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'''Isidore Odorico''' fils( 31 octobre 1893,Rennes -27 février 1945, Rennes) est un mosaïste issu d'une dynastie d'artisans italiens installés à Rennes. Reprenant la succession de son père, il réalise un très grand nombre de décorations de mosaïque essentiellement dans l'Ouest de la France. | |||
( 31 octobre 1893,Rennes -27 février 1945, Rennes) | |||
En juin 2012 on inaugure la '''passerelle Odorico''' reliant le quartier [[Saint-Hélier]] à [[la Californie]]. | En juin 2012 on inaugure la '''passerelle Odorico''' reliant le quartier [[Saint-Hélier]] à [[la Californie]]. | ||
===D'une dynastie de mosaïstes=== | ===D'une dynastie de mosaïstes=== | ||
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Les frères Odorico, Isidore (père) et Vincent, viennent de Sequals, dans la province italienne du Frioul. Ils participent au chantier de l'Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina puis, après un passage à Tours, en [[1882]] les frères s'associent et fondent leur entreprise à Rennes. A notre région sans tradition de mosaïque, ils apportent une technique de leur province d'origine : la pose par inversion, d'abord utilisée à l'Opéra Garnier, inspirée par les procédés de restauration des mosaïques antiques, et l'invention des « émaux dimensionnés » qui permettent un gain de temps sur les coupes de tesselles. Très bons artisans, ils répondent à des commandes passées par des architectes pour les églises d'Ille-et-Vilaine et des Côtes d'Armor, dans la lignée des décors des basiliques mariales de la fin du 19e siècle, telles Notre-Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon. Leur travail quotidien est le décor au sol, principalement en marbre, pour des entrées d'immeubles ou des boutiques, voire un grand immeuble comme celui du magasin Valton, 9 [[rue d'Antrain]] à Rennes ([[1897]]). | Les frères Odorico, Isidore (père) et Vincent, viennent de Sequals, dans la province italienne du Frioul. Ils participent au chantier de l'Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina puis, après un passage à Tours, en [[1882]] les frères s'associent et fondent leur entreprise à Rennes. A notre région sans tradition de mosaïque, ils apportent une technique de leur province d'origine : la pose par inversion, d'abord utilisée à l'Opéra Garnier, inspirée par les procédés de restauration des mosaïques antiques, et l'invention des « émaux dimensionnés » qui permettent un gain de temps sur les coupes de tesselles. Très bons artisans, ils répondent à des commandes passées par des architectes pour les églises d'Ille-et-Vilaine et des Côtes d'Armor, dans la lignée des décors des basiliques mariales de la fin du 19e siècle, telles Notre-Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon. Leur travail quotidien est le décor au sol, principalement en marbre, pour des entrées d'immeubles ou des boutiques, voire un grand immeuble comme celui du magasin Valton, 9 [[rue d'Antrain]] à Rennes ([[1897]]). | ||
===L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest=== | ===L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest=== | ||
[[File:Rennes-Piscine Saint-Georges.jpg|250px|right|thumb|[[Piscine Saint-Georges]] à Rennes]] | |||
Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, [[Hyacinthe Perrin]] pour l[['église Sainte-Thérèse]] à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest. | Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, [[Hyacinthe Perrin]] pour l[['église Sainte-Thérèse]] à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest. | ||
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Musée de Bretagne - Odorico, mosaïstes, à la découverte d'un savoir-faire | Musée de Bretagne - Odorico, mosaïstes, à la découverte d'un savoir-faire | ||
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[[File:La Maison Bleue, porte d'entrée - Angers - 20110119.jpg|left|thumb|Porte d'entrée de la maison bleue à Angers]] |
Version du 10 janvier 2012 à 10:04
Isidore Odorico fils( 31 octobre 1893,Rennes -27 février 1945, Rennes) est un mosaïste issu d'une dynastie d'artisans italiens installés à Rennes. Reprenant la succession de son père, il réalise un très grand nombre de décorations de mosaïque essentiellement dans l'Ouest de la France.
En juin 2012 on inaugure la passerelle Odorico reliant le quartier Saint-Hélier à la Californie.
D'une dynastie de mosaïstes
Les frères Odorico, Isidore (père) et Vincent, viennent de Sequals, dans la province italienne du Frioul. Ils participent au chantier de l'Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina puis, après un passage à Tours, en 1882 les frères s'associent et fondent leur entreprise à Rennes. A notre région sans tradition de mosaïque, ils apportent une technique de leur province d'origine : la pose par inversion, d'abord utilisée à l'Opéra Garnier, inspirée par les procédés de restauration des mosaïques antiques, et l'invention des « émaux dimensionnés » qui permettent un gain de temps sur les coupes de tesselles. Très bons artisans, ils répondent à des commandes passées par des architectes pour les églises d'Ille-et-Vilaine et des Côtes d'Armor, dans la lignée des décors des basiliques mariales de la fin du 19e siècle, telles Notre-Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon. Leur travail quotidien est le décor au sol, principalement en marbre, pour des entrées d'immeubles ou des boutiques, voire un grand immeuble comme celui du magasin Valton, 9 rue d'Antrain à Rennes (1897).
L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest
Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, Emmanuel le Ray pour des crèches à Rennes, Pierre Laloy pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, Hyacinthe Perrin pour l'église Sainte-Thérèse à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest.
Parmi ses principales réalisations : en 1926 la piscine et les bains publics Saint-Georges à Rennes, en 1924-1928 : intérieur de la chapelle du Grand séminaire de Saint-Brieuc, en 1925 : sols intérieurs et extérieures de la Villa « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, en 1927 : la façade de l'usine Morel et Gaté à Fougères et la "Maison bleue" à Angers, en 1931 : l'immeuble Poirier, 7 avenue Janvier à Rennes, en 1933 :l'église Sainte-Thérèse de Rennes, en 1934 : lambris et frise de la crèche de la rue Papu à Rennes, en 1940 : la maison d'Isidore Odorico, 7 rue Joseph Sauveur à Rennes.
Par ailleurs, joueur de football au Stade rennais, puis dirigeant, il en fut président de 1931 à juillet 1938 et contribua à la mise en place du championnat de football professionnel en 1932.
lien externe
Musée de Bretagne - Odorico, mosaïstes, à la découverte d'un savoir-faire