Voir la source de Rennes

[[Fichier:Vue_a%C3%A9rienne_Rennes.gif|900x900px|thumb|Rennes, Chantepie, Cesson-Sévigné, Saint-Grégoire, Montgermont, Vezin-le-Coquet, nord de Saint-Jacques-de-la Lande, vus de 14 km d'altitude, en approche par le sud-est]]

{{en construction}}
[[Fichier:Armes_de_rennes.png|150px|left|thumb|Palé d'argent et de sable, au chef d'argent, chargé de cinq mouchetures d'hermine]]
{{W|'''Rennes'''}} est la capitale de la Région Bretagne et chef-lieu du département de l’Ille-et-Vilaine. Avec {{w|Nantes}}, elle est l'une des capitales historiques du duché de Bretagne et la capitale administrative d'une région Bretagne limitée à quatre départements. Elle se situe dans l’est de la Bretagne, à la confluence de l’[[Ille]] et de la [[Vilaine]].

En 1990, on comptait 197&nbsp;494&nbsp;Rennais. L’étude de l'INSEE précisait néanmoins que cette hausse avait été « moins importante que sur le territoire de Rennes métropole : la population hors Rennes a connu une augmentation de 3,1 % par an en moyenne chaque année. La croissance de Rennes, ville centre de la métropole est moindre que  celle de son environnement : en 1968 sur les 243&nbsp;257 habitants de la future métropole 180&nbsp;943 étaient rennais; en 2021 sur les 468 144 habitants de la métropole, seulement 48,07% sont rennais.

Au 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier&nbsp;2022, la population légale municipale de Rennes est de '''227 830 habitants ''' (216'''&nbsp;'''268 en 2016, soit une évolution moyenne de 0,9 % par an un accroissement de 9'''&nbsp;'''715'''&nbsp;'''H en 6'''&nbsp;'''ans.) . Avec la population comptée à part (4155'''&nbsp;'''h.), le total s'élève '''231 985'''. Rennes est la ville centre de [[Rennes Métropole]] qui comprenait 43 communes et ''' 468 144 habitants''' au 1er janvier 2021, tandis que l'[[aire urbaine]] de Rennes s'étend sur 190 communes avec 750 000 habitants. Rennes est aussi la 10<sup>e</sup> [[aire métropolitaine]] de France. Il s'agit de la '''ville de France qui compte le plus haut pourcentage de nouveaux arrivants''' (7,6&nbsp;%) avant Nancy, Montpellier, Paris et Toulouse, et parmi les nouveaux arrivants celle qui compte le plus haut pourcentage de jeunes de 18&nbsp;à&nbsp;24&nbsp;ans (39&nbsp;%)<ref>Source : INSEE, chiffres 2014</ref>. 

Voir [[Rennes en chiffres]].
==Situation==
Excentrée au niveau national et européen, Rennes l'est aussi au niveau régional. Située à moins de 50&nbsp;km de la limite orientale de la Bretagne à La Gravelle, Rennes se situe à plus de 250&nbsp;km de l'île d’Ouessant. En distance orthodromique, elle est ainsi plus proche de Tours (194&nbsp;km) que de Brest (210&nbsp;km) et plus proche de Caen (154&nbsp;km) que de Quimper (180 km). Éloignée de toute frontière terrestre, la ville n'est cependant qu'à 120&nbsp;km de l'île anglo-normande de Jersey.
Rennes est la seule ville bretonne de plus de 25&nbsp;000&nbsp;habitants qui ne soit pas située en bord de mer ou d'estuaire. Elle est plus proche des côtes de la Manche (64&nbsp;km) que de celles de l’océan Atlantique (90&nbsp;km).
 
===Régulièrement classée en haut===
Sans accorder une valeur absolue aux divers classements des villes et métropoles organisés par des organismes ou des revues et magazines, il est préférable et significatif pour une ville d'y figurer aux premières places  plutôt qu'aux dernières. '''Rennes apparaît régulièrement dans les premières des classements nationaux'''. <ref>[[Rennes Métropole]]</ref> et est fort bien classée dans certains classements internationaux.

La ville de Rennes arrive '''2e des agglomérations de 200&nbsp;000 à 500&nbsp;000&nbsp;habitants les plus favorables pour entreprendre''', derrière Lyon et devant Annecy, Angers et Paris . la ville est notamment performante en numérique, cyber-sécurité, mobilités, santé, alimentation <ref>Le classement 2021 L'Entreprise - L'Expansion et Ellisphere</ref>. En matière d'opportunité pour les investisseurs immobiliers Rennes est 3e sur le podium, après Montpellier et Nantes, devant Tours, Toulouse et Angers, par le classement du Figaro immobilier de juin 2018
"Rennes sait faire du neuf avec du vieux". À commencer par le nouveau centre névralgique de son écosystème. Le Mabilay, cet impressionnant navire de béton de 16&nbsp;000&nbsp;mètres carrés de bureaux situé en centre-ville, s'est, étonnamment, mué en QG de la French Tech Rennes.  

