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Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 23 Juillet 1923. | Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 23 Juillet 1923. | ||
==Joseph Blin== | ==Biographie de Joseph Blin== | ||
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( 31 mars 1764, Rennes - 12 juillet 1834, Rennes) | ( 31 mars 1764, Rennes - 12 juillet 1834, Rennes) |
Version du 23 octobre 2012 à 09:53
La rue des fréres Blin est une petite voie résidentielle axée nord-ouest/sud-est, relie le boulevard de Verdun au boulevard maréchal de Lattre de Tassigny, toute proche de l'ancienne Caserne Mac-Mahon.
Elle honore trois frères, fils de Jacques Bonaventure Blin, démonstrateur royal en chirurgie à Rennes, conseiller général, et de Françoise Le Forestier de Villeneuve, fille de l'architecte François Forestier de Villeneuve, petit-fils du maître chirurgien Pierre Blin :
Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 23 Juillet 1923.
Biographie de Joseph Blin
( 31 mars 1764, Rennes - 12 juillet 1834, Rennes)
Joseph - Marie - Jacques BLIN, frère de François-Pierre, est né, à Rennes, le 31 Mars 1764. Son père voulait faire, de ce cadet, un médecin, mais il se heurte à une vive répulsion qui pousse Joseph à s’engager au régiment d’Auvergne en partance pour les Antilles, où il arrive alors que l’Angleterre venait de conclure la paix avec les Etats-Unis.
En 1784, à l’expiration de son engagement, il revient à Rennes et entre alors dans les fermes de Bretagne.
En 1790, il est député de la Fédération de Pontivy, il est un des signataires de l’Adresse du roi, de l’Administration Départementale d’Ille-et-Vilaine.
En 1791, il obtient un poste de receveur de timbre extraordinaire, qu’il abandonne un an plus tard pour aller à la tête d’une compagnie franche à l’armée commandée par Dumouriez. Un corps prussien ayant envahi la frontière, Joseph BLIN y court nommé par acclamation, Capitaine des 150 jeunes Rennais qui lui demandaient de les commander.
Après les hostilités, il rentre dans sa Bretagne et est nommé directeur des Postes de Rennes. Le Capitaine BLIN, de la Compagnie des Grenadiers de la Garde Nationale de Rennes, part en guerre en Vendée et à son retour à Rennes, le patriote sincère et plus stable dans ses opinions que son frère, il souhaite « détruire le despotisme, non le despote ». C’est pourquoi, il lutte avec énergie contre Carrier et contraint le proconsul à aller à Nantes. Interné, Joseph BLIN est relâché à la fin de 1793.
Le 26 Germinal de l’an VI (15 Avril 1798), il est élu député au conseil des Cinq-Cents, puis passa au corps législatif qu’il quitte en l’an VIII. Pendant les Cent Jours, il se montre anti-royaliste militant.
Le 23 Avril 1815, il est élu président de la fédération des cinq départements de Bretagne.
Directeur des Postes jusqu'à la chute de Napoléon, qu’il considérait comme le continuateur de la Révolution et de la main de qui il reçut la Légion d’Honneur, en 1815, à la Restauration, il est démis de ses fonctions.
En 1830, on lui propose un emploi analogue à Caen, mais il refuse. Coup dur auquel vient se joindre la mort de ses deux fils, il meurt à Rennes, quelque temps avant son frère, le 22 Juillet 1834.
Joseph Marie Jacques, enthousiasmé par la Guerre d'indépendance des États-Unis, entre à 16 ans au régiment d'Auvergne et sert aux Antilles. En 1789, il fait partie des premiers partisans de la Révolution. Blessé lors des émeutes de la Journée des Bricoles en janvier 1789, il est élu député de Rennes en 1790 à la fédération de Pontivy. Il fait partie des signataires de l'adresse au roi et est administrateur du département d'Ille-et-Vilaine. Volontaire aux armées en 1792, sa compagnie de grenadiers l'élit capitaine par acclamations. A Reims, il sauve à la tête de sa compagnie un prêtre qui allait être brûlé par la population. Il combat à l'armée du Rhin contre les Prussiens. Il y est deux fois blessé.
De retour à Rennes en février 1793, il est nommé directeur de la poste aux lettres. Révolutionnaire modéré, il participe aux assemblées locales, est membre du comité de Salut public de Rennes, et membre de la commission des 5 opposés à la Montagne. Il s'oppose en 1793 aux sinistres projets du représentant Carrier à Rennes. Carrier va alors sévir à Nantes, d'où il fait arrêter Blin libéré à fin de 1793, sous la pression de ses compatriotes. Blin est surnommé « le sauveur de la cité ».
