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La rue Colette à été dénommée par Délibération du Conseil Municipal du 16 Juin 2003. Cette rue se situe dans le quartier 10 : Villejean - Beauregard.
La rue Colette à été dénommée par Délibération du Conseil Municipal du 9 juillet 2003. Cette rue se situe dans le quartier 10 : Villejean - Beauregard.


== Biographie de Colette, écrivaine et artiste<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==
== Biographie de Colette, écrivaine et artiste<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==

Version du 10 novembre 2011 à 10:09

La rue Colette à été dénommée par Délibération du Conseil Municipal du 9 juillet 2003. Cette rue se situe dans le quartier 10 : Villejean - Beauregard.

Biographie de Colette, écrivaine et artiste[1]

Gabrielle COLETTE, est née le 28 Janvier 1873, à Saint-Sauveur en Puisaye (Yonne). Son père Jules COLETTE, l’ex-zouave, avait perdu une jambe pendant les guerres d’Italie et avait été fait percepteur à Saint-Sauveur en Puisaye.

Les premières années de sa vie se passent merveilleusement bien, au milieu de la nature et des animaux qui n’ont très tôt plus de secret pour elle. Les conversations vont bon train entre la mère et la fille. Pendant que les jeunes bourgeoises apprennent le catéchisme, Mme COLETTE enseigne à sa fille le scepticisme. Le père, Jules, le percepteur, gère mal ses affaires et est obligé d’envoyer sa fille à l’école publique.

En 1889, Gabrielle a seize ans et elle obtient son brevet supérieur au moment où la maison familiale est vendue. La famille se réfugie chez le demi-frère de Gabrielle, Achille, un des deux enfants du premier mariage de sa mère, qui habite à Châtillon-sur-Loing (45) (actuellement Chatillon-Coligny).

A dix-sept ans, Gabrielle est une belle jeune fille, mince avec des cheveux châtains très longs et qui aime parler le patois. Elle rencontre un monsieur de trente ans, le fils d’un ami de guerre de son père, journaliste à Paris qui vient d’ « inventer » des chroniques musicales « légères » et qui a pour nom Henry Gauthier-Villars. La femme qu’il aime en secret est mariée et lui a donné un fils. En 1891, cette femme meurt et Henry ne sait que faire. Il demande alors aux Colette de veiller sur l’enfant et de la mettre en nourrice à Châtillon, le temps d’informer sa famille, en espérant que sa propre mère s’en charge. Ce qu’elle fera quelques mois plus tard.

Entre-temps Henry, dont le pseudonyme est Willy, fait la cour à Gabrielle, qui n’est pas insensible à cet homme imposant.

Le 15 Mai 1893, Willy épouse Gabrielle. La riche famille catholique Gauthier-Villars est absente au mariage, refusant cette mésalliance. Willy emmène Gabrielle Gauthier-Villars à Paris et la fait changer de nom, elle s’appellera désormais Colette Willy. Ce mari dont l’un des défauts est l’avarice, s’installe avec sa femme dans une garçonnière.

Peu après son mariage, Colette tombe malade et est soignée par un ami fidèle, Marcel Schwob, qui sera, en 1900, le mari de l’actrice Marguerite Moreno qui restera une des plus grandes amies de Colette.

Willy travaille toujours dans de nombreux journaux ; mais en fait ses fameuses Lettres de l’ouvreuse sont écrites par Colette qui s’est initiée rapidement à la musique. Les Willy sont dans tous les « salons » où ils fréquentent toutes les célébrités de l’époque : Alfred Jarry, Paul Léautaud, Madame Caillavet la maîtresse d’Anatole France, Oscar Wilde, Clémenceau, Poincaré, le jeune Léon Blum, Marcel Proust, Debussy, Fauré, Messager, Ravel, Saint-John Perse et beaucoup d’autres...

Mais Colette n’aime pas les mondanités et reste volontiers muette dans les « salons ». Elle décide donc de se transformer entièrement en « nègre » de son mari, pour rompre sa solitude. Willy était le plus incroyable « négrier » de son époque, il donnait ses idées et chacun écrivait et il leur versait un petit salaire.

