joie, soupçonnée de vol de plomb en [[1771]] :  
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=== Des demeures imposantes ===
=== Des demeures imposantes ===


La place est bordée, en rive nord, par d'anciennes demeures comme l'[[Hôtel de la Noue]], dont le toit en carène inversée de la tour centrale traduit une volonté d'ostentation, à laquelle répond le toit en carène de l'[[Hôtel Racapé de La Feuillée]], tous deux à pans de bois construits en 1658,ainsi que l'[[Hôtel de Montbourcher]] dont les armes figurent au fronton (trois marmites) illustrant la devise familiale ("''Assez d'amis quand elles sont pleines''") et l'[[Hôtel du Molant]] en pierre, qui fut construit par [[ Pierre Hévin]]. Cet hôtel de 1666, comporte au-dessus de la porte qui communique avec la cage d'escalier, le profil du roi-soleil sculpté dans un médaillon ovale. Ces demeures furent construites dans la seconde moitié du 17e siècle sur initiatives de gens de robe du Présidial et du barreau, mais le quartier des Lices, sans jardins et très resserré, ne fut espace aristocratique qu'un temps assez bref, la noblesse parlementaire - exilée à Vannes pendant quinze ans - et les notables lui ayant préféré le secteur de la [[rue Saint-Georges]] puis le nouveau quartier du [[Contour de la Motte]]<ref>"''Pas au sud de la Vilaine'' !" géographie des pouvoirs et des élites à Rennes sous l'Ancien Régime, par Gauthier Aubert dans : Habiter les villes de cours souveraines en France - 2008 publication de la MSH-Alpes </ref>.
[[Fichier:Les-Hotels-de-la-Place-des-Lices-Rennes-Mars-2022.jpg|200px|left|thumb|Au centre, l'hôtel Racapé de la Feuillée et à gauche l'hôtel de la Noue.]]
La place est bordée, en rive nord, par d'anciennes demeures comme l'[[Hôtel de la Noue]], dont le toit en carène inversée de la tour centrale traduit une volonté d'ostentation, à laquelle répond le toit en carène de l'[[Hôtel Racapé de La Feuillée]], tous deux à pans de bois construits en 1658,ainsi que l'[[Hôtel de Montbourcher]] dont les armes figurent au fronton (trois marmites) illustrant la devise familiale ("''Assez d'amis quand elles sont pleines''") et l'[[Hôtel du Molant]] en pierre, qui fut construit par [[ Pierre Hévin]]. Cet hôtel de 1666, comporte au-dessus de la porte qui communique avec la cage d'escalier, le profil du roi-soleil sculpté dans un médaillon ovale.  
 
Ces demeures furent construites dans la seconde moitié du 17e siècle sur initiatives de gens de robe du Présidial et du barreau, mais le quartier des Lices, sans jardins et très resserré, ne fut espace aristocratique qu'un temps assez bref, la noblesse parlementaire - exilée à Vannes pendant quinze ans - et les notables lui ayant préféré le secteur de la [[rue Saint-Georges]] puis le nouveau quartier du [[Contour de la Motte]]<ref>"''Pas au sud de la Vilaine'' !" géographie des pouvoirs et des élites à Rennes sous l'Ancien Régime, par Gauthier Aubert dans : Habiter les villes de cours souveraines en France - 2008 publication de la MSH-Alpes </ref>.


=== ...souvent mises en location ===
=== ...souvent mises en location ===
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