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(12 septembre 1790, Lanvallay | (12 septembre 1790, Lanvallay - 2 avril 1867, Rennes) | ||
Armand Robinot de Saint-Cyr (parfois prénommé Ange-Constant) est né à Beauvais, commune de Lanvallay, dans les Côtes-d'Armor. Avocat de formation, il plaida à Dinan puis préside les assises à la Cour Royale de Rennes après les Trois Glorieuses. Il est élu à plusieurs reprises conseiller général de Pleine-Fougères à partir de 1844. | Armand Robinot de Saint-Cyr (parfois prénommé Ange-Constant) est né à Beauvais, commune de Lanvallay, dans les Côtes-d'Armor. Avocat de formation, il plaida à Dinan puis préside les assises à la Cour Royale de Rennes après les Trois Glorieuses. Il est élu à plusieurs reprises conseiller général de Pleine-Fougères à partir de 1844. | ||
Il est nommé maire en 1861, | Il est nommé maire en 1861, à la suite de la révocation de [[Ange de Léon des Ormeaux]], pour mésentente avec le préfet de l’époque. Conseiller municipal de Rennes depuis 1849, connu pour ses idées bonapartistes, il est élu maire de Rennes en 1861, à 71 ans. C'est néanmoins un maire dynamique. Il occupera ce poste jusqu'à sa mort en 1867. Durant son mandat, il agrandit le Parc du [[Thabor]], le [[Champ de Mars]] et se préoccupa de l'approvisionnement en eau de la ville en faisant détourner les eaux de la Minette, et de la Loisance, avec le concours de [[Jean-Baptiste Martenot]]. C'est donc tout naturellement que son nom fut associé à un quai de la ville. | ||
Il est promu officier de la Légion d'honneur, le 14 août 1862, et aussi officier dans l’Ordre de l'Instruction publique. | Il est promu officier de la Légion d'honneur, le 14 août 1862, et aussi officier dans l’Ordre de l'Instruction publique. La ville lui organisa à son décès des obsèques solennelles. | ||
== Robinot veut l'eau potable à Rennes == | |||
{{Citation|texte=''C'est en 1862 que M. Robinot de Saint-Cyr, alors maire de Rennes, confia au jeune architecte que son prédécesseur, M. de Léon, était allé chercher à Paris, le soin et la tâche de doter notre ville d'un service d'eau régulier. | |||
''« Je compte sur vous, Martenot, lui dit-il un jour, pour nous donner cette eau indispensable. Voyons, soyez le {{w|Henry Darcy|Darcy}} de notre ville - Darcy avait résolu la question des eaux à Dijon. - Je sais bien que vous allez me répondre que vous n'êtes pas venu à Rennes pour cela ; que c'est là un travail d'ingénieur ; que ce n'est pas votre affaire. J'ai quand même confiance en vous, en votre compétence. Bien plus, j'ai le pressentiment que la gloire de résoudre ce problème vous est réservée. A l'œuvre donc ! » | |||
''M. Robinot de Saint-Cyr ne s'était pas trompé. M. Martenot se mit à l'œuvre et vingt ans après, le problème était résolu Rennes possédait un service d'eaux comme peu de villes de France pouvaient se vanter d'en posséder un.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 24 septembre 1928|collecteur=Manu35|date=2018}} | |||
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Le quai Robinot de Saint-Cyr se situe dans le quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte entre la rue du Manoir de Servigné et la rue de la Motte au Chancelier. Cette voie qui longe la Vilaine parallèlement à la route de Lorient au nord, se trouve dans la zone d'activité ouest créée par la Chambre de Commerce. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957 puis prolongée par délibération du 8 mars 1962[1].
Cette voie rend hommage à :
Armand Robinot de Saint-Cyr
Maire de Rennes
(12 septembre 1790, Lanvallay - 2 avril 1867, Rennes)
Armand Robinot de Saint-Cyr (parfois prénommé Ange-Constant) est né à Beauvais, commune de Lanvallay, dans les Côtes-d'Armor. Avocat de formation, il plaida à Dinan puis préside les assises à la Cour Royale de Rennes après les Trois Glorieuses. Il est élu à plusieurs reprises conseiller général de Pleine-Fougères à partir de 1844.
Il est nommé maire en 1861, à la suite de la révocation de Ange de Léon des Ormeaux, pour mésentente avec le préfet de l’époque. Conseiller municipal de Rennes depuis 1849, connu pour ses idées bonapartistes, il est élu maire de Rennes en 1861, à 71 ans. C'est néanmoins un maire dynamique. Il occupera ce poste jusqu'à sa mort en 1867. Durant son mandat, il agrandit le Parc du Thabor, le Champ de Mars et se préoccupa de l'approvisionnement en eau de la ville en faisant détourner les eaux de la Minette, et de la Loisance, avec le concours de Jean-Baptiste Martenot. C'est donc tout naturellement que son nom fut associé à un quai de la ville.
Il est promu officier de la Légion d'honneur, le 14 août 1862, et aussi officier dans l’Ordre de l'Instruction publique. La ville lui organisa à son décès des obsèques solennelles.
Robinot veut l'eau potable à Rennes
« C'est en 1862 que M. Robinot de Saint-Cyr, alors maire de Rennes, confia au jeune architecte que son prédécesseur, M. de Léon, était allé chercher à Paris, le soin et la tâche de doter notre ville d'un service d'eau régulier.
« Je compte sur vous, Martenot, lui dit-il un jour, pour nous donner cette eau indispensable. Voyons, soyez le Darcy de notre ville - Darcy avait résolu la question des eaux à Dijon. - Je sais bien que vous allez me répondre que vous n'êtes pas venu à Rennes pour cela ; que c'est là un travail d'ingénieur ; que ce n'est pas votre affaire. J'ai quand même confiance en vous, en votre compétence. Bien plus, j'ai le pressentiment que la gloire de résoudre ce problème vous est réservée. A l'œuvre donc ! »
M. Robinot de Saint-Cyr ne s'était pas trompé. M. Martenot se mit à l'œuvre et vingt ans après, le problème était résolu Rennes possédait un service d'eaux comme peu de villes de France pouvaient se vanter d'en posséder un. »
— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 24 septembre 1928 • Recueilli par Manu35 • 2018 • licence
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Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes