« Joseph Turmel » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
 
(2 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 8 : Ligne 8 :
===Un prêtre sulfureux rejeté par l'Eglise===
===Un prêtre sulfureux rejeté par l'Eglise===


Né au n° 142, rue de Saint-Malo, d'une famille modeste et pieuse, il fit des études religieuses aux séminaires de Rennes et d'Angers. Ordonné prêtre en [[1882]], il est nommé professeur au Grand Séminaire de Rennes où il se voue à l'étude des sciences religieuses. Dès [[1886]], ses études historiques l'amènent à la conviction que la plupart des dogmes que l'Eglise enseigne comme des vérités révélées, immuables sont des constructions de l'esprit, sujettes à erreur et à révision. Cette conviction transparaissant dans son enseignement et dans les nombreux articles qu'il donne à diverses revues ecclésiastiques, il est sanctionné en [[1892]] et il n'évite l'expulsion qu'en faisant amende honorable. Il est affecté à l'aumônerie de religieuses. Il continue pourtant ses travaux, mais ne les publie plus que sous de nombreux pseudonymes Louis Coulange, André Dulac, Henri Delafosse, etc.  
Né au n° 142, [[rue de Saint-Malo]], d'une famille modeste et pieuse, il fit des études religieuses aux séminaires de Rennes et d'Angers. Ordonné prêtre en [[1882]], il est nommé professeur au Grand Séminaire de Rennes où il se voue à l'étude des sciences religieuses. Dès [[1886]], ses études historiques l'amènent à la conviction que la plupart des dogmes que l'Eglise enseigne comme des vérités révélées, immuables sont des constructions de l'esprit, sujettes à erreur et à révision. Cette conviction transparaissant dans son enseignement et dans les nombreux articles qu'il donne à diverses revues ecclésiastiques, il est sanctionné en [[1892]] et il n'évite l'expulsion qu'en faisant amende honorable. Il est affecté à l'aumônerie de religieuses. Il continue pourtant ses travaux, mais ne les publie plus que sous de nombreux pseudonymes Louis Coulange, André Dulac, Henri Delafosse, etc.  


Pendant trente ans l'Eglise chercha la personnalité que couvraient ces pseudonymes. Dès qu'elle en eut la preuve, elle frappa. En janvier [[1930]], le prêtre fut interdit et, en novembre, il subit la grande excommunication majeure de Rome qui le rejetait du sein de l'Eglise, non seulement comme prêtre mais comme fidèle.  
Pendant trente ans l'Eglise chercha la personnalité que couvraient ces pseudonymes. Dès qu'elle en eut la preuve, elle frappa. En janvier [[1930]], le prêtre fut interdit et, en novembre, il subit la grande excommunication majeure de Rome qui le rejetait du sein de l'Eglise, non seulement comme prêtre mais comme fidèle.  
Ligne 14 : Ligne 14 :
===accueilli par les Libres Penseurs===
===accueilli par les Libres Penseurs===


Retiré dans une humble maison de la rue Waldeck-Rousseau, il n'en continua pas moins son labeur acharné et c'est de cette époque que date son œuvre maîtresse, sa grande Histoire des Dogmes en 6 volumes.  
Retiré dans une humble maison de la [[rue Waldeck Rousseau]], il n'en continua pas moins son labeur acharné et c'est de cette époque que date son œuvre maîtresse, sa grande Histoire des Dogmes en 6 volumes.  


