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« Bombardement du 9 juillet 1944 » : différence entre les versions
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" Dimanche 9 juillet 1944 - 23 heures. Ce matin j'étais décidé à faire beaucoup de choses et j'étais plein de courage, aussi je me suis levé de bonne heure. | " Dimanche 9 juillet 1944 - 23 heures. Ce matin j'étais décidé à faire beaucoup de choses et j'étais plein de courage, aussi je me suis levé de bonne heure. Mais en fait je n'ai pu me consacrer à aucune activité. | ||
Vers 10 heures, alerte. Je regarde avec Paulette. Je vois les avions. | Vers 10 heures, alerte. Je regarde avec Paulette. Je vois les avions. Ils arrivent de la direction de Paris, en ordre, comme s'ils allaient bombarder. Je conseille à Paulette la prudence. Nous descendons au jardin. Les premières bombes tombent aussitôt, direction de la gare. D'autres, semble-t-il, vers Saint-Jacques, d'autres encore vers Maison-Blanche. La DCA. entre en action. Je vois qu'il n'y a pas grand danger pour le quartier, ni même pour le centre et je file sur le poste de secours. Heureusement que j'ai mon casque, car il pleut longtemps, après le silence de la DCA, des éclats fort nombreux sur les maisons et sur le [[boulevard de Metz]]. On m'a dit aussi sur le boulevard de la Duchesse-Anne. Beaucoup d'éclats sur les imprimeries Oberthür aussi." | ||
Pierre de la Haye Journal. 6 juin - 18 août 1944 | Pierre de la Haye Journal. 6 juin - 18 août 1944 | ||
Version du 31 janvier 2022 à 13:11
" Dimanche 9 juillet 1944 - 23 heures. Ce matin j'étais décidé à faire beaucoup de choses et j'étais plein de courage, aussi je me suis levé de bonne heure. Mais en fait je n'ai pu me consacrer à aucune activité.
Vers 10 heures, alerte. Je regarde avec Paulette. Je vois les avions. Ils arrivent de la direction de Paris, en ordre, comme s'ils allaient bombarder. Je conseille à Paulette la prudence. Nous descendons au jardin. Les premières bombes tombent aussitôt, direction de la gare. D'autres, semble-t-il, vers Saint-Jacques, d'autres encore vers Maison-Blanche. La DCA. entre en action. Je vois qu'il n'y a pas grand danger pour le quartier, ni même pour le centre et je file sur le poste de secours. Heureusement que j'ai mon casque, car il pleut longtemps, après le silence de la DCA, des éclats fort nombreux sur les maisons et sur le boulevard de Metz. On m'a dit aussi sur le boulevard de la Duchesse-Anne. Beaucoup d'éclats sur les imprimeries Oberthür aussi."
Pierre de la Haye Journal. 6 juin - 18 août 1944