Il est élu député d'Ille-et-Vilaine au Conseil des Cinq-Cents où il manifeste son patriotisme et son anti-royalisme, et combat souvent la politique du Directoire. Il appuie cependant le projet pour la surveillance des journaux, vote pour la détention des émigrés naufragés, attire l'attention sur les dangers qui menacent la République. Il s'oppose au coup d'État du 18 brumaire. Après le coup d'État, exclu du Corps législatif, Blin reprend à Rennes ses fonctions de directeur de la poste.
Lors des Cent-Jours, des fédérations régionales sont créées pour soutenir le régime. Joseph Blin est élu président de la fédération des cinq départements de la Bretagne, qui donne l'exemple aux autres fédérations. Il préside à la rédaction du pacte fédératif, rappelant que la Bretagne avait déployé la première l'étendard de la liberté, et cherché à s'opposer à l'invasion étrangère. Il reçoit alors la Légion d'honneur pour son action de fondateur de la fédération où il joue un rôle modérateur, empêchant les fédérés de s'en prendre aux royalistes locaux, et leur ordonne finalement de mettre bas les armes à la Seconde restauration. Révoqué de la direction des postes , en raison de son attitude anti-royaliste, il conserve cependant l'intégralité de son traitement.
Biographie de François-Pierre Blin
[1] François - Pierre BLIN est né, à Rennes, le 8 Juin 1756, comme son père Jacques BLIN, Maître en Chirurgie de Rennes, il fait des études de médecine et est reçu docteur à Montpellier. En 1783, il s’installe à Nantes, non sans mal, car la Faculté exigeait pour cette ville, des docteurs formés en son sein. Il s’entend avec son confrère Guillaume Laënnec (Médecin qui éleva son neveu René-Théophile Laënnec, créateur de l’auscultation médicale) pour intenter un procès à la faculté, que la cour de Rennes juge en leur faveur.
Très convaincu par les idées révolutionnaires, en 1788, il est député des Etats de Bretagne, le 7 Août, avec 12 Nantais il va demander au roi l’égale répartition des impôts, la liberté de réunion, et une plus équitable représentation du tiers-état aux Etats de Bretagne.
Le 4 Avril 1789, il est représentant du tiers-état pour la Ville de Nantes, et le 18 Avril 1789, il est élu député aux états généraux.
Témoignant une grande ardeur pour les idées nouvelles, à Versailles, il fait partie des principaux fondateurs du Club Breton, future société des Jacobins et est partisan des Girondins.
Peu à peu, il perd son ardeur et ses idées évoluent vers la modération, après un sérieux rappel à l’ordre, en 1791, il reprend donc la direction de Nantes pour exercer la médecine.
En 1792, il se prononce avec énergie contre la République et après la proscription des Girondins, il doit se réfugier à Noirmoutier. Accusé, en 1794, d’avoir suivi l’armée Vendéenne. En Nivose de l’an X (du 22 Décembre 1801 au 5 Janvier 1802) il est nommé médecin en chef de l’Armée de l’Ouest.
En 1808, sous l’Empire, François-Pierre BLIN est professeur d’hygiène et de thérapeutique à l’Ecole de Médecine de Nantes.
A la Restauration, il devient royaliste militant.
De 1815 à 1830, tout en professant à l’Ecole de médecine, il est conseiller à la Préfecture de Nantes. Guillaume Laënnec lui reprochera « d’avoir retourné le bonnet rouge qu’il arborait sous la Révolution » . François-Pierre BLIN répondit en riant qu’il « avait bien mérité d’être pendu ».
Vers la fin de sa vie il se retira à Chantenay (44), où il meurt de dysenterie le 4 Novembre 1834.
Elu député de Nantes aux États de Bretagne, puis aux États généraux de 1789 et à l'Assemblée constituante, il participe à la fondation du club breton qui devient le club des Jacobins.
Jacobin à l'origine, Blin intervient vigoureusement à l'assemblée, notamment à propos des droits de l'homme, de la Constitution et des colonies, en faveur des hommes de couleur, pour la séparation des pouvoirs, contre la dictature et la répression, contre les établissements religieux sauf ceux pour l'éducation et les œuvres de charité.
Il devient ensuite Girondin, puis partisan du nouveau régime sous le Premier Empire et royaliste militant sous la Restauration.
Médecin, il est nommé professeur puis directeur de l'École de médecine de Nantes.
Jean-Charles Blin
Reçu docteur à Montpellier en 1780, médecin.
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole