« Rue Constant Véron » : différence entre les versions

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[[Fichier:Ets_V%C3%A9ron.jpg|left|300px|thumb|Les Ets Véron se situait au nord de la rue de Brest, et juste au nord de l'emplacement actuel des immeubles Les Horizons]]
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[[Fichier:Ets_V%C3%A9ron_en_bord_d%27un_bras_de_l%27Ille389.jpg|right|400px|thumb|Les Ets véron au bord d'un bras de l'Ille ( en arrière-plan une section du canal d'Ille-et-Rance, après le pont la vieille [[rue de Brest]] ]]
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[[Fichier:L%27usine_V%C3%A9ron396.jpg|right|400px|thumb|L'usine Véron ( en arrière-plan à droite, bâtiment du grand séminaire)]]
L'entreprise Véron emploie une trentaine d'ouvriers qui font un classement approfondi de chiffons de laine et de papeterie. En 1879, Auguste Véron décède et laisse Victoire, avec ses sept enfants, à la tête d'une grande entreprise. Constant n'a que 16 ans et se trouve encore au Lycée où bientôt ne supportant pas l'injustice d'un pion envers un de ses petits frères lui fonce dessus tête baissée. Pour éviter le pire sa mère le retire du Lycée et l'envoie en pension à Nantes où il étonne ses professeurs par son ardeur au travail. Constant va ensuite effectuer son service militaire tout d'abord à Pontivy, puis au 13e Hussards à Dinan, dont il sort sous-lieutenant et de plus excellent cavalier.
L'entreprise Véron emploie une trentaine d'ouvriers qui font un classement approfondi de chiffons de laine et de papeterie. En 1879, Auguste Véron décède et laisse Victoire, avec ses sept enfants, à la tête d'une grande entreprise. Constant n'a que 16 ans et se trouve encore au Lycée où bientôt ne supportant pas l'injustice d'un pion envers un de ses petits frères lui fonce dessus tête baissée. Pour éviter le pire sa mère le retire du Lycée et l'envoie en pension à Nantes où il étonne ses professeurs par son ardeur au travail. Constant va ensuite effectuer son service militaire tout d'abord à Pontivy, puis au 13e Hussards à Dinan, dont il sort sous-lieutenant et de plus excellent cavalier.



Version du 29 octobre 2019 à 11:41

La rue Constant Véron fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966. Elle prend son origine sur la rue de Brest, au cœur du quartier où siégea, à l'emplacement des anciens moulins de Bourg-l'Evêque[1], l'industriel rennais honoré.


Constant, Jacques, Marie Véron

(30 mars 1866, à Rennes - 11 avril 1941, Rennes)

Son père, Auguste Véron, originaire de Ger dans la Manche, vient habiter Rennes, achète, en 1845, un petit magasin et organise l'achat de chiffons et de tout ce qui se récupère. Il ramasse tout méthodiquement. Célibataire, il fait la connaissance d'une jeune fille, qui a à peine 20 ans, lui le double et qui tient un relais de diligences, peu ordinaire dans un hameau de la route de Fougères en Cesson-Sévigné, où seuls sont admis les rouliers qui acceptent de s'agenouiller le soir pour la prière en commun. Victoire Trassard laissera son empreinte à ce hameau qui depuis porte le nom de "La Victoire". Ils se marient en 1860 et le couple Véron installe leur maison d'habitation et un grand magasin, rue Basse (devenue Rue de Dinan, au n°60), où va naître Constant l'aîné des sept enfants.

Les Ets Véron se situait au nord de la rue de Brest, et juste au nord de l'emplacement actuel des immeubles Les Horizons
Les Ets véron au bord d'un bras de l'Ille ( en arrière-plan une section du canal d'Ille-et-Rance, après le pont la vieille rue de Brest
L'usine Véron ( en arrière-plan à droite, bâtiment du grand séminaire)

L'entreprise Véron emploie une trentaine d'ouvriers qui font un classement approfondi de chiffons de laine et de papeterie. En 1879, Auguste Véron décède et laisse Victoire, avec ses sept enfants, à la tête d'une grande entreprise. Constant n'a que 16 ans et se trouve encore au Lycée où bientôt ne supportant pas l'injustice d'un pion envers un de ses petits frères lui fonce dessus tête baissée. Pour éviter le pire sa mère le retire du Lycée et l'envoie en pension à Nantes où il étonne ses professeurs par son ardeur au travail. Constant va ensuite effectuer son service militaire tout d'abord à Pontivy, puis au 13e Hussards à Dinan, dont il sort sous-lieutenant et de plus excellent cavalier.

En 1888, Madame Véron qui a développé sa maison au prix de grands efforts meurt prématurément. Constant, qui vient de finir son service, et son frère Auguste conscients de leur responsabilité vis-à-vis de leurs frères et sœurs prennent l'affaire en mains. Cette collaboration dure jusqu'en 1891, date à laquelle pour des raisons familiales, Auguste part pour Laval.

Un jeune soldat pour occuper ses loisirs propose à Constant Véron de surveiller la comptabilité de l'entreprise. Le jeune homme vient régulièrement, finit même par devenir le beau-frère de Constant, celui qui allait devenir plus tard, entre autre, le Premier Président de la Foire-Exposition de Rennes, dont il sera l'un des fondateurs s'appelle, Jean Le Ho [2]. Les deux associés, en 1901, vont transformer l'entreprise en industrie et font l'acquisition d'un terrain à Bourg-l'Evêque où ils montent une usine de carbonisage qui est l'élimination chimique des impuretés végétales des fils ou tissus des fibres animales et l'effilochage des déchets de laine destinés à être réutilisés pour la fabrication de drap ou d'autres produits de filature.

En 1914, à la déclaration de guerre, bien qu'il soit dégagé de toute obligation militaire, Constant Véron, à 50 ans, décide de partir et arrête son usine. Il est nommé lÀieutenant et se voit confier la formation et le commandement d'un groupe cycliste dont il fera progressivement une équipe de Génie. Il reste au front jusqu'en 1917, date à laquelle il est évacué pour maladie.

À la fin de la guerre, l'association Véron-Le Ho reprend, mais en 1921 Jean Le Ho s'éloigne pour occuper de hautes fonctions dans d'autres activités commerciales. Constant Véron est alors secondé par son gendre, Monsieur Orain, qui lui apporte une aide précieuse dans la partie administrative et commerciale, ainsi que ses deux fils, dont l'un André (gendre du Docteur Baderot[3], médecin des sapeurs-pompiers de Rennes, appelé "Docteur des pauvres"), prendra la direction de l'entreprise.

Lors de la crise mondiale qui paralyse l'industrie française, les Établissements Véron n'y échappent pas. Constant Véron décide de tenir le coup au risque de perdre sa fortune et sa santé. Il réussit à redresser la situation et sauve l'entreprise. En 1959, dans un ouvrage sur l'Ille-et-Vilaine, sous le titre "Une industrie textile à Rennes", deux pages sont consacrées aux Établissements Véron qui emploient alors 400 ouvriers.

Il continue à consacrer toute son activité à l'entreprise, jusqu'à son décès. [4]


Note et références

  1. Voir l'article de Michel Denis: "Rennes au XIXe siècle, ville « parasitaire »?", "Annales de Bretagne", année 1973, volume 80, numéro 2, pp. 403-439
  2. rue Jean Le Hô
  3. rue Docteur Baderot
  4. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole


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