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Né à Rennes, | Né à Rennes, '''Auguste Chilou''' s'engage dès 1932 dans l'armée où il atteint le grade de sergent-chef d'active le 8 juin 1940. Le 15 juin 1940, fait prisonnier par les Allemands à Dandrupt, dans la Meuse, il est dirigé vers le camp de Saint-Menehould, près de Péronne. Il s'évade en décembre 1940, et revient à Rennes où il est recherché par les occupants. Traqué par les S.S., il se cache [[rue de Nantes]], protégé par ses voisins. Il travaille dans le bâtiment, mais souhaite rejoindre la France Libre. Il quitte ensuite Rennes le 3 avril 1942 pour tenter de rejoindre l'Espagne avec sa famille. | ||
Parachuté en France le 6 juin 1944 au-dessus du moulin de Plumelec (Morbihan), il participe à l’instruction des maquisards de Saint-Marcel, ainsi qu’aux opérations de parachutage, au P.C de La Nouette. | Parachuté en France le 6 juin 1944 au-dessus du moulin de Plumelec (Morbihan), il participe à l’instruction des maquisards de Saint-Marcel, ainsi qu’aux opérations de parachutage, au P.C de La Nouette. | ||
Avec ses hommes, il prend une part active au grand combat du 18 juin, lors de l’attaque allemande sur Saint-Marcel<ref>[[rue Maquis de Saint-Marcel]]</ref>, où plus de 500 ennemis sont mis hors de combat. Afin d’assurer le repli et la sécurité d’un groupe de résistants, il revient vers Plumelec . | Avec ses hommes, il prend une part active au grand combat du 18 juin, lors de l’attaque allemande sur Saint-Marcel<ref>[[rue Maquis de Saint-Marcel]]</ref>, où plus de 500 ennemis sont mis hors de combat. Afin d’assurer le repli et la sécurité d’un groupe de résistants, il revient vers Plumelec. | ||
Le 29 juin 1944, à la suite d’une dénonciation, il est encerclé par les Allemands à la ferme de Romungol-du-Bas où, intendance oblige, il négociait l’achat d’un veau. Il refuse de se rendre et livre à l’ennemi un combat sans merci mais dont l’issue était fatale. Il est tué après avoir épuisé les trois chargeurs de son arme, et s’écroule dans le bois où aujourd’hui une stèle rappelle le sacrifice de ce parachutiste de la France Libre. | Le 29 juin 1944, à la suite d’une dénonciation, il est encerclé par les Allemands à la ferme de Romungol-du-Bas où, intendance oblige, il négociait l’achat d’un veau. Il refuse de se rendre et livre à l’ennemi un combat sans merci mais dont l’issue était fatale. Il est tué après avoir épuisé les trois chargeurs de son arme, et s’écroule dans le bois où aujourd’hui une stèle rappelle le sacrifice de ce parachutiste de la France Libre. |
Version du 8 juillet 2016 à 09:29
La rue Auguste Chilou se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre la rue de Châtillon et la rue Charles Müller. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966[1].
Cette voie rend hommage à :
Auguste Chilou
Volontaire des Forces Françaises Libres
(17 mai 1912, Rennes - 29 juin 1944, Plumelec)
Né à Rennes, Auguste Chilou s'engage dès 1932 dans l'armée où il atteint le grade de sergent-chef d'active le 8 juin 1940. Le 15 juin 1940, fait prisonnier par les Allemands à Dandrupt, dans la Meuse, il est dirigé vers le camp de Saint-Menehould, près de Péronne. Il s'évade en décembre 1940, et revient à Rennes où il est recherché par les occupants. Traqué par les S.S., il se cache rue de Nantes, protégé par ses voisins. Il travaille dans le bâtiment, mais souhaite rejoindre la France Libre. Il quitte ensuite Rennes le 3 avril 1942 pour tenter de rejoindre l'Espagne avec sa famille.
Parachuté en France le 6 juin 1944 au-dessus du moulin de Plumelec (Morbihan), il participe à l’instruction des maquisards de Saint-Marcel, ainsi qu’aux opérations de parachutage, au P.C de La Nouette.
Avec ses hommes, il prend une part active au grand combat du 18 juin, lors de l’attaque allemande sur Saint-Marcel[2], où plus de 500 ennemis sont mis hors de combat. Afin d’assurer le repli et la sécurité d’un groupe de résistants, il revient vers Plumelec.
Le 29 juin 1944, à la suite d’une dénonciation, il est encerclé par les Allemands à la ferme de Romungol-du-Bas où, intendance oblige, il négociait l’achat d’un veau. Il refuse de se rendre et livre à l’ennemi un combat sans merci mais dont l’issue était fatale. Il est tué après avoir épuisé les trois chargeurs de son arme, et s’écroule dans le bois où aujourd’hui une stèle rappelle le sacrifice de ce parachutiste de la France Libre.
Le général Arlabosse, à l’occasion de la prise d’armes du 8 mai 1951 à Rennes pour la remise de la Croix de guerre avec palmes à Henriette Chilou, sa femme, le décrit ainsi: « Magnifique sous-officier, incarne pour tous ceux qui l’ont connu l’exemple le plus pur des qualités militaires. Parachuté en France le 6 juin, il participait au combat de Saint-Marcel, sa bravoure et son ascendant sur ses hommes furent pour beaucoup dans le succès de la journée. »
Le journaliste qui relatait cette remise de médaille dans le journal Ouest-France du 9 mai 1951 concluait : « Tel est l’homme, le soldat, le héros rennais, à qui le général Arlabosse en lui rendant hommage, a décerné ce jour, la Médaille militaire et la Croix de guerre. »[3]
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ rue Maquis de Saint-Marcel
- ↑ http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/biogr/chilou.htm