A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.
« Rue de Toulouse » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
m (ajout photo) |
||
(14 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
La '''rue de Toulouse''' est une voie axée est-ouest qui relie la [[rue La Fayette]] à la [[rue de la Monnaie]]. Cette voie commerçante et piétonne ne renvoie pas à la ville de Toulouse, au contraire du [[boulevard de Metz]] ou du [[boulevard de Strasbourg]]. | |||
La '''rue de Toulouse''' est une voie axée est-ouest qui relie la | |||
Elle remplace depuis l'[[incendie de 1720]] la ''rue des Halles'' avec ''la cohue'' qui la coupait diagonalement sous ses n° 5 et 10 et porta brièvement à partir de 1792 le nom de ''rue des Fédérés''. | Elle remplace depuis l'[[incendie de 1720]] la ''rue des Halles'' avec ''la cohue'' qui la coupait diagonalement sous ses n° 5 et 10 et porta brièvement à partir de 1792 le nom de ''rue des Fédérés''. | ||
Ligne 7 : | Ligne 5 : | ||
Elle fut ainsi appelée du nom de : | Elle fut ainsi appelée du nom de : | ||
[[Fichier:Comte_de_toulouse.jpg|150px|right|thumb|Le comte de Toulouse jeune, à l'époque où il est nommé gouverneur de la Bretagne]] | [[Fichier:Comte_de_toulouse.jpg|150px|right|thumb|Le comte de Toulouse jeune, à l'époque où il est nommé gouverneur de la Bretagne]] | ||
== Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse == | |||
Gouverneur de la Bretagne | |||
(6 juin 1678, Versailles - | (6 juin 1678, Versailles - 1er décembre 1737, Rambouillet) | ||
Dernier des enfants naturels que Louis XIV eut de la marquise de Montespan, il fut légitimé et fait comte de Toulouse en 1681. Nommé duc de Penthièvre à sa naissance et duc de Rambouillet en 1711, il reçut, à l’âge de cinq ans, la charge d’amiral de France, le roi gardant ainsi la main sur la marine durant la minorité de l'amiral, et fut fait colonel d’un régiment d’infanterie à son nom en février 1684, puis mestre de camp d’un régiment de cavalerie en 1693. | Dernier des enfants naturels que Louis XIV eut de la marquise de Montespan, il fut légitimé et fait comte de Toulouse en 1681. Nommé duc de Penthièvre à sa naissance et duc de Rambouillet en 1711, il reçut, à l’âge de cinq ans, la charge d’amiral de France, le roi gardant ainsi la main sur la marine durant la minorité de l'amiral, et fut fait colonel d’un régiment d’infanterie à son nom en février 1684, puis mestre de camp d’un régiment de cavalerie en 1693. A 17 ans, par lettres du 26 mars 1795, il obtint le gouvernement de Bretagne, remplaçant le [[duc de Chaulnes]]. Il ne vint guère dans la province : il passa à Nantes et y coucha le 17 avril 1704, sur son chemin vers Brest. | ||
[[Fichier:2016-09-20_a_la_ville_de_Toulouse.gif|250px|left|thumb| Ce magasin de mode se réfère sur son enseigne à la ville et non au comte. (Ouest-Éclair du 10 octobre 1902)]] | |||
Lors de la guerre de Succession d'Espagne, il fut chargé de défendre la Sicile. En 1704, devant Malaga, la flotte qu'il commandait infligea de lourdes pertes à la flotte anglo-hollandaise commandée par l’amiral George Rooke. Le roi Philippe V d'Espagne, son neveu, le nomma chevalier de la Toison d'or en 1704. Il devint chef du Conseil de la Marine jusqu’en 1722. | Lors de la guerre de Succession d'Espagne, il fut chargé de défendre la Sicile. En 1704, devant Malaga, la flotte qu'il commandait infligea de lourdes pertes à la flotte anglo-hollandaise commandée par l’amiral George Rooke. Le roi Philippe V d'Espagne, son neveu, le nomma chevalier de la Toison d'or en 1704. Il devint chef du Conseil de la Marine jusqu’en 1722. | ||
Ligne 22 : | Ligne 19 : | ||
Saint-Simon décrit « un homme fort court, avec un accueil aussi gracieux qu’un froid naturel, mais glacial, le pouvait permettre ; de la valeur et de l’envie de faire, mais par les bonnes voies, et en qui le sens droit et juste, pour le très ordinaire, suppléait à l’esprit ; fort appliqué d’ailleurs à savoir sa marine de guerre et de commerce et l’entendant très bien. » | Saint-Simon décrit « un homme fort court, avec un accueil aussi gracieux qu’un froid naturel, mais glacial, le pouvait permettre ; de la valeur et de l’envie de faire, mais par les bonnes voies, et en qui le sens droit et juste, pour le très ordinaire, suppléait à l’esprit ; fort appliqué d’ailleurs à savoir sa marine de guerre et de commerce et l’entendant très bien. » | ||
