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La '''rue d'Antrain''' s'appelait jusqu'en 1792 [[rue Reverdiais]], du nom d'une maison de plaisance entourée de jardins et de bosquets qui se trouvait sur son parcours.
La '''rue d'Antrain''' s'appelait au moins depuis le XVIème siècle et jusqu'en 1792 [[rue Reverdiais]] (citée dès 1590 par Villeneuve<ref>"Histoire de Rennes", par Émile Ducrest de Villeneuve, 1845, page 505</ref>), du nom d'une maison de plaisance entourée de jardins et de bosquets qui se trouvait sur son parcours.
Le faubourg était nommé "Faubourg Saint-Laurent" ou "Pavé Saint-Laurent" car il menait vers cette paroisse.
Le faubourg était nommé "Faubourg Saint-Laurent" ou "Pavé Saint-Laurent" car il menait vers cette paroisse.
[[Fichier:Hotrel_desdemoiselles209.jpg|300px|left|thumb|La route d'Antrain sur un plan de 1787 où est marqué, en haut à droite, l'hôtel des Demoiselles]]
[[Fichier:Hotrel_desdemoiselles209.jpg|300px|left|thumb|La route d'Antrain sur un plan de 1787 où est marqué, en haut à droite, l'hôtel des Demoiselles]]

Version du 16 juillet 2019 à 07:50

La rue d'Antrain s'appelait au moins depuis le XVIème siècle et jusqu'en 1792 rue Reverdiais (citée dès 1590 par Villeneuve[1]), du nom d'une maison de plaisance entourée de jardins et de bosquets qui se trouvait sur son parcours. Le faubourg était nommé "Faubourg Saint-Laurent" ou "Pavé Saint-Laurent" car il menait vers cette paroisse.

La route d'Antrain sur un plan de 1787 où est marqué, en haut à droite, l'hôtel des Demoiselles
Segment de la rue d'Antrain situant l'hôtel des Demoiselles, extrait du plan Forestier de 1782

Cette voie est dénommée par délibération du conseil municipal du 24 juillet 1923[2] et prolongée par délibération du conseil municipal le 19 décembre 1923[3].

La rue d'Antrain relie la rue de la Visitation au boulevard Volney et à la rue de la Motte Brûlon. Elle est prolongée par l'avenue Général George S. Patton.

L'ancien magasin Valton, rue d'Antrain (photo Erwan Corre sur Wikimedia Commons)

Lieux remarquables

  • au n°2, une maison à pan de bois du XVIe siècle, dite de la Croix-Verte[4],
  • au n°4, ancienne hôtellerie des Quatre-Vents, 1re moitié 17e siècle. Ancienne hôtellerie construite dans la première moitié du 17e siècle. Banéat signale la présence d'une galerie de bois détruite en 1902, dont un croquis est conservé au musée de la Ville. Maison en bois, torchis, pan de bois et ardoise. Coté *** au plan local d'urbanisme. Édifice tout à fait exceptionnel à Rennes par sa typologie. C'est un des exemples les mieux conservés des nombreuses auberges implantées aux abords de la ville. Le soin apporté au décor de la façade en pan de bois, le système de coursière reliant plusieurs corps de bâtiments, même partiellement détruit, sont ici exemplaires et remarquables.
  • au n°9, l'immeuble de l'ancien magasin Valton, décoré par le mosaïste Isidore Odorico père en 1897. Immeuble en fer, brique, pan de fer et ardoise. L'ensemble composé d'un magasin d'épicerie fine avec logement à l'étage et d'un immeuble de rapport, construit quelques années plus tard rue de Bonne Nouvelle, est une réalisation unique et majeure dans la carrière de l'ingénieur Guidet. Le procédé est ici novateur et la construction en charpente d'acier du magasin avec son décor de mosaïque d'émail, comme la façade en pan de fer et plaques de verre émaillé de l'immeuble de rapport, restent uniques à Rennes. La dimension monumentale de la façade du magasin, avec un décor en haut relief figurant Hermès, est une allégorie du commerce d'autant plus remarquable dans une ville d'administration, attachée à une culture historique. Coté *** au plan d'urbanisme local[5].
  • au n°10, une maison à pan de bois du XVIe siècle[6],
  • au n°29, le cinéma Le Club, construit en 1949[7], a été repris en 1983 par L'Arvor (Saint-Hélier)
  • au n°43, la Maison Crespel, construite en 1950-1954, par Louis Chouinard, bâtiment reconnu par le label Patrimoine du XXe siècle[8],
Le lycée Saint-Martin, ici vu de l'arrière, donne sur la rue d'Antrain. (Archives de Rennes 255FI89)
Une chapelle pas du tout bretonne de style
  • au n°61, dans l'enceinte du collège de l'Adoration, en arrière duquel se cache une étrange chapelle que l'on verrait bien sur une île grecque, l'ancienne maison d'éducation pour jeunes filles pauvres de la noblesse bretonne, dite Hôtel des Demoiselles, à l'instar de la réalisation de l'école pour jeunes gentilshommes fondée par l'abbé de Kergu qui se trouvait entre l'actuel boulevard de la Liberté et la rue Saint-Thomas. La construction, aménagée entre 1746 et 1778, comportait un rez-de-chaussée construit en moellons de schiste et un étage en pan de bois hourdis en torchis[9]. La fondation de l'Hôtel des Gentilshommes et de celui des Demoiselles fut au cœur d'une polémique dont Chateaubriand, dans les Mémoires d'outre-tombe, se fit l'écho. (À la veille de la Révolution, c'était la question de l’utilisation des fonds publics pour la noblesse au détriment du tiers état, affaire vue par les historiens comme exemplaire des tensions noblesse - tiers état.) En 1820, les Dames de l'Adoration Perpétuelle achetèrent l'ancien hôtel des Demoiselles et y établirent un pensionnat et une école.

Cet immeuble, pourtant marqué *** au plan local d'urbanisme, était déjà un des rares immeubles nommément désignés sur le plan de la ville de Rennes de 1787. Il a été cédé à un promoteur et a été démoli en 2015 pour faire place à un immeuble à appartements. Aux n°64 et 66, deux hôtels mitoyens, construits entre 1842 et 1846, sont remarquables avec leurs frises sous corniche.

Les hôtels mitoyens n°64 et 66 de la rue d'Antrain
  • au 156, l'ancienne auberge Hôtel des Trois-Marches, actuellement Hôtel-restaurant Le Coq-Gadby[10].

Histoire

Faits divers

  • Le présidial de Rennes par son audience du 13 novembre 1710 prend connaissance et transcrit dans son registre les lettres de grâce obtenues par François Day, 45 ans, marchand de bois au Grand Hil, à Mouazé, accusé de la mort de Jan Piedel, fermier à la Motte Brulon, des conséquences du coup de canne qu'il lui porta à la tête, le samedi 5 juillet 1710, alors qu'ils se querellaient à propos de leurs harnois tirés par des boeufs (le sien chargé de bûches ou atelles et venant de la forêt de Rennes, destinées à être vendues au cimetière Sainte-Anne) qui se gênaient au bas de la rue Reverdiais, près de la rue Saint-Melaine, et de l'auberge des Quatre-Vents, se défendant en particulier en disant que la victime est morte, selon lui, de la chute qu'il fit d'un cerisier, et que "... comme il etait d'un mauvais tempérament, cette chutte luy emeut quantitté de mauvaises humeurs dont il etait remply..."[11].
  • Le 27 novembre 1775, René Colas, 22 ans, Sieur de La Motte, et Joseph Pinel, 33 ans, jardinier, sergent de la milice bourgeoise, sont interrogés étant accusés du meurtre de Jean Eon, 50 ans, mari de Marguerite Robert, portefaix rue Saint-Dominique, trouvé moribond sur le pavé de la rue Reverdiais, avant que les chirurgiens ne concluent qu'une voiture lui est passée sur le corps. Ils sont acquittés par la sentence du 28 novembre 1777 : "... Ils le virent assis au milieu du ruisseau qui est entre les trois carrefours de la place Sainte Anne, de la Visitation et de la Reverdiais, les pieds allongés et le visage tourné vers la place Sainte Anne, qui vassiloit quoyqu'assis comme pour vouloir dormir..."[12].

Origine d'Antrain [13]

Le Couesnon à Antrain

Antrain, chef-lieu de canton d'Ille-et-Vilaine, situé à 11 km au sud de Pontorson et dans l'arrondissement de Fougères, au nord-ouest de cette ville, à la confluence du Couesnon et de la Loysance, ce qui explique son étymologie latine. En effet, Antrain descend de inter amnes, qui signifie entre les rivières.