Rennes avait été élue '''capitale de la biodiversité 2016''' parmi 72&nbsp;collectivités candidates. Elle a été classée 2<sup>e</sup> des villes de France les plus économes en électricité (derrière St-Étienne et devant Mulhouse).<ref>France Live. avril 2022</ref>

Au classement 2024 de l’Association '''Villes et Villages où il fait bon vivre''', Rennes est classée '''7e''' sur 34 808 communes  et 3e des villes de plus de 100 000 h.<sup>e</sup><ref>https://villesetvillagesouilfaitbonvivre.com/vivre-a-Rennes-35000/35238/35</ref> selon 187critères répartis en 11 catégories : qualité de vie, sécurité, finances et impôts locaux , santé, transports, commerces et services, protection de l’environnement , éduction, solidarité, sports et loisirs, attractivité immobilière. Rennes est classée derrière Angers (49),	
2	Bayonne 	
3	Biarritz 	
4	Anglet (64),	
5	Annecy (74),	
6	Lorient (56).	


Selon '''Le classement 2018 de ''l'Express''''' des villes où il fait bon vivre, Rennes <ref> L'Express 19 février 2018</ref> était '''la 1<sup>re</sup> ville de France où il fait bon vivre''' (7e en 2017) et '''la 2e où l'on travaille le mieux''' après Nantes. Les raisons : une vie culturelle riche, des établissements médicaux de haut niveau, de bonnes universités, un cœur ancien animé, un logement abordable, une délinquance contrôlée<ref>Magazine L'Express, 4 octobre 2017</ref>. Ce journal classait Rennes '''5<sup>e</sup> des villes où il fait bon entreprendre''', derrière Lyon, Bordeaux, Nantes et Lille et observe que Rennes est la seule en France à figurer dans tous les 5 premiers des classements<ref>L'Express, 31 janvier 2019</ref> et, en 2018 classe Rennes 5e ville la plus attractive derrière Angers, Poitiers, Brest et Limoges. <ref> L'Express. 13.9.2018</ref>

'''Sur la qualité de vie dans 83 villes d'Europe Rennes est classée 7e''', ex-equo avec Hambourg, derrière Copenhague, Oslo, Stockholm, Gdansk, Zurich, Braga (Portugal). 96,9% des 700 Rennaises et Rennais interrogés par l'institut de sondage IPSOS ont plébiscité leur ville<ref>https://ec.europa.eu/regional_policy/en/information/maps/quality_of_life</ref>. En France seules Rennes, Paris, Lille, Marseille, Bordeaux ont été notées. En 2018, Rennes était la ville française la mieux placée par ses habitants mais était classée  28e sur 80 au niveau européen. <ref>classement 2019 dressé par la commission européenne </ref>

Rennes a été classée  en 2024 '''2e ville la plus "féministe" de France''',  selon 21 indicateurs, derrière Strasbourg et devant Bordeaux et Lyon, notamment au regard des critères santé, sécurité et cadre de vie.<ref> Femme actuelle,6 avril 2024</ref> <ref> Ouest-France 5 avril 2024</ref>

Dans la catégorie des villes de plus de 200 000 habitants, Rennes arrive '''en tête du classement des villes les plus "marchables" de France,''' devant Strasbourg et Nantes, selon le collectif d’associations ''Place aux piétons'' et la fédération française de randonnée, regroupant plus de 70 000 réponses en 2023. Elle est '''3<sup>e</sup>  "les plus cyclabes"''' derrière Grenoble et Strasbourg <ref>enquête 2021 de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB)</ref> Le journal ''Le Parisien'' classe Rennes '''7e du classement concernant les villes où il fait bon vivre sans voiture'''.<ref> ''Le Parisien'', 15 octobre 2022</ref>

Rennes est  '''2e, derrière Grenoble, des métropoles les plus accessibles aux handicapés''' ( classement 2020 de l'association APF France Handicap.

Rennes est classée '''2e des villes les plus vertes''' de France (sur 50) derrière Angers et devant Strasbourg, Lyon et Metz, au vu des critères : protection de la biodiversité,
méthodes d'entretien de la ville et des espaces verts,
actions pédagogiques autour du végétal,
valorisation du patrimoine vert de la ville… <ref>Observatoire des Villes Vertes Palmarès des Villes Vertes 2023</ref>. Rennes figure parmi les villes de France, de plus de 100&nbsp;000 habitants, où l’on consomme le moins d’électricité par habitant. '''La ville et la métropole ont été en octobre&nbsp;2022 '''lauréates du label Gold du programme European Energy Award,''' le niveau le + élevé de labellisation, se classant 6<sup>e</sup> sur 300 territoires candidats En 2023 Rennes est la '''2<sup>e</sup> ville écologique de France''' derrière Bordeaux et devant Grenoble''' d'après 22&nbsp;critères selon le journal ''Le Parisien''.
<ref>[https://www.upenergie.com/marche-energie-infographie-consommation-par-habitant-et-par-ville-delectricite-en-france/ UpEnergie.com a réalisé ce podium avec des données de l‘Agence ORE, d’Enedis et de l’Insee]</ref> 

Elle est la '''2e ville  la plus économe en électricité''' des villes de 100 000 h  derrière Saint-Étienne, une des raisons étant que 43,5% des logements y ont été construits après 1991. Ainsi, elle est 102e sur 116 villes en consommation d'énergie par habitant :1,38 MWh. <ref> UP énergie;Avril 2023</ref>

Rennes est la '''6e ville d’Europe pour la satisfaction au travail''' selon une enquête réalisée par l’office de statistiques de l’Union européenne Eurostat, en 2015, sur la perception que les Européens ont de leur situation professionnelle. Rennes est la 6e ville d’Europe où on peut