En 1706, il acheta | En 1706, il acheta le château de Rambouillet, agrandit considérablement le domaine et fit procéder à d’importants embellissements. Louis XV avait pour le comte de Toulouse une grande affection renforcée par leur goût commun pour la chasse et se rendit souvent à Rambouillet. En 1712, le comte de Toulouse avait acheté l’Hôtel de La Vrillière situé près de la place des Victoires, appelé depuis « Hôtel de Toulouse », qui abrite la Banque de France. | ||
[[Fichier:Pub_1899_rue_de_Toulouse.png|350px|centre|thumb|Une publicité très religieuse dans l'''Ouest-Eclair'' du 25 août 1899]] | |||
[[Fichier:443 gueudet.jpg|thumb|460x460px|A la Grande Maison, vêtements Gueudet 1, rue de Toulouse. Coll. YRG]] | |||
[[Fichier:Capture ruedetoulouse nov2016.PNG|thumb|460x460px|La belle devanture boisée subsiste à l'heure actuelle (@Google Streetview, novembre 2016)]] | |||
== Sur la carte == | |||
{{#display_points: 48.112412, -1.680900 |width=450|zoom=14}} | |||
== Lien externe == | |||
{{w|Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse}} | |||
Pour déambuler dans les rues de Rennes, son histoire et la Collection YRG, cliquer '''[[ici 106]]''' ou '''[[ici 422]]''' | |||
. | |||
[[Catégorie:Voie de Rennes|Toulouse]][[Catégorie:Quartier 1 : Centre]][[Catégorie:Rue de Rennes|Toulouse]] |
Version actuelle datée du 2 août 2018 à 08:26
La rue de Toulouse est une voie axée est-ouest qui relie la rue La Fayette à la rue de la Monnaie. Cette voie commerçante et piétonne ne renvoie pas à la ville de Toulouse, au contraire du boulevard de Metz ou du boulevard de Strasbourg.
Elle remplace depuis l'incendie de 1720 la rue des Halles avec la cohue qui la coupait diagonalement sous ses n° 5 et 10 et porta brièvement à partir de 1792 le nom de rue des Fédérés.
Elle fut ainsi appelée du nom de :
Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse
Gouverneur de la Bretagne
(6 juin 1678, Versailles - 1er décembre 1737, Rambouillet)
Dernier des enfants naturels que Louis XIV eut de la marquise de Montespan, il fut légitimé et fait comte de Toulouse en 1681. Nommé duc de Penthièvre à sa naissance et duc de Rambouillet en 1711, il reçut, à l’âge de cinq ans, la charge d’amiral de France, le roi gardant ainsi la main sur la marine durant la minorité de l'amiral, et fut fait colonel d’un régiment d’infanterie à son nom en février 1684, puis mestre de camp d’un régiment de cavalerie en 1693. A 17 ans, par lettres du 26 mars 1795, il obtint le gouvernement de Bretagne, remplaçant le duc de Chaulnes. Il ne vint guère dans la province : il passa à Nantes et y coucha le 17 avril 1704, sur son chemin vers Brest.
Lors de la guerre de Succession d'Espagne, il fut chargé de défendre la Sicile. En 1704, devant Malaga, la flotte qu'il commandait infligea de lourdes pertes à la flotte anglo-hollandaise commandée par l’amiral George Rooke. Le roi Philippe V d'Espagne, son neveu, le nomma chevalier de la Toison d'or en 1704. Il devint chef du Conseil de la Marine jusqu’en 1722.
Saint-Simon décrit « un homme fort court, avec un accueil aussi gracieux qu’un froid naturel, mais glacial, le pouvait permettre ; de la valeur et de l’envie de faire, mais par les bonnes voies, et en qui le sens droit et juste, pour le très ordinaire, suppléait à l’esprit ; fort appliqué d’ailleurs à savoir sa marine de guerre et de commerce et l’entendant très bien. »
En 1706, il acheta le château de Rambouillet, agrandit considérablement le domaine et fit procéder à d’importants embellissements. Louis XV avait pour le comte de Toulouse une grande affection renforcée par leur goût commun pour la chasse et se rendit souvent à Rambouillet. En 1712, le comte de Toulouse avait acheté l’Hôtel de La Vrillière situé près de la place des Victoires, appelé depuis « Hôtel de Toulouse », qui abrite la Banque de France.
Sur la carte
Lien externe
Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse
Pour déambuler dans les rues de Rennes, son histoire et la Collection YRG, cliquer ici 106 ou ici 422
.