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« Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine » : différence entre les versions

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Dans la première moitié du 13e siècle, le carré du transept fut recouvert d'une voûte d'ogives dont le départ est encore visible. L'église a été remaniée aux 14e, 15e, 16e et 19e siècles.
Dans la première moitié du 13e siècle, le carré du transept fut recouvert d'une voûte d'ogives dont le départ est encore visible. L'église a été remaniée aux 14e, 15e, 16e et 19e siècles.
Au 14e siècle les fenêtres de la nef et du choeur sont redessinées en arcs brisés, selon le goût de l’époque et de grandes fenêtres à meneaux  sont percées dans le transept et au chevet. De cette époque date la fresque du transept sud, redécouverte et restaurée, représentant le baptême de Jésus par Jean-Baptiste. En 1432, la tour du clocher est reconstruite sur les bases romanes. Dans le croisillon sud, une peinture murale représentant le baptême du Christ date du 15e siècle. Le vaisseau intérieur de cette église en forme de croix latine rend une atmosphère dépouillée et harmonieuse  qui saisit dès l’entrée. De cette période, ont été conservés les deux croisillons du transept, l’imposant massif architectural du carré du transept avec son arc de gloire et le portail d’entrée en plein cintre, sous la tour.
Au 14e siècle les fenêtres de la nef et du choeur sont redessinées en arcs brisés, selon le goût de l’époque gothique et de grandes fenêtres à meneaux  sont percées dans le transept et au chevet. De cette époque date la fresque du transept sud, redécouverte et restaurée, représentant le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.
 
En 1432, la tour du clocher est reconstruite sur les bases romanes. Dans le croisillon sud, une peinture murale représentant le baptême du Christ date du 15e siècle. Le vaisseau intérieur de cette église en forme de croix latine rend une atmosphère dépouillée et harmonieuse  qui saisit dès l’entrée. De cette période, ont été conservés les deux croisillons du transept, l’imposant massif architectural du carré du transept avec son arc de gloire et le portail d’entrée en plein cintre, sous la tour.
[[Fichier:Rue_st_melaine_vers_1895.jpeg|200px|left|thumb|L'église Notre-Dame au bout de la rue Saint-Melaine vers 1895 : peu de changement depuis. photo Etienne Maignen]]
[[Fichier:Rue_st_melaine_vers_1895.jpeg|200px|left|thumb|L'église Notre-Dame au bout de la rue Saint-Melaine vers 1895 : peu de changement depuis. photo Etienne Maignen]]
En 1676 la façade du clocher est refaite en calcaire sculpté par l'atelier de Corbineau, célèbre sculpteur de retables lavalois, qui réalisa aussi en 1683 un nouveau cloître. La tour précède une nef à chevet droit, flanquée de deux collatéraux et d'un transept.  
En 1676 la façade du clocher est refaite en calcaire sculpté par l'atelier de Corbineau, célèbre sculpteur de retables lavalois, qui réalisa aussi en 1683 un nouveau cloître. La tour précède une nef à chevet droit, flanquée de deux collatéraux et d'un transept.  


Au 17e siècle, Jean d’Estrade devenu abbé de Saint-Melaine dota l’église d’une façade de style classique avec deux ordres de colonnades superposées et reconstruisit le cloître qui conserve encore huit très belles arcades. Les piliers sont ornés de grands anges, cariatides. La voûte du cloître a des arrêtes vives. Aux angles, les voûtes sont remplacées par des plafonds ornés de bas-reliefs en pierre blanche. IL compléta son oeuvre en construisant le logis abbatial que l'on peut voir sur la place Saint Melaine, au nord-ouest de l’église. Autour de ces bâtiments était le jardin des moines qui reçut le nom de « Thabor », évoquant un mont de Palestine où la tradition situe la transfiguration de Jésus.
Au 17e siècle, Jean d’Estrade, de la congrégation de Saint Maure, devenu abbé de Saint-Melaine dota l’église d’une façade de style classique avec deux ordres de colonnades superposées et reconstruisit le cloître qui conserve encore huit très belles arcades. Les piliers sont ornés de grands anges, cariatides. La voûte du cloître a des arrêtes vives. Aux angles, les voûtes sont remplacées par des plafonds ornés de bas-reliefs en pierre blanche. IL compléta son oeuvre en construisant le logis abbatial que l'on peut voir sur la place Saint Melaine, au nord-ouest de l’église. Autour de ces bâtiments était le jardin des moines qui reçut le nom de « Thabor », évoquant un mont de Palestine où la tradition situe la transfiguration de Jésus.
[[Fichier:EgliseSaintMelaineXIRennesFrance.jpg|200px|right|thumb|Une satue qui domine la ville]]
[[Fichier:EgliseSaintMelaineXIRennesFrance.jpg|200px|right|thumb|Une satue qui domine la ville]]
Au 19e siècle, en raison des travaux de reconstruction de la Cathédrale Saint-Pierre, l’église abbatiale Saint-Melaine fut cathédrale jusqu’en 1844.  En 1844, Saint-Melaine devint église paroissiale sous le vocable de Notre-Dame-en-Saint-Melaine comme le souhaitait son curé, l’abbé Joseph Mesle, qui fit construire en 1855 la partie de la tour et la colossale statue de Marie, en plomb doré, haute de 6,30m qui domine la ville. Le logis abbatial resta évêché puis archevêché jusqu’à la séparation de l’Église et de l’Etat en 1905.
Au 19e siècle, en raison des travaux de reconstruction de la Cathédrale Saint-Pierre, l’église abbatiale Saint-Melaine fut cathédrale jusqu’en 1844.  En 1844, Saint-Melaine devint église paroissiale sous le vocable de "Notre-Dame-en-Saint-Melaine" comme le souhaitait son curé, l’abbé Joseph Mesle, qui fit construire en 1855 la partie de la tour et la colossale statue de Marie, en plomb doré, haute de 6,30m qui domine la ville. Le logis abbatial resta évêché puis archevêché jusqu’à la séparation de l’Église et de l’Etat en 1905.
   
   
Dans le croisillon nord, André Meriel-Bussy réalisa en 1942 une grande fresque représentant un miracle de Saint Melaine : la résurrection d’un enfant du village de Sené dans le Morbihan. Vers 1960 fut réalisé l’ensemble de la décoration du chevet : la verrière, sur un dessin de Jean Le Moal, évoque la Pentecôte. La grande tapisserie, au dessous, sur un carton du même est réalisée par le  grand tapissier Plasse-Lacaigne, évoquant l’Eucharistie.  Le grand orgue, de facture romantique, construit en 1879 par Claus, élève de Cavalier-Coll fut restauré en 1984 par Yves Sever. Le buffet de l’orgue est l’oeuvre du sculpteur rennais Eugène Belanger. Le chemin de croix original, non sculpté comme il était alors courant, est composé de quatorze toiles inspirées du 17e siècle français ou italien.
Dans le croisillon nord, André Meriel-Bussy réalisa en 1942 une grande fresque représentant un miracle de Saint Melaine : la résurrection d’un enfant du village de Sené dans le Morbihan. Vers 1960 fut réalisé l’ensemble de la décoration du chevet : la verrière, sur un dessin de Jean Le Moal, évoque la Pentecôte. La grande tapisserie, au dessous, sur un carton du même est réalisée par le  grand tapissier Plasse-Lacaigne, évoquant l’Eucharistie.  Le grand orgue, de facture romantique, construit en 1879 par Claus, élève de Cavalier-Coll fut restauré en 1984 par Yves Sever. Le buffet de l’orgue est l’oeuvre du sculpteur rennais Eugène Belanger. Le chemin de croix original, non sculpté comme il était alors courant, est composé de quatorze toiles inspirées du 17e siècle français ou italien.

Version du 3 novembre 2012 à 10:21


La tour de l'église Notre-Dame vers 1845 : le dôme surmonté de la statue colossale de la Vierge date de 1855


L'église abbatiale primitive avait été construite sur la tombe de saint Melaine, évêque de Rennes à la fin du 5e siècle et début du 6e. Gervais, abbé de Saint-Melaine mena la construction de l'église romane (1081-1109), dont certaines parties subsistent: le transept et des bases de la tour du clocher.

