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Les traditionnelles '''guinguettes''' du dimanche de [[Cesson-Sévigné]] étaient très fréquentées par les rennais jusqu'aux années 1960.
[[Fichier:Tramway_Cesson.gif|<300px|left|thumb|Le tramway sur la route de Rennes vers 1900]]
[[Fichier:Patissier Pitort.jpg|right|300px|thumb|Le café-restaurant-pâtisserie Pitort]]


D'anciens rennais se souviennent qu'ils se rendaient à Cesson-Sévigné chaque dimanche avec les baladeuses, trains ouverts, depuis la [[place Croix-de-la-mission]] ou Saint-Cyr. Les jeunes femmes venaient s'y détendre en compagnie d'amies, et les hommes généralement pour pêcher.
[[Fichier:Friture_%C3%A0_Cesson.png|right|350px|thumb|Restaurant de la Friture, à La Hublais, Cesson-Sévigné]]
La guinguette dominicale était un véritable moment de rencontre.  
[[Fichier:F%C3%AAte_%C3%A0_Cesson.png|left|thumb|Un dimanche raté en septembre 1899]]
[[Fichier:Pour_cesson.png|250px|right|Ouest-Eclair du 2 septembre 1940]]


Les lieux de balades étaient nombreux : sur l'eau grâce aux barques de monsieur et madame Roger pour rejoindre l'île des amoureux ; les [[Le quartier de La Monniais : " Avant et maintenant "|buttes de Pincepoche]] ; mais aussi le long de la [[Vilaine]] pour s'embrasser !
Les traditionnelles '''guinguettes''' du dimanche de [[Cesson-Sévigné]], étaient très fréquentées à la fin du 19e siècle par les Rennais, même si parfois le temps et la concurrence de bourgs voisins pouvaient leur nuire, ainsi lors de ce dimanche 24 septembre 1899, cas somme toute rare puisqu'il est rapporté par l'''Ouest-Eclair'' du lendemain qui annonce pour le lundi, une foire très fréquentée à Cesson, mais qui pourrait souffrir du comice agricole de [[Thorigné]]. Les guinguettes furent appréciées jusqu'aux années 1960. Pendant la guerre, Cesson fut un lieu de distraction champêtre très couru, mais les moyens de transports étaient pris d'assaut, l'automobile n'ayant plus cours, tel ce dimanche 1er septembre 1940 rapporté par le journal<ref>''Ouest-Eclair'' du 2 septembre 1940</ref>.


Ensuite on se rendait chez Pitort pour déguster des escargots et des galettes-saucisses. On y trouvait de très bons gâteaux, notamment des éclairs. Une cessonnaise se souvient du docteur qui allait chaque matin ''casser la croûte'' chez Pitort.
D'anciens Rennais se souviennent qu'ils se rendaient à Cesson-Sévigné chaque dimanche avec les baladeuses, trains ouverts, depuis la [[Croix de la Mission]] ou Saint-Cyr. Les jeunes femmes venaient s'y détendre en compagnie d'amies, et les hommes généralement pour pêcher. La guinguette dominicale était un véritable moment de rencontre.


Pour finir on dansait au son de l'accordéon chez Marie Châtel ou encore à la Friture.
En amont de Rennes, l'écluse de Joué, supprimée en 1840, fut restaurée en juillet 1889. La navigation fut alors rétablie, entre Rennes et Cesson.
Un petit bateau à vapeur de plaisance (l'Abeille) inaugura, le dimanche 29 septembre 1889, une nouvelle voie de communication. Parti du [[palais du Commerce]], à Rennes, il transportait un grand nombre de voyageurs au bourg de Cesson<ref>''Au Pays de Rennes'', Adolphe Orain. éd. Hyacinthe Caillière - 1892.</ref>.


L'ambiance de ces guinguettes a été conservée encore quelques années après la fin de celles-ci. Une fois par an les étudiants rennais venaient, à vélo, pour le [[Carnaval de Cesson-Sévigné]] se plonger dans un climat similaire.
Les lieux de balade étaient nombreux : sur l'eau grâce aux barques de Monsieur et Madame Roger pour rejoindre l'île des Amoureux ; les [[Le quartier de La Monniais : " Avant et maintenant "|buttes de Pincepoche]] ; mais aussi le long de la [[Vilaine]] pour s'embrasser !
 
