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Version du 2 mars 2020 à 15:04
La rue Micheline Ostermeyer part de la rue des Arts, longe la voie ferrée Rennes - Brest et redescend rue des Arts. Elle a été dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes du 2 octobre 2006.
Micheline Ostermeyer
championne olympique et pianiste concertiste
(23 décembre 1922, Rang-du-Fliers, Pas-de-Calais - 17 octobre 2001, Bois-Guillaume, Seine-Maritime)
Micheline, Odette, Mary Ostermeyer est née d'un père ingénieur, sportif et d'une mère mélomane. Dès son plus jeune âge, Micheline part, avec ses parents, habiter en Tunisie ; là-bas sa mère lui donne ses premières leçons de piano alors qu'elle n'a que quatre ans. À 12 ans, elle donne son premier récital avec un programme d'adulte. À 13 ans, ses progrès sont si rapides qu'elle retourne en France pour entrer dans la classe de Lazare Lévy, au Conservatoire national de musique et d'art dramatique à Paris.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, la famille Ostermeyer rejoint la Tunisie où Micheline découvre le basket. Ses aptitudes physiques la font vite remarquer par ses professeurs qui l'orientent vers l'athlétisme. En 1941, elle remporte cinq titres aux championnats de Tunisie et parallèlement elle est engagée à Radio-Tunis pour une émission hebdomadaire de 30 minutes.
En 1945, à 23 ans, elle revient à Paris et devient championne nationale du lancer du poids, tout en finissant ses études au Conservatoire. Elle y obtient le premier prix de piano de sa promotion et débute une carrière de pianiste, tout en continuant à s'entraîner à l'athlétisme.
En 1946, aux championnats d'Europe, elle obtient une médaille d'argent au 100 m et au lancer du poids.
Lors des Jeux Olympiques de 1948, elle est l'unique athlète française, hommes et femmes confondus, à remporter trois médailles et première Française à obtenir une médaille olympique. Elle obtient deux médailles d'Or, l'une au poids, l'autre au disque auquel elle ne s'était mise que deux mois avant les épreuves et une de bronze au saut en hauteur. En guise de préparation aux épreuves, elle fait cinq heures de piano par jour et célébra sa victoire en offrant un récital Beethoven à son équipe. De retour en France, elle est accueillie en héroïne et reprend les tournées de concertiste. Le milieu musical parisien ne la soutenant pas, elle organise un concert qui crée la sensation dans la presse française et auprès du public.
En 1950, elle a une autre passion, la course de haies, mais une malformation de la colonne vertébrale la contraint à arrêter la compétition. Durant ces années elle a pu montrer son talent: médailles aux championnats d'Europe en 1946 et 1950, Jeux universitaires 1947, 13 titres de championne de France et une vingtaine de records dans huit spécialités.
Le 26 octobre 1952, elle se marie, à Beyrouth au Liban, à Ghazar Ghazarian. À cette époque, elle donne cent concerts par an. Mais à 35 ans, sa vie de mère de famille l'oblige à prendre un poste de professeur dans une école nationale de musique. La perte prématurée de son mari, en 1965, la maintient à ce poste pendant 25 ans. Elle connaît alors quelques détresses matérielles, mais aussi l'assassinat de son fils par un voyou en 1990.
Elle repart en tournée de concerts et joue jusqu'à 7 heures par jour. Elle est est enterrée à Grémonville, près de Motteville, dans le village où elle a passé la dernière partie de sa vie[2].
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Liens externes
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Note et références
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique