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C'est surtout à partir de 1942, avec le port de l'étoile jaune imposé en juin, que les arrestations sont opérées :le 16 juillet, 18 sont embarqués, puis le 9 octobre, une trentaine sont raflés par la police et parqués sur le Champ de Mars et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.
C'est surtout à partir de 1942, avec le port de l'étoile jaune imposé en juin, que les arrestations sont opérées :le 16 juillet, 18 sont embarqués, puis le 9 octobre, une trentaine sont raflés par la police et parqués sur le Champ de Mars et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.


 
[[Fichier:Ordonnance_contre_les_juifs.jpeg|200px|left|thumb|Une 9e ordonnance de mesures contre les Juifs<ref>''Ouest-Eclair''du 18 juillet 1942</ref>]]
Sur un total de 115 juifs d'Ille-et-Vilaine arrêtés et déportés, une cinquantaine habitaient Rennes, auxquels il faut ajouter une quinzaine d'autres qui, ayant fui la ville, furent arrêtés ailleurs et subirent le même sort. Ils étaient artisans, commerçants, employé aux Tanneries de France, dentiste, habitaient rue Duhamel, quai Lamennais, avenue Janvier et ont disparus un jour et ne sont pas revenus.
Sur un total de 115 juifs d'Ille-et-Vilaine arrêtés et déportés, une cinquantaine habitaient Rennes, auxquels il faut ajouter une quinzaine d'autres qui, ayant fui la ville, furent arrêtés ailleurs et subirent le même sort. Ils étaient artisans, commerçants, employé aux Tanneries de France, dentiste, habitaient rue Duhamel, quai Lamennais, avenue Janvier et ont disparus un jour et ne sont pas revenus.



Version du 3 janvier 2013 à 11:16


Mise en place du contrôle des Juifs d'Ille-et-Vilaine. [1]

Des Rennais d'origine étrangère et juifs, réfugiés à Rennes, des Rennais français d'origine juive - le recensement lancé le 20 octobre 1940 n'en trouva que 124 à Rennes et 372 pour l'ensemble de l'Ille-et-Vilaine - furent arrêtés à Rennes par la police française et y seront détenus peu de temps, leur destination finale, souvent via Drancy, étant Auschwitz ou Sobibor d'où ils ne revinrent pas. Peu échapperont au sort final que les Nazis leur prévoyaient, telle cette jeune femme mariée, mais née Rubinstein, employée aux Nouvelles Galeries, non déclarée au recensement à la préfecture (division 1) et passera à travers les mailles sans la mention rouge sur sa carte d’identité que les Juifs se voyaient apposer mais sur laquelle figure ce patronyme stigmatisant. Lors d'une distribution de cartes d'alimentation au palais Saint-Georges, une employée lui remettra sa carte en faisant la sourde oreille à l'interrogation d'une collègue " Tu as vu ce nom ? "[2]

Trois entreprises juives sont pourvues d’un commissaire-gérant mais vingt-six autres furent fermées.

C'est surtout à partir de 1942, avec le port de l'étoile jaune imposé en juin, que les arrestations sont opérées :le 16 juillet, 18 sont embarqués, puis le 9 octobre, une trentaine sont raflés par la police et parqués sur le Champ de Mars et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.

Une 9e ordonnance de mesures contre les Juifs[3]

Sur un total de 115 juifs d'Ille-et-Vilaine arrêtés et déportés, une cinquantaine habitaient Rennes, auxquels il faut ajouter une quinzaine d'autres qui, ayant fui la ville, furent arrêtés ailleurs et subirent le même sort. Ils étaient artisans, commerçants, employé aux Tanneries de France, dentiste, habitaient rue Duhamel, quai Lamennais, avenue Janvier et ont disparus un jour et ne sont pas revenus.

Et des Juifs étaient entrés dans la Résistance, tel Marcel Cordon, 26 ans, né à St-Brieuc, sergent aviateur en 1939, au réseau Maho-Praxitèle', agent de liaison entre la Bretagne et Paris, arrêté à Rennes au cours d'une rafle dans un restaurant le 30 avril, emprisonné à la caserne "le Colombier"pendant deux mois, puis de Compiègne déporté le 28 juillet à Neuengamme. A l'approche des Alliés, le camp est évacué et le 15 avril 1945, les prisonniers sont dirigés à pied vers Lübeck où ils furent embarqués sur le Cappacorna et deux autres bateaux que l'aviation britannique coula le 3 mai.[4]

références

  1. Ouest-Eclair du 16 octobre 1940
  2. Rennes 1939-1944,Le Rennais, supplément au N° 245 - juin 1994
  3. Ouest-Eclairdu 18 juillet 1942
  4. Arrestations 1939-1945 : Rennes AJPN. org.