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« Maison du peuple, salle de la Cité » : différence entre les versions
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[Fichier:2fi3394.jpg | Plan d'installation du rez-de-chaussée de la bourse du travail au couvent des Carmes, rue Hoche, par Emmanuel Le Ray, 1909. Archives de Rennes, 2 Fi 3394] | |||
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Fichier:2fi3394.jpg | Plan d'installation du rez-de-chaussée de la bourse du travail au couvent des Carmes, rue Hoche, par Emmanuel Le Ray, 1909. Archives de Rennes, 2 Fi 3394 | |||
Fichier:M219 B.jpg | Le couvent des Carmes, rue Hoche, nouvellement acquis par la ville de Rennes en 1908. Archives de Rennes, M 219 | |||
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Version du 4 décembre 2015 à 10:24
Ce lieu est empreint d’histoires syndicales et d’événements culturels : témoin des avancées sociales, de la solidarité, du partage et de l’ouverture à la culture. Il est le berceau des Trans Musicales, des combats syndicaux et politiques. Un lieu auxquels les Rennais sont fortement attachés. Jusqu’à fin 2013, l’édifice, rue Saint-Louis, est composé de plusieurs corps de bâtiments : un premier le long de la rue Saint-Louis et un second dans la cour, dont la façade postérieure donne sur la rue d'Échange. Textes : Danièle Guégan et Violaine Poubanne.
1863 - 1887
De la liberté de réunion à la première bourse du travail
En 1863, la chambre syndicale ouvrière - antérieure au syndicat - voit le jour. Les ouvriers d’une même profession peuvent désormais se regrouper librement, avant la création des unions locales en 1864 . Avec l'adoption en 1884 de la loi Waldek-Rousseau, légalisant la création des syndicats, les structures locales de défense des intérêts ouvriers se multiplient. En 1887, elles se regroupent dans un même lieu : la première bourse du travail est créée à Paris. Les autorités municipales soutiennent généralement les bourses du travail. Revers de la médaille, un contrôle est exercé sur elles, limitant leur autonomie.
1891
Vers l'ouverture d'une bourse du travail à Rennes
Après un premier refus, la municipalité rennaise accorde aux organisations ouvrières l’ouverture d’une bourse du travail, suite à une pétition à l’initiative des chambres syndicales et au soutien des conseillers municipaux ouvriers.
Troisième en Bretagne après Nantes et Saint-Nazaire en 1892, la bourse du travail de Rennes est créée en avril 1893, six ans après celle de Paris. En plus de ses missions syndicales, elle crée un bureau de placement des ouvriers. Deux mille personnes sont placées par an. Puis, elle devient un foyer culturel très actif.
1893
Un local pour la bourse de Rennes
4 février 1893. Archives de Rennes, 2 Fi 6324.|200x200px]] Après une étude de restauration de l’hôtel de Guerry, conçu par l’architecte Jean-Baptiste Martenot, le projet, jugé trop coûteux, est abandonné. La bourse s’installe alors dans l’ancien café central, Place du Champ-Jacquet, ce qui n'empêche pas les patrons de pétitionner pour sa fermeture.
1895
Création de la CGT
La Confédération générale du travail est officiellement créée au congrès
de Limoges, le 23 septembre 1895. Elle participe amplement au développement des bourses du travail, avec lesquelles elle fusionne en 1902.
1906
Soutien aux Fougerais en grève
À Fougères, le 13 novembre 1906, une grève générale des chaussoniers déclenche un conflit qui va durer trois mois. En solidarité, la bourse du travail de Rennes décide de soutenir les grévistes fougerais. Elle lance un appel aux familles pour accueillir les enfants des grévistes, le temps de la grève. Le 9 décembre, un premier convoi de 160 enfants arrive à Rennes au milieu d’une foule enthousiaste.
1907
Création d’une clinique
Le 23 novembre 1907, le conseil municipal entreprend des travaux d’aménagements pour installer une clinique à la bourse du travail de Rennes. Elle est la première à ouvrir des consultations médicales gratuites au sein d’une clinique syndicale. Une organisation de lutte contre l’alcoolisme y est créée. Son slogan : « Prolétariat debout contre l’alcool ».
1909
Déménagement de la Bourse
Les locaux deviennent trop étroits et inadaptés. La bourse est alors transférée de manière « absolument provisoire » dans l’ancien couvent des Carmes, rue Hoche – qui abrite l’actuelle école européenne
supérieure d’art de Bretagne. Du provisoire qui dure neuf ans.