Ensuite on se rendait chez Pitort pour déguster des escargots et des galettes-saucisses. On y trouvait de très bons gâteaux, notamment des éclairs. Une Cessonnaise se souvient du docteur qui allait chaque matin ''casser la croûte'' chez Pitort.
 
Pour finir, on dansait au son de l'accordéon chez Marie Châtel ou encore à ''la Friture''<ref>[[Darlan, l'amiral collaborateur, en visite à Rennes le 14 octobre 1941]]</ref>.
 
L'ambiance de ces guinguettes a été conservée encore quelques années après la fin de celles-ci. Une fois par an, les étudiants rennais venaient, à vélo, pour le [[Carnaval de Cesson-Sévigné]] partager une ambiance similaire.
 
 
 
 
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Le tramway sur la route de Rennes vers 1900
Le café-restaurant-pâtisserie Pitort
Restaurant de la Friture, à La Hublais, Cesson-Sévigné
Un dimanche raté en septembre 1899
Ouest-Eclair du 2 septembre 1940

Les traditionnelles guinguettes du dimanche de Cesson-Sévigné, étaient très fréquentées à la fin du 19e siècle par les Rennais, même si parfois le temps et la concurrence de bourgs voisins pouvaient leur nuire, ainsi lors de ce dimanche 24 septembre 1899, cas somme toute rare puisqu'il est rapporté par l'Ouest-Eclair du lendemain qui annonce pour le lundi, une foire très fréquentée à Cesson, mais qui pourrait souffrir du comice agricole de Thorigné. Les guinguettes furent appréciées jusqu'aux années 1960. Pendant la guerre, Cesson fut un lieu de distraction champêtre très couru, mais les moyens de transports étaient pris d'assaut, l'automobile n'ayant plus cours, tel ce dimanche 1er septembre 1940 rapporté par le journal[1].

D'anciens Rennais se souviennent qu'ils se rendaient à Cesson-Sévigné chaque dimanche avec les baladeuses, trains ouverts, depuis la Croix de la Mission ou Saint-Cyr. Les jeunes femmes venaient s'y détendre en compagnie d'amies, et les hommes généralement pour pêcher. La guinguette dominicale était un véritable moment de rencontre.

En amont de Rennes, l'écluse de Joué, supprimée en 1840, fut restaurée en juillet 1889. La navigation fut alors rétablie, entre Rennes et Cesson. Un petit bateau à vapeur de plaisance (l'Abeille) inaugura, le dimanche 29 septembre 1889, une nouvelle voie de communication. Parti du palais du Commerce, à Rennes, il transportait un grand nombre de voyageurs au bourg de Cesson[2].

Les lieux de balade étaient nombreux : sur l'eau grâce aux barques de Monsieur et Madame Roger pour rejoindre l'île des Amoureux ; les buttes de Pincepoche ; mais aussi le long de la Vilaine pour s'embrasser !

Ensuite on se rendait chez Pitort pour déguster des escargots et des galettes-saucisses. On y trouvait de très bons gâteaux, notamment des éclairs. Une Cessonnaise se souvient du docteur qui allait chaque matin casser la croûte chez Pitort.

Pour finir, on dansait au son de l'accordéon chez Marie Châtel ou encore à la Friture[3].

L'ambiance de ces guinguettes a été conservée encore quelques années après la fin de celles-ci. Une fois par an, les étudiants rennais venaient, à vélo, pour le Carnaval de Cesson-Sévigné partager une ambiance similaire.



Liens

  1. Ouest-Eclair du 2 septembre 1940
  2. Au Pays de Rennes, Adolphe Orain. éd. Hyacinthe Caillière - 1892.
  3. Darlan, l'amiral collaborateur, en visite à Rennes le 14 octobre 1941


Origine de cet article

Le 27 mai 2013, une vingtaine de résidents du foyer-logement Résidence d'Automne et de l'EHPAD de Cesson-Sévigné se sont réunis à la Résidence d'Automne pour participer à un atelier d'animation Wiki-Rennes Métropole. Cet article a été réalisé à partir des témoignages des résidents.