Dans la première moitié du 13e siècle, le carré du transept fut recouvert d'une voûte d'ogives dont le départ est encore visible. L'église a été remaniée aux 14e, 15e, 16e et 19e siècles. Au 14e siècle les fenêtres de la nef et du choeur sont redessinées en arcs brisés, selon le goût de l’époque gothique et de grandes fenêtres à meneaux sont percées dans le transept et au chevet. De cette époque date la fresque du transept sud, redécouverte et restaurée, représentant le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.

En 1432, la tour du clocher est reconstruite sur les bases romanes. Dans le croisillon sud, une peinture murale représentant le baptême du Christ date du 15e siècle. Le vaisseau intérieur de cette église en forme de croix latine rend une atmosphère dépouillée et harmonieuse qui saisit dès l’entrée. De cette période, ont été conservés les deux croisillons du transept, l’imposant massif architectural du carré du transept avec son arc de gloire et le portail d’entrée en plein cintre, sous la tour.

L'église Notre-Dame au bout de la rue Saint-Melaine vers 1895 : peu de changement depuis. photo Etienne Maignen

En 1676 la façade du clocher est refaite en calcaire sculpté par l'atelier de Corbineau, célèbre sculpteur de retables lavalois, qui réalisa aussi en 1683 un nouveau cloître. La tour précède une nef à chevet droit, flanquée de deux collatéraux et d'un transept.

Au 17e siècle, Jean d’Estrade, de la congrégation de Saint Maure, devenu abbé de Saint-Melaine dota l’église d’une façade de style classique avec deux ordres de colonnades superposées et reconstruisit le cloître qui conserve encore huit très belles arcades. Les piliers sont ornés de grands anges, cariatides. La voûte du cloître a des arrêtes vives. Aux angles, les voûtes sont remplacées par des plafonds ornés de bas-reliefs en pierre blanche. IL compléta son oeuvre en construisant le logis abbatial que l'on peut voir sur la place Saint Melaine, au nord-ouest de l’église. Autour de ces bâtiments était le jardin des moines qui reçut le nom de « Thabor », évoquant un mont de Palestine où la tradition situe la transfiguration de Jésus.

Une satue qui domine la ville

Au 19e siècle, en raison des travaux de reconstruction de la Cathédrale Saint-Pierre, l’église abbatiale Saint-Melaine fut cathédrale jusqu’en 1844. En 1844, Saint-Melaine devint église paroissiale sous le vocable de "Notre-Dame-en-Saint-Melaine" comme le souhaitait son curé, l’abbé Joseph Mesle, qui fit construire en 1855 la partie de la tour et la colossale statue de Marie, en plomb doré, haute de 6,30m qui domine la ville. Le logis abbatial resta évêché puis archevêché jusqu’à la séparation de l’Église et de l’Etat en 1905.

Dans le croisillon nord, André Meriel-Bussy réalisa en 1942 une grande fresque représentant un miracle de Saint Melaine : la résurrection d’un enfant du village de Sené dans le Morbihan. Vers 1960 fut réalisé l’ensemble de la décoration du chevet : la verrière, sur un dessin de Jean Le Moal, évoque la Pentecôte. La grande tapisserie, au dessous, sur un carton du même est réalisée par le grand tapissier Plasse-Lacaigne, évoquant l’Eucharistie. Le grand orgue, de facture romantique, construit en 1879 par Claus, élève de Cavalier-Coll fut restauré en 1984 par Yves Sever. Le buffet de l’orgue est l’oeuvre du sculpteur rennais Eugène Belanger. Le chemin de croix original, non sculpté comme il était alors courant, est composé de quatorze toiles inspirées du 17e siècle français ou italien.

références

Notre-Dame-en-Saint-Melaine Wikipedia-logo-v2.svg

L'Eglise catholique en Ille-et-Vilaine : http://catholique-rennes.cef.fr/?Presentation-Accueil