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Le premier fusillé y fut, le 17 septembre 1940, [[Marcel Brossier]] pour avoir coupé un câble de l'armée d'occupation. Il n'y eut qu'une exécution en 1941, celle de Roger Barbé, exécuté le 4 octobre. Pendant une semaine à partir du 15 décembre 1942, 30 résistants communistes, dont 2 femmes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont une vingtaine habitaient Rennes, la plupart employés de chemin de fer, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice. Ils étaient assistés de 3 avocats français, Me Gamblin de Dunkerque, Mes Georgel et Maulion de Rennes, d'un avocat allemand et du professeur Émile Morice<ref>[[allée Professeur Emile Morice]]</ref>. 25 "terroristes" furent condamnés à mort en tant que francs-tireurs ou pour intelligence avec l'ennemi : pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs. Le journal les qualifient d'"êtres jeunes subjugués par une propagande criminelle", d'"étourdis criminels dupés eux-mêmes par les agents du Komintern cachés dans la coulisse", de "poignée d'énergumènes". Plusieurs étaient membres de l’Organisation spéciale, d'obédience communiste. | Le premier fusillé y fut, le 17 septembre 1940, [[Marcel Brossier]] pour avoir coupé un câble de l'armée d'occupation. Il n'y eut qu'une exécution en 1941, celle de Roger Barbé, exécuté le 4 octobre. Pendant une semaine à partir du 15 décembre 1942, 30 résistants communistes, dont 2 femmes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont une vingtaine habitaient Rennes, la plupart employés de chemin de fer, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice. Ils étaient assistés de 3 avocats français, Me Gamblin de Dunkerque, Mes Georgel et Maulion de Rennes, d'un avocat allemand et du professeur Émile Morice<ref>[[allée Professeur Emile Morice]]</ref>. 25 "terroristes" furent condamnés à mort en tant que francs-tireurs ou pour intelligence avec l'ennemi : pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs. Le journal les qualifient d'"êtres jeunes subjugués par une propagande criminelle", d'"étourdis criminels dupés eux-mêmes par les agents du Komintern cachés dans la coulisse", de "poignée d'énergumènes". Plusieurs étaient membres de l’Organisation spéciale, d'obédience communiste. | ||
La sentence fut exécutée le 30 décembre 1942. Un témoin les vit passer en camion, ils chantaient. Ils furent fusillés par groupes de deux ou trois de 9 h 20 à 10 h 12<ref>Liste des fusillés par heure d'exécution: Jean BRAS, Léo JAFFRE, Pierre L’HOTELLIER, Yves DENIEL, Ernest MORAUX, Louis MORAUX, Henry DERO, Jean BELLIARD, Albert DENIEL, Albert MARTIN, René NOBILET, Georges RIANDIERE, Henri BOUGEARD, René HIREL, Albert GERARD, Victor FORTIN, Joseph VAILLANT, Yves LE BITOUS, Maurice LEOST, Jean JAFFRES, Joseph BOUSSIN, Albert DESHOMMES, Maurice FOURRIER, Pierre LANGLAIS, Edouard HERVE</ref>. Ils furent inhumés au cimetière de Saint-Jacques-de-la-Lande. | La sentence fut exécutée le 30 décembre 1942. Un témoin les vit passer en camion, ils chantaient. Ils furent fusillés par groupes de deux ou trois de 9 h 20 à 10 h 12<ref>Liste des fusillés par heure d'exécution: Jean BRAS, Léo JAFFRE, Pierre L’HOTELLIER, Yves DENIEL, Ernest MORAUX, Louis MORAUX, Henry DERO, Jean BELLIARD, Albert DENIEL, Albert MARTIN, René NOBILET, Georges RIANDIERE, Henri BOUGEARD, René HIREL, Albert GERARD, Victor FORTIN, Joseph VAILLANT, Yves LE BITOUS, Maurice LEOST, Jean JAFFRES, Joseph BOUSSIN, <ref> [[Borotra à Rennes en juillet 1941]] </ref> Albert DESHOMMES, Maurice FOURRIER, Pierre LANGLAIS, Edouard HERVE</ref>. Ils furent inhumés au cimetière de Saint-Jacques-de-la-Lande. | ||
De janvier 1943 à février 1944, les résistants arrêtés et incarcérés à Rennes furent le plus souvent transférés à Paris et fusillés au Mont-Valérien. | De janvier 1943 à février 1944, les résistants arrêtés et incarcérés à Rennes furent le plus souvent transférés à Paris et fusillés au Mont-Valérien. |
Version du 4 juin 2020 à 09:00
Sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande,au lieu-dit "La Maltière", existait avant la seconde guerre mondiale, sur un terrain militaire, le stand de tir du Polygone avec une butte, où on venait entraîner les recrues de la caserne Foch, à Rennes. Ancien champ de tir du 10e corps d’armée, pendant la Première Guerre mondiale, la Maltière avait été un grand camp militaire où étaient notamment stockés des obus produits non loin de là, à l’arsenal. Les Allemands transformèrent le polygone de tir en forme de butte, aménagé par l'armée française en 1937 au lieu-dit La Maltière, en lieu d’exécutions. Près de soixante-dix patriotes presque tous condamnés à mort par le par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes, y furent fusillés entre septembre 1940 et juillet 1944, patriotes appartenant aux quatre départements des Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor), du Finistère, d’Ille-et -Vilaine et du Morbihan. Il fait partie des nombreux lieux d’exécutions qui sont devenus des hauts-lieux de la mémoire résistante bretonne.
Le premier fusillé y fut, le 17 septembre 1940, Marcel Brossier pour avoir coupé un câble de l'armée d'occupation. Il n'y eut qu'une exécution en 1941, celle de Roger Barbé, exécuté le 4 octobre. Pendant une semaine à partir du 15 décembre 1942, 30 résistants communistes, dont 2 femmes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont une vingtaine habitaient Rennes, la plupart employés de chemin de fer, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice. Ils étaient assistés de 3 avocats français, Me Gamblin de Dunkerque, Mes Georgel et Maulion de Rennes, d'un avocat allemand et du professeur Émile Morice[1]. 25 "terroristes" furent condamnés à mort en tant que francs-tireurs ou pour intelligence avec l'ennemi : pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs. Le journal les qualifient d'"êtres jeunes subjugués par une propagande criminelle", d'"étourdis criminels dupés eux-mêmes par les agents du Komintern cachés dans la coulisse", de "poignée d'énergumènes". Plusieurs étaient membres de l’Organisation spéciale, d'obédience communiste.
La sentence fut exécutée le 30 décembre 1942. Un témoin les vit passer en camion, ils chantaient. Ils furent fusillés par groupes de deux ou trois de 9 h 20 à 10 h 12Erreur de référence : Balise fermante </ref>
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Albert DESHOMMES, Maurice FOURRIER, Pierre LANGLAIS, Edouard HERVE</ref>. Ils furent inhumés au cimetière de Saint-Jacques-de-la-Lande.
De janvier 1943 à février 1944, les résistants arrêtés et incarcérés à Rennes furent le plus souvent transférés à Paris et fusillés au Mont-Valérien. À partir de mars 1944, les exécutions reprirent à la Maltière où quarante-sept résistants ont été fusillés de mars à juillet 1944 : trois le 12 mars, neuf le 31 mai, un le 21 juin, neuf le 23 juin, dix-neuf le 30 juin et six en juillet. Louis Bodeur, condamné à la peine de mort le 18 mai 1944 « pour détention illicite d’armes » par le tribunal du secteur postal 56300 st. L. No 304/44 a été fusillé le 23 juin 1944. Jean Le Floch, Yves Manach et sans doute Yves Page, fusillés par des gendarmes français le 12 mars 1944, avaient été arrêtés par la 13e brigade régionale de sûreté, police de Vichy, et condamnés à mort par la Cour martiale de Rennes. Les six patriotes exécutés en juillet 1944 sont des exécutés sommaires. Arrêtés à la mi-juillet 1944, par des policiers et des miliciens français, ils n’ont pas été condamnés à mort, et furent abattus d’une balle dans la tête.
La plaque commémorative érigée en décembre 2017 porte 76 noms repris sur soixante-seize poteaux de l'allée. portant les noms des fusllés L’accès au site réaménagé en décembre 2017.
Chaque année la ville de Rennes et la ville de Saint-Jacques commémorent leur héroïsme [2].
Sur la carte
Notes et références
- ↑ allée Professeur Emile Morice
- ↑ Hymne à Rennes quatrain 51