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== Sur la carte ==
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== Références ==
== Références ==

Version du 15 février 2019 à 09:53

La rue Robelin, axée est-ouest, est située entre le boulevard de Chézy et la rue de Dinan. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 31 décembre 1928.

Elle porte le nom de l'auteur du plan de Rennes de 1720.

« Jusqu'au Moyen-Age, Rennes conserva le nom de « Ville Rouge » qui lui avait été donné en raison de la couleur des murailles formant son enceinte gallo-romaine.[1] La première enceinte proprement dite de la ville fut construite au XIIe siècle, la seconde fut commencée en 1422, et très peu de temps après, en 1449. fut érigée la troisième enceinte. Puis, en 1720, survint le grand incendie qui dévasta complètement notre cité.

C'est alors que Robelin, ingénieur de la Marine, fut désigné par le Régent céder pour procéder au rétablissement de la ville. Le projet de Robelin fut âprement combattu par les habitants et Robelin finit par demander son remplacement. A ce moment Jacques III Gabriel fut chargé d'examiner les difficultés pendantes et de dresser de nouveaux plans. En réalité, il n'apporta que peu de changements au projet de Robelin, et c'est en somme le projet de Robelin qui fut exécuté : c'est donc à lui seul que nous devons toute la partie centrale de la ville actuelle.

M. Nitsch nous montre, par les plans successifs de 1813, 1829, 1853, toutes les diverses transformations de notre ville ; puis, par des dessins, gravures et photographies, le conférencier nous promène dans tout le canton Nord-Ouest de Rennes et nous montre les vieux bâtiments et vieilles rues de la ville (l'Hôtel de Ville, le couvent des Calvairiennes, l'ancien hôpital Saint-Yves, la rue du Chapitre, les vieux hôtels des Lices, l'ancien couvent des Dominicains, etc., etc.)

Au cours de sa conférence. M. Nitsch a manifesté le regret - regret que nous partageons avec lui - que les municipalités successives aient négligé de rendre à Robelin l'hommage auquel il avait droit : aucune rue en effet ne porte son nom. C'est là une injustice à réparer. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 26 janvier 1925 • Recueilli par Manu35 • 2019licence

Isaac Robelin

(1660, Brest - 27 novembre 1728, Brest)

Isaac Robelin était ingénieur militaire et directeur des fortifications de Bretagne formé par l'ingénieur Vauban. Il fut chargé des travaux du port de l'arsenal de Brest. Il fut fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis en 1720.

Il était le fils de l'ingénieur militaire Isaac Robelin (1631 - 1709), l'un des principaux collaborateurs de Vauban, qui participa aux fortifications de Saint-Omer et dirigea les travaux du canal de l'Eure.

Envoyé par le roi, Isaac fils, nommé en avril 1721, planifia une reconstruction de la ville de Rennes après le grand incendie de 1720, mais son projet ne fut pas accepté, notamment à cause de ses vues radicales qui ne convenaient pas aux nobles de la ville et à des propriétaires.

Son plan général de reconstruction allait au delà des quartiers incendiés en prévoyant aussi une canalisation de la Vilaine et une modification complète de la ville basse, épargnée par le feu. Au sud de la Vilaine, cette partie de la ville, aux rues sinueuses et étroites, était enserrée entre deux bras du fleuve, parcourue par le ruisseau de Joculé (sur la rue de La Chalotais) et le ruisseau de Brécé (sur la rue Poullain Duparc), était souvent inondée. La Communauté de Ville n'avait pas craint d'écrire, en 1722, que "c'est tenter de forcer la nature par l'art que de vouloir mettre la ville basse à l'abri des incommodités auxquelles la situation de son terrain la rendait sujette"[2]. L'avènement à la tête de la municipalité de Toussaint Rallier du Baty amena le départ de Robelin et son remplacement en 1724 par Gabriel, envoyé par Louis XV, qui modifia légèrement le plan approuvé en avril 1725. Le plan directeur devint partiellement obsolète après la Révolution, comme l'indiquent les courriers du préfet à la municipalité en 1801[3]. Les travaux de la ville basse prévus par Robelin restèrent ainsi à l'état de projet pendant plus de cent ans.

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Références

  1. Remparts de Rennes
  2. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat, J. Larcher éd. - 1911
  3. Inventaire topographique, notice par Isabelle Barbedor - 2000