Cette particularité topographique explique certainement la puissance économique et commerciale passée de la ville d'Antrain. En effet, son port était, jadis, très actif.

Cette richesse apparaît dans certains bâtiments de la cité. Citons la belle église dont certains éléments sont d'inspiration romane de la fin du XII e siècle, ainsi que quelques maisons des XV e et XVI e siècles. Enfin, quiconque visite Antrain se doit de visiter le Château de Bonne-Fontaine, qui date du XVI e siècle.

Du XI e siècle à nos jours, le nom de cette commune a été modifié plusieurs fois, d'Intramnum ou Entrain en passant par Entreacum, Internium, Intraineyum puis Entrain ou Entrein au XVI e, puis Antrin et enfin Antrain. Et en aucun cas Antrain-sur-Couesnon qui est une appellation populaire datant du début du XX e siècle, période où " la mode " était aux noms composés et qui était un contre sens puisque Inter amnes veut dire entre les rivières. Bien sûr le Couesnon est plus connu que la Loysance puisqu'il se jette au pied du Mont-Saint-Michel et qu'il est responsable dans sa folie d'avoir mis le Mont en Normandie.

En 1793, la ville d'Antrain fut le cadre d'une victoire des Vendéens sur les Républicains, pendant les troubles liés aux agitations chouannes.

En 2014, Antrain compte 1 342 habitants[14], appelés Antrainais et Antrainaises.

La rue d'Antrain. Le Passage des Carmélites à droite. E. Mary-Rousselière 1147, voyagé 1909. Coll. YRG et AmR 44Z1817
W1399.jpg

Sur la carte

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Note et références

  1. "Histoire de Rennes", par Émile Ducrest de Villeneuve, 1845, page 505
  2. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  3. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  4. Inventaire régional, [fiche du GLAD]
  5. Inventaire régional, [fiche du GLAD]
  6. Inventaire régional, [fiche du GLAD]
  7. Inventaire régional, [du GLAD]
  8. Bâtiments de Rennes Métropole reconnus par le label Patrimoine du XXème siècle
  9. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat
  10. Inventaire régional, [fiche du GLAD]
  11. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1038 (dossier) et 2B 992 (audience).
  12. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine. 2B 1106.
  13. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  14. source INSEE

Antrain Wikipedia-logo-v2.svg


Galerie cartes postales

Lycée Saint-Martin

Ancien Hôtel des Demoiselles, couvent, puis pensionnat de l'Adoration, collège et groupe scolaire

Les deux hôtels mentionnés par l'Abbé Guillotin de Corson et Paul Banéat ont été prolongés au XIXe siècle par des bâtiments conventuels. Lors de la guerre de 1939-1945, le bombardement du 12 juin 1944, où périrent six religieuses, détruisit totalement la chapelle. Les bâtiments reconstruits en 1950 sur les plans des architectes Coirre et Glorot sont restés inachevés. On retrouvera toutes les cartes postales de la reconstruction à Henri Glorot


- Pensionnat des Sacrés-Cœurs et de l'Adoration ; série de 10 cp Phototypie A. Breger Frères, 9, Rue Thénard, Paris, éditée avant 1903, imprimée sur des cartons beiges, couleur crème ou verts, très pales

Porte d'entrée. Carte postale voyagé 1902. Coll. YRG
Chapelle des Enfants de Marie. Cette chapelle est celle de la vue aérienne ci-dessus. Coll. YRG



Cour d'Honneur


Chapelle des enfants de Marie. Cp voyagé 1951. Coll. YRG

- Adoration ; série de cp Phototypie L. A. , Chateaudun

Entrée. Coll.YRG



L'Orangerie. Coll. YRG
La Chapelle après le bombardement du 12 juin 1944. Coll. YRG. Voir : Bombardements des 9 et 12 juin 1944



W1397.jpg

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Ancienne auberge des trois Marches, hôtel restaurant Lecoq-Gadby

aujourd'hui détruit pour la plus grande partie

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L'Œuvre Notre-Dame de Toutes Grâces, puis Cadets de Bretagne

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La Vallée. 55 faubourg d'Antrain. Coll. YRG

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La Vallée, 55 faubourg d'Antrain

Demeure du général de Saint-Germain, Sénateur d'Ille-et-Vilaine. Obsèques en 1907




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