En 1895, Willy incite sa femme à mettre quelques souvenirs sur le papier. Elle écrit six cent cinquante-six pages que son mari mettra dans un tiroir. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il ressort les feuilles et trouve cela superbe. Il décide donc de faire corriger par Colette certaines pages et en 1900, il publie, Claudine à l’Ecole, sous son nom, expliquant qu’il a reçu ce manuscrit d’une inconnue. Il en publiera plusieurs sous ce nom.

Le 22 Janvier 1902, Claudine à Paris est montée dans un théâtre parisien.

En 1905, elle publie Dialogues de bêtes qui est le premier livre qu’elle sort sous le nom de Colette Willy.

A trente ans, Colette n’en peut plus de cette vie, elle veut être indépendante, jouer au théâtre, danser, aimer n’importe quoi et voir qui elle veut. De plus son mari à une maîtresse et en Novembre 1906, elle quitte le domicile conjugal et loue un appartement.

Le couple s’achemine vers le divorce qui ne se fera pas sans heurt. Colette obtient une première victoire en obtenant que les prochaines éditions des Claudines portent désormais la double signature de Willy et de Colette.

De 1906 à 1911, c’est la période d’amitiés féminines de tous horizons : femmes du monde, courtisanes, « émigrées », poétesses... On la retrouve souvent entourée d’homosexuels des deux sexes, de prostituées et de drogués.

Elle continue à se produire sur scène et part en tournée.

Le 23 Septembre 1912, sa mère est décédée et Achille son demi-frère détruit les deux mille lettres que Colette a écrites à sa mère.

Le 19 Décembre 1912, Colette devient la baronne Henry de Jouvenel en épousant un des deux rédacteurs en chef du journal Matin, où elle travaille. Son mari, qui deviendra plus tard, sénateur, ministre et ambassadeur, a déjà un fils légitime d’un précédent mariage et un autre fils avec une maîtresse.

Après avoir écrit des contes au Matin, elle fait un reportage sur le premier voyage d’un ballon dirigeable. Elle recommencera pour d’autres grandes occasions : une ascension en ballon, le procès de la bande à Bonnot, des reportages de Guerre (1915), le procès Landru...

En 1913, Henry et Colette ont une fille, Colette, dite « Bel Gazou ».

En 1914, Henry est mobilisé et Colette est nommée reporter, pour le Matin, en Italie. Il la rejoindra en permission. En 1917, Henry commence sa carrière diplomatique.

La mésentente s’installe dans le couple. Elle est jalouse, il est infidèle. Bel Gazou est mise en pension à l’âge de neuf ans.

De 1910 à 1924, Colette vient passer les étés à Saint-Coulomb (35), dans la villa Roz-Ven située au fond d’un vallon qui descend à la plage de la Touesse. C’est ce site enchanteur qui lui inspira plusieurs de ses romans, entre autres Le Blé en Herbe qui a pour cadre les grèves et la campagne de Saint-Coulomb. Les premiers chapitres de ce roman parurent en feuilleton dans le Matin. Mais de Jouvenel, son mari et rédacteur du journal, juge les derniers chapitres trop inconvenants et refuse de les publier. Le chemin menant à Roz-Ven et à la plage de la Touesse est appelé, Chemin du Blé en Herbe.

Le roman est publié la même année que son divorce qui est prononcé en 1923. Entre temps certaines de ses œuvres sont portées à la scène.

En 1925, Colette rencontre Maurice Goudeket, qui ouvrira un institut de beauté après avoir été ruiné par la crise de 1929.

Le 3 Avril 1935, elle épouse Maurice car leur concubinage risquait de choquer les Américains. Ils avaient été invités tous les deux à la traversée inaugurale du Normandie.

Colette écrit alors de nombreuses critiques théâtrales dans divers journaux et signe également des dialogue de films.

En 1941, Maurice qui est juif est emmené par les Allemands au camp de Compiègne. Avec l’aide de Sacha Guitry, Maurice est libéré.

En 1945, Colette remplace Sacha Guitry à l’Académie Goncourt et en devient présidente en 1949.

Au cinéma, en France Gigi est joué par Danièle Delorme et par Audrey Hepburn en Amérique.

En 1953, elle est nommée Grand Officier de la Légion d’Honneur.

Le 3 Août 1954, Colette décède à Paris, entouré de sa fille et de son mari. Le gouvernement accorde, pour la première fois à une femme, des funérailles nationales.


Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole