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Le 14 février nous apprenons que Jeanne, a obtenu toutes les autorisations du préfet et du maire. A son arrivée comme quêteuse le 19 Janvier, elle ignorait tout de la capitale bretonne, qui comptait un peu plus de trente cinq mille âmes, il lui avait suffit d'à peine vingt jours pour acquérir le droit d'y ouvrir un asile. | Le 14 février nous apprenons que Jeanne, a obtenu toutes les autorisations du préfet et du maire. A son arrivée comme quêteuse le 19 Janvier, elle ignorait tout de la capitale bretonne, qui comptait un peu plus de trente cinq mille âmes, il lui avait suffit d'à peine vingt jours pour acquérir le droit d'y ouvrir un asile. | ||
Pour mémoire en 1855, ils seront trois cents vieillards accueillis. | Pour mémoire en 1855, ils seront trois cents vieillards accueillis. | ||
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Version du 14 février 2017 à 18:37
Article initialement publié dans Jeanne d'Arc, mémoire d'un quartier, écrit par Claude Rouleau.
En se référant à des extraits du livre "Jeanne Jugan" par Mg Trochu, nous pouvons retracer une partie de l'évolution de la Piletière, enclose aujourd'hui dans la paroisse Sainte Jeanne-d'Arc, et devenue maison de retraite dîtes « Ma maison ».
Le domaine s'étendait sur une surface de trois hectares trente-trois ares. Il appartenait à des personnes qui touchaient de très près l'évêque de Rennes puisque sa propre mère, Dame Aimée Couarde, veuve de Mr Godefroy Brossays Saint-Marc, était au nombre des copropriétaires.
Des bâtiments s'y élevaient, nombreux, construits de bonne pierre, mais sur un plan irrégulier.
Avant la révolution, ces bâtiments abritaient une fabrique de toile à voiles, où fonctionnèrent près de cent métiers. Puis en 1789, M. Guy-Julien-Toussaint Carron vicaire à Saint-Germain de Rennes établit là, sous la direction des Sœurs de la charité un immense ouvroir où venait travailler deux mille pauvres.
Confisquée presque aussitôt (au profit de la Nation) qui n'en sut que faire, rachetée sous le consulat, la Piletière redevenait fabrique de toile à voile ; elle prospéra, puis périclita, terriblement concurrencée par d'autres fabriques à tissage mécanique. D'où chez les propriétaires, un désir croissant de liquider une situation sans issue, précisément à l'époque où les Petites Sœurs avaient besoin d'une grande maison qui ne fût pas trop chère.
Dans le courant de 185l, la Communauté obtint facilement une promesse de vente. L'acte de vente est signé le 8 avril par devant Me Duclos notaire à Rennes. A vrai dire, la ville de Rennes possédait déjà un Hôtel-Dieu desservi par les religieuses de Saint-Augustin et destiné aux (indigents malades); un Hospice général pour (les infirmes de tout âge, les vieillards et les orphelins), confié aux Dames de Saint-Thomas de Villeneuve, un Hospice des incurables, et en plus l'Hospice de Saint-Méen, au tertre de joué, où les Sœurs de la Charité traitaient (les fous, les épileptiques, les teigneux et les galeux).
Malheureusement, l'existence de ces quatre hôpitaux n'empêchait point qu'il y eût à Rennes de nombreux vieillards réduits à la mendicité. C'était pour ceux-là que s'employait Jeanne Jugan : l'asile qu'elle souhaitait serait d'utilité publique dans toute la force du terme.
Le 14 février nous apprenons que Jeanne, a obtenu toutes les autorisations du préfet et du maire. A son arrivée comme quêteuse le 19 Janvier, elle ignorait tout de la capitale bretonne, qui comptait un peu plus de trente cinq mille âmes, il lui avait suffit d'à peine vingt jours pour acquérir le droit d'y ouvrir un asile. Pour mémoire en 1855, ils seront trois cents vieillards accueillis.
Enveloppée de silence, sinon d'oubli, la Sainte Fondatrice restera quatre ans à la Piletière de Rennes ; pendant ces années Jeanne Jugan va s'enfoncer dans la petitesse. Ce mot qu'elle aimait tant.
Galerie cartes postales
L'hospice a subit un violent incendie le 5 février 1906, faisant 8 victimes.
Après l'incendie
Obsèques des victimes
- A.G.
- E. Mary-Rousselière