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« Mitraillage de la Jaille » : différence entre les versions
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Les jours précédents au nord de Rennes ils avaient récupéré un car et une voiture de liaison, en panne d'essence, abandonnés par l'armée allemande. Ces véhicules avaient gardé les insignes de l'armée allemande, seul un drapeau français avait été accroché à l'avant du car en signe de reconnaissance. | Les jours précédents au nord de Rennes ils avaient récupéré un car et une voiture de liaison, en panne d'essence, abandonnés par l'armée allemande. Ces véhicules avaient gardé les insignes de l'armée allemande, seul un drapeau français avait été accroché à l'avant du car en signe de reconnaissance. | ||
À l'époque, tous les panneaux de signalisation avaient été démontés pour rendre plus difficile la fuite des occupants. Les résistants ne connaissant pas la route, ce convoi fut guidé vers Châteaugiron par Marcel Crocq, mécanicien à [[Saint-Armel]] qui le précédait à moto, afin de conduire quatre prisonniers à la Gendarmerie. | |||
À l'époque, tous les panneaux de signalisation avaient été démontés pour rendre plus difficile la fuite des occupants. Les résistants ne connaissant pas la route, ce convoi fut guidé vers Châteaugiron par Marcel Crocq, mécanicien à Saint-Armel qui le précédait à moto, afin de conduire quatre prisonniers à la Gendarmerie. | |||
Arrivé à Saint-Armel le convoi fut survolé par une escadrille de deux avions anglais, qui eux, avaient la mission de protéger les troupes américaines. Ils aperçurent les véhicules aux couleurs allemandes. Le convoi stoppa et quelques maquisards s'abritèrent dans le fossé, l'un d'entre eux agita le drapeau… les avions repassèrent et mitraillèrent le rassemblement. Le car chargé de munitions prit feu et explosa, tuant les maquisards et les prisonniers qui se trouvaient à bord. | Arrivé à Saint-Armel le convoi fut survolé par une escadrille de deux avions anglais, qui eux, avaient la mission de protéger les troupes américaines. Ils aperçurent les véhicules aux couleurs allemandes. Le convoi stoppa et quelques maquisards s'abritèrent dans le fossé, l'un d'entre eux agita le drapeau… les avions repassèrent et mitraillèrent le rassemblement. Le car chargé de munitions prit feu et explosa, tuant les maquisards et les prisonniers qui se trouvaient à bord. | ||
Cette fusillade fit plusieurs blessés et coûta la vie à deux prisonniers allemands et sept résistants : | Cette fusillade fit plusieurs blessés et coûta la vie à deux prisonniers allemands et sept résistants : | ||
Jean Cloche, André Lelostec de Saint-Servan, Jean Bienassis de Plerguer, François Taillard de Saint-Brieuc, Marcel Laudier de Rennes, Jacques Aulopohi dit "Man" de la Côte d'Ivoire et du Parisien Roger Collot | Jean Cloche, André Lelostec de Saint-Servan, Jean Bienassis de Plerguer, François Taillard de Saint-Brieuc, Marcel Laudier de Rennes, Jacques Aulopohi dit "Man" de la Côte d'Ivoire et du Parisien Roger Collot<ref> Article d'Eugène Aubry, paru en 2004 dans ''l'Écho de Saint-Armel''.</ref>. | ||
C'est à ''la Jaille'', le lieu du mitraillage, que les blessés reçurent les premiers soins. | C'est à ''la Jaille'', le lieu du mitraillage, que les blessés reçurent les premiers soins. | ||
Plus tard Marcel Crocq témoigna avoir eu la peur de sa vie lors de ce mitraillage. | Plus tard Marcel Crocq témoigna avoir eu la peur de sa vie lors de ce mitraillage. | ||
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* Article réalisé à partir de la collecte de mémoire organisée avec les habitants de Saint-Armel, 10 octobre 2013. | * Article réalisé à partir de la collecte de mémoire organisée avec les habitants de Saint-Armel, 10 octobre 2013. | ||
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Version actuelle datée du 13 septembre 2016 à 13:24
Le 3 août 1944, une section du maquis de Broualan, forte d'une quinzaine d'hommes, commandée par le lieutenant Malon et Pierre Halais son adjoint, avait pour mission de prendre l'armée allemande à revers au sud-est de Rennes et de faire le plus grand nombre de prisonniers. Les jours précédents au nord de Rennes ils avaient récupéré un car et une voiture de liaison, en panne d'essence, abandonnés par l'armée allemande. Ces véhicules avaient gardé les insignes de l'armée allemande, seul un drapeau français avait été accroché à l'avant du car en signe de reconnaissance.
À l'époque, tous les panneaux de signalisation avaient été démontés pour rendre plus difficile la fuite des occupants. Les résistants ne connaissant pas la route, ce convoi fut guidé vers Châteaugiron par Marcel Crocq, mécanicien à Saint-Armel qui le précédait à moto, afin de conduire quatre prisonniers à la Gendarmerie.
Arrivé à Saint-Armel le convoi fut survolé par une escadrille de deux avions anglais, qui eux, avaient la mission de protéger les troupes américaines. Ils aperçurent les véhicules aux couleurs allemandes. Le convoi stoppa et quelques maquisards s'abritèrent dans le fossé, l'un d'entre eux agita le drapeau… les avions repassèrent et mitraillèrent le rassemblement. Le car chargé de munitions prit feu et explosa, tuant les maquisards et les prisonniers qui se trouvaient à bord.
Cette fusillade fit plusieurs blessés et coûta la vie à deux prisonniers allemands et sept résistants : Jean Cloche, André Lelostec de Saint-Servan, Jean Bienassis de Plerguer, François Taillard de Saint-Brieuc, Marcel Laudier de Rennes, Jacques Aulopohi dit "Man" de la Côte d'Ivoire et du Parisien Roger Collot[1].
C'est à la Jaille, le lieu du mitraillage, que les blessés reçurent les premiers soins.
Plus tard Marcel Crocq témoigna avoir eu la peur de sa vie lors de ce mitraillage.
Sur la carte
Notes et références
- ↑ Article d'Eugène Aubry, paru en 2004 dans l'Écho de Saint-Armel.
- Article réalisé à partir de la collecte de mémoire organisée avec les habitants de Saint-Armel, 10 octobre 2013.
Géolocalisation
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