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== Paul Marie Rapatel == | |||
Général de division | |||
(13 mars 1782, Rennes - 2 janvier 1852, Paris) | |||
== De l'Italie à l'Espagne == | |||
D'une famille nombreuse (dix de ses frères servirent comme lui la France, plusieurs en qualité d'officiers généraux), il entre en février 1798 dans la compagnie territoriale d'Ille-et-Vilaine, dans la 52e demi-brigade à l'armée d'Italie où il resta six ans, s'y distinguant en plusieurs occasions et fut blessé. | |||
En 1806, il entra dans la Garde du roi de Naples. Le 27 janvier 1808, au passage du Trivento, il se jeta à la nage au plus fort du courant et sauva un voltigeur emporté par les eaux. Le roi de Naples lui écrivit le même jour une lettre flatteuse et le nomma capitaine et adjudant du Palais. Rapatel servit le roi Joseph Bonaparte en Espagne. Il y fit les campagnes de 1808 à 1813, et fut nommé successivement chef de bataillon, lieutenant-colonel et colonel. En novembre 1810, près de Quesada, avec 750 hommes, il fit près de 500 prisonniers qu'il réussit à ramener, malgré les efforts d'un corps espagnol. | |||
== De Waterloo à l'Espagne, la Belgique et l'Algérie == | |||
En 1815, le colonel Rapatel assista à la courte campagne de Belgique. Le 16 juin à Fleurus, il s'empara, secondé par quelques cavaliers, d'une pièce d'artillerie et, avec six compagnies de voltigeurs, prit le village de Saint-Amand, faisant prisonniers 800 Prussiens. Le surlendemain, jour de la bataille de Waterloo, il marchait à la tête de la colonne qui occupa Wanves ; ayant remarqué un moment d'hésitation, il saisit l'Aigle du 34e et, suivi de quelques braves, il franchit le pont barricadé de la Dyle, força les Prussiens à se retirer, et sa division resta maîtresse de Wanves. | |||
À la seconde Restauration, le colonel Rapatel reçut le commandement de la légion de l'Ariège et fit la campagne d'Espagne en 1823. Nommé maréchal de camp, il commanda une brigade du 8e corps de l'armée des Pyrénées, puis de la 11e division d'occupation de la Catalogne. | |||
Après la révolution de Juillet, d'abord appelé au commandement d'une brigade de l'armée du Nord, il fut nommé lieutenant-général en 1833 au siège d'Anvers, et envoyé l'année suivante en Algérie avec le titre de commandant de toutes les troupes et inspecteur général, position militaire la plus importante de la colonie. Il l'occupa pendant quatre ans. En plusieurs circonstances, le général Rapatel donna aux soldats l'exemple de la bravoure en chargeant l'ennemi à la tête de la cavalerie. | |||
Au mois de mai 1837, le général Rapatel revint en France, et fut nommé inspecteur général d'infanterie, et en décembre de la même année il fut de nouveau appelé en Algérie. Il conserva ce commandement pendant treize mois. Une maladie grave à laquelle il faillit succomber l'obligea à rentrer en France. En 1841, il commandait la 1re division d'infanterie du camp de Compiègne. Il fut député de la Seine de mai 1849 à décembre 1951. Le baron Rapatel était grand-officier de la Légion d'honneur et titulaire de nombreux ordres. | |||
== Sur la carte == | |||
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Version actuelle datée du 4 novembre 2015 à 11:57
La rue Rapatel est une voie de Rennes reliant la rue Le Dantec, à l'ouest, à l'avenue de Cork, à l'est. Elle est bordée au nord par le complexe sportif éponyme. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 27 octobre 1938.
Cette rue rappelle :
Paul Marie Rapatel
Général de division
(13 mars 1782, Rennes - 2 janvier 1852, Paris)
De l'Italie à l'Espagne
D'une famille nombreuse (dix de ses frères servirent comme lui la France, plusieurs en qualité d'officiers généraux), il entre en février 1798 dans la compagnie territoriale d'Ille-et-Vilaine, dans la 52e demi-brigade à l'armée d'Italie où il resta six ans, s'y distinguant en plusieurs occasions et fut blessé. En 1806, il entra dans la Garde du roi de Naples. Le 27 janvier 1808, au passage du Trivento, il se jeta à la nage au plus fort du courant et sauva un voltigeur emporté par les eaux. Le roi de Naples lui écrivit le même jour une lettre flatteuse et le nomma capitaine et adjudant du Palais. Rapatel servit le roi Joseph Bonaparte en Espagne. Il y fit les campagnes de 1808 à 1813, et fut nommé successivement chef de bataillon, lieutenant-colonel et colonel. En novembre 1810, près de Quesada, avec 750 hommes, il fit près de 500 prisonniers qu'il réussit à ramener, malgré les efforts d'un corps espagnol.
De Waterloo à l'Espagne, la Belgique et l'Algérie
En 1815, le colonel Rapatel assista à la courte campagne de Belgique. Le 16 juin à Fleurus, il s'empara, secondé par quelques cavaliers, d'une pièce d'artillerie et, avec six compagnies de voltigeurs, prit le village de Saint-Amand, faisant prisonniers 800 Prussiens. Le surlendemain, jour de la bataille de Waterloo, il marchait à la tête de la colonne qui occupa Wanves ; ayant remarqué un moment d'hésitation, il saisit l'Aigle du 34e et, suivi de quelques braves, il franchit le pont barricadé de la Dyle, força les Prussiens à se retirer, et sa division resta maîtresse de Wanves.
À la seconde Restauration, le colonel Rapatel reçut le commandement de la légion de l'Ariège et fit la campagne d'Espagne en 1823. Nommé maréchal de camp, il commanda une brigade du 8e corps de l'armée des Pyrénées, puis de la 11e division d'occupation de la Catalogne.
Après la révolution de Juillet, d'abord appelé au commandement d'une brigade de l'armée du Nord, il fut nommé lieutenant-général en 1833 au siège d'Anvers, et envoyé l'année suivante en Algérie avec le titre de commandant de toutes les troupes et inspecteur général, position militaire la plus importante de la colonie. Il l'occupa pendant quatre ans. En plusieurs circonstances, le général Rapatel donna aux soldats l'exemple de la bravoure en chargeant l'ennemi à la tête de la cavalerie.
Au mois de mai 1837, le général Rapatel revint en France, et fut nommé inspecteur général d'infanterie, et en décembre de la même année il fut de nouveau appelé en Algérie. Il conserva ce commandement pendant treize mois. Une maladie grave à laquelle il faillit succomber l'obligea à rentrer en France. En 1841, il commandait la 1re division d'infanterie du camp de Compiègne. Il fut député de la Seine de mai 1849 à décembre 1951. Le baron Rapatel était grand-officier de la Légion d'honneur et titulaire de nombreux ordres.