A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.
« Le dernier train de résistants déportés et militaires prisonniers quitte Rennes juste avant la libération » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 13 : | Ligne 13 : | ||
====Lien externe==== | ====Lien externe==== | ||
*[http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/convoi44/index.htm Le dernier train de déporté, article et carte sur le site Mémoire de Guerre] | |||
http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/convoi44/index.htm | |||
====Lien interne==== | ====Lien interne==== |
Version du 13 juillet 2011 à 08:06
Le 3 août 1944, moins de vingt-quatre heures avant la libération de Rennes, les troupes américaines étant arrêtées depuis deux jours,tout près, à Maison-Blanche, un dernier train de déportés va quitter Rennes, suivant un convoi parti la veille.
Il s'agit d'environ 900 personnes, dont 250 femmes, surtout des prisonniers politiques résistants, mais aussi des prisonniers militaires alliés et des soldats allemands destinés à passer en conseil de guerre, assemblés de toute la Bretagne dans les prisons de Rennes, prison Jacques-Cartier et camp Margueritte. Ils ont bien cru à leur libération, dans leurs prisons sur lesquelles tombent des obus et que leurs gardiens semblent prêts aussi à abandonner. Mais le 3, aux premières heures, changement de programme, rassemblement et départ en rangs par cinq, sous escorte, vers la Prévalaye, pour embarquer dans les wagons à bestiaux d'un train stationné sur la voie ferrée reliant le dépôt de la Kriegsmarine de la route de Lorient à la ligne Redon-Rennes, à la Ville-en-Pierre, en Saint-Jacques de la Lande.
Le train, camouflé sous des branchages et bien gardé, se dirige vers le sud à petite vitesse, via Redon et Nantes, où il reste en gare quatre heures par une chaleur torride, le Lion d'Angers, et est mitraillé à Langeais les 6 août et 7 août, ce qui occasionna 19 décès et 70 blessés dus aussi à des tentatives d'évasions que réussirent d'ailleurs 91 prisonniers. La voie ferrée étant coupée au pont de Cinq-Mars-la-Pile, les prisonniers sont amenés à pied sur 30 km pour gagner Saint-Pierre-des-Corps, la gare proche de Tours, et ils furent embarqués, le 10 août, sur un autre train où les rejoignirent d'autres prisonniers de l'ouest. Plusieurs jours plus tard, de Belfort où ils étaient parvenus le 15 août, 154 purent s'évader grâce à un Alsacien Malgré-nous. Les autres furent acheminés vers les camps de la mort allemands : Natzweiller, Neuengamme, Dachau, Ravensbrück, dont 350 ne revinrent pas.
Rétrospectivement, on se demande pourquoi rien ne fut tenté sur place pour libérer les détenus des prisons rennaises, s'agissant principalement de résistants dignes de pareille tentative, qui ratèrent ainsi la liberté, dans le "train de Langeais", à quelques kilométres des libérateurs et à quelques heures de la libération de la ville.
Dès le 17 août, un premier récit d'évadé du train parti dans la nuit du 2 au 3 août parut dans la presse maigre de l'époque, sous le titre " Cent prisonniers politiques partis de Rennes pour l'Allemagne sont délivrés par une attaque des avions alliés".[1]
Lien externe
Lien interne
Références
- ↑ Défense de la France. 17 août 1944 - nouvelle série n°8