Le Président de la Libre Pensée rennaise Victor Droinneau, et le Secrétaire général de la Fédération Nationale lui rendirent visite. Joseph Turmel fut enthousiasmé de cette entrevue et signa sa demande d'adhésion le 2 juillet [[1935]]. Les Editions de l’Idée Libre, Editeur André Lorulot, à Herblay (Val-d'Oise), produisirent ses ouvrages :'' Dieu - Jésus - Comment j'ai donné congé aux Dogmes, - Comment l'Eglise Romaine m'a donné congé. - La Bible Expliquée -Réfutation du Catéchisme - Le Suaire de Turin - Les Religions''. Après sa mort, au n° 11, de la rue Waldeck-Rousseau, son testament fut respecté : on grava sur sa tombe : ''Prêtre, historien des dogmes''.
Le Président de la Libre Pensée rennaise [[Victor Droinneau]], et le Secrétaire général de la Fédération Nationale lui rendirent visite. Joseph Turmel fut enthousiasmé de cette entrevue et signa sa demande d'adhésion le 2 juillet [[1935]]. Les Editions de l’Idée Libre, Editeur André Lorulot, à Herblay (Val-d'Oise), produisirent ses ouvrages :'' Dieu - Jésus - Comment j'ai donné congé aux Dogmes, - Comment l'Eglise Romaine m'a donné congé. - La Bible Expliquée -Réfutation du Catéchisme - Le Suaire de Turin - Les Religions''. Après sa mort, au n° 11, de la rue Waldeck-Rousseau, son testament fut respecté : on grava sur sa tombe : ''Prêtre, historien des dogmes''.


Une [[rue Joseph Turmel]] existe dans le quartier de Maurepas.  
Une [[rue Joseph Turmel]] existe dans le quartier de [[Maurepas]].  


===lien externe===
===lien externe===
[http://www.librepensee35.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=27&Itemid=35 Site Libre Pensée 35]
[http://www.librepensee35.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=27&Itemid=35 Site Libre Pensée 35]

Version actuelle datée du 17 janvier 2012 à 09:52

Ce nom rappelle un Rennais pas très catholique :

Joseph Turmel,

(13 décembre 1859, Rennes - 5 février 1943, Rennes)

Un prêtre sulfureux rejeté par l'Eglise

Né au n° 142, rue de Saint-Malo, d'une famille modeste et pieuse, il fit des études religieuses aux séminaires de Rennes et d'Angers. Ordonné prêtre en 1882, il est nommé professeur au Grand Séminaire de Rennes où il se voue à l'étude des sciences religieuses. Dès 1886, ses études historiques l'amènent à la conviction que la plupart des dogmes que l'Eglise enseigne comme des vérités révélées, immuables sont des constructions de l'esprit, sujettes à erreur et à révision. Cette conviction transparaissant dans son enseignement et dans les nombreux articles qu'il donne à diverses revues ecclésiastiques, il est sanctionné en 1892 et il n'évite l'expulsion qu'en faisant amende honorable. Il est affecté à l'aumônerie de religieuses. Il continue pourtant ses travaux, mais ne les publie plus que sous de nombreux pseudonymes Louis Coulange, André Dulac, Henri Delafosse, etc.

Pendant trente ans l'Eglise chercha la personnalité que couvraient ces pseudonymes. Dès qu'elle en eut la preuve, elle frappa. En janvier 1930, le prêtre fut interdit et, en novembre, il subit la grande excommunication majeure de Rome qui le rejetait du sein de l'Eglise, non seulement comme prêtre mais comme fidèle.

accueilli par les Libres Penseurs

Retiré dans une humble maison de la rue Waldeck Rousseau, il n'en continua pas moins son labeur acharné et c'est de cette époque que date son œuvre maîtresse, sa grande Histoire des Dogmes en 6 volumes.

Le Président de la Libre Pensée rennaise Victor Droinneau, et le Secrétaire général de la Fédération Nationale lui rendirent visite. Joseph Turmel fut enthousiasmé de cette entrevue et signa sa demande d'adhésion le 2 juillet 1935. Les Editions de l’Idée Libre, Editeur André Lorulot, à Herblay (Val-d'Oise), produisirent ses ouvrages : Dieu - Jésus - Comment j'ai donné congé aux Dogmes, - Comment l'Eglise Romaine m'a donné congé. - La Bible Expliquée -Réfutation du Catéchisme - Le Suaire de Turin - Les Religions. Après sa mort, au n° 11, de la rue Waldeck-Rousseau, son testament fut respecté : on grava sur sa tombe : Prêtre, historien des dogmes.

Une rue Joseph Turmel existe dans le quartier de Maurepas.

lien externe

Site Libre Pensée 35