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La '''rue Louis Foucqueron''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre la [[rue de Vern]] au nord et la [[rue Montaigne]] au sud. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 31 décembre 1928<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | La '''rue Louis Foucqueron''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre la [[rue de Vern]] au nord et la [[rue Montaigne]] au sud. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 31 décembre 1928<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | ||
Cette voie rend hommage à Louis Foucqueron, bienfaiteur des pauvres (1838 - 1892) | Cette voie rend hommage à Louis Foucqueron, bienfaiteur des pauvres (1838 - 1892). | ||
Le journal satirique "''La Lune Bretonne''", dont chaque titre est illustré d'une caricature, le plus souvent d'un élu local, lui consacre les deux premières pages - une caricature du dessinateur Rodi sur la première, et la biographie ci-dessous sur la seconde - de son numéro 3 du dimanche 10 juin 1883<ref>http://www.tablettes-rennaises.fr/app/photopro.sk/rennes/detail?docid=87284#sessionhistory-ready</ref>. | |||
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''M. Louis Foucqueron est né à Rennes le 7 janvier 1838. Élevé par un père républicain dans des principes démocratiques, auxquels il n’a jamais failli, il fut reçu avocat en 1861. Compris dans l’affaire des treize condamnés qui, avec leurs amis, avaient assisté au nombre de vingt-et-un à une réunion libérale, le jeune avocat n’en continua pas moins la lutte contre la réaction. | |||
''Il fonda à Rennes un journal hebdomadaire très goûté : le Moineau franc, et publia plusieurs pièces de théâtre : le Garde-Moulin, l’Ami de la Famille, comédie interdite par la censure ; une autre comédie, Plume et Blason, qui fut jouée avec succès sur notre scène. | |||
''Il fut en outre correspondant de plusieurs journaux républicains de Paris et devint membre de la Société des Gens de lettres. | |||
''En 1870, le département le délégua près du gouvernement de la Défense nationale ; il obtint la nomination comme préfet d’Ille-et-Vilaine de M. Blaize<ref>[[rue Ange Blaize]]</ref>, neveu de Lamennais<ref>[[quai Lamennais]]</ref>. | |||
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''Un des rares avocats républicains, il eut à défendre devant des juges réactionnaires de nombreux prévenus d’avoir manqué d’égard envers les zouaves pontificaux. Élu conseiller municipal en 1874, il lutta constamment pour l’instruction laïque. En 1877, il fut élu conseiller général du canton sud-est de Rennes. En 1882, il a été nommé conseiller à la Cour, après avoir exercé honorablement pendant plus de 20 ans la profession d’avocat. | |||
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Version actuelle datée du 14 août 2020 à 14:33
La rue Louis Foucqueron se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre la rue de Vern au nord et la rue Montaigne au sud. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 31 décembre 1928[1].
Cette voie rend hommage à Louis Foucqueron, bienfaiteur des pauvres (1838 - 1892).
Le journal satirique "La Lune Bretonne", dont chaque titre est illustré d'une caricature, le plus souvent d'un élu local, lui consacre les deux premières pages - une caricature du dessinateur Rodi sur la première, et la biographie ci-dessous sur la seconde - de son numéro 3 du dimanche 10 juin 1883[2].
« M. Louis FOUCQUERON
M. Louis Foucqueron est né à Rennes le 7 janvier 1838. Élevé par un père républicain dans des principes démocratiques, auxquels il n’a jamais failli, il fut reçu avocat en 1861. Compris dans l’affaire des treize condamnés qui, avec leurs amis, avaient assisté au nombre de vingt-et-un à une réunion libérale, le jeune avocat n’en continua pas moins la lutte contre la réaction.
Il fonda à Rennes un journal hebdomadaire très goûté : le Moineau franc, et publia plusieurs pièces de théâtre : le Garde-Moulin, l’Ami de la Famille, comédie interdite par la censure ; une autre comédie, Plume et Blason, qui fut jouée avec succès sur notre scène.
Il fut en outre correspondant de plusieurs journaux républicains de Paris et devint membre de la Société des Gens de lettres.
En 1870, le département le délégua près du gouvernement de la Défense nationale ; il obtint la nomination comme préfet d’Ille-et-Vilaine de M. Blaize[3], neveu de Lamennais[4].
Après la trahison de Bazaine et la reddition de Metz, il partit comme volontaire dans le 1er bataillon des mobilisés de Rennes, dont il écrivit la marche sous le titre de : l'Armée de Bretagne, par un volontaire. N’oublions pas de dire, à son honneur, qu’à cette époque il était marié et père de famille.
Un des rares avocats républicains, il eut à défendre devant des juges réactionnaires de nombreux prévenus d’avoir manqué d’égard envers les zouaves pontificaux. Élu conseiller municipal en 1874, il lutta constamment pour l’instruction laïque. En 1877, il fut élu conseiller général du canton sud-est de Rennes. En 1882, il a été nommé conseiller à la Cour, après avoir exercé honorablement pendant plus de 20 ans la profession d’avocat.
Fanatique du système d’association, il fait, partie de presque toutes les sociétés de secours mutuels; il a été un des principaux fondateurs de l’association des anciens élèves du Lycée de Rennes. En 1879, il organisa la société des fourneaux économiques qui rendit de véritables services à la classe ouvrière pendant le terrible hiver.
Les loisirs que lui laisse sa nouvelle situation sont absorbés par les nombreuses commissions dont il fait partie. II vient de terminer la révision du code de police de Rennes, et a été nommé officier d’académie le 14 juillet 1882. »
— La Lune Bretonne
Origine : Numéro 3 du dimanche 10 juin 1883 • Recueilli par Manu35 • 2020 • licence
C'est Louis Foucqueron qui présenta en 1875 au conseil municipal, la demande de remise en cause de l'emplacement du kiosque du Thabor formulée entre autres par des chefs de musique, qui souhaitaient le voir être implanté promenade de la Motte[5].
En plus de son incessante activité à Rennes tout au long de sa vie, le décès de sa femme en janvier 1919[6] dans la capitale bretonne ainsi que la renommée de ses fils avocats Georges et Léon au barreau de Dinan ont sans doute participé au nommage d'une rue de Rennes à son nom.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ http://www.tablettes-rennaises.fr/app/photopro.sk/rennes/detail?docid=87284#sessionhistory-ready
- ↑ rue Ange Blaize
- ↑ quai Lamennais
- ↑ "Place Publique" numéro 13, "La belle renaissance du kiosque à musique du Thabor", texte par Marie-Claire Mussat
- ↑ L'Ouest-Eclair du 8 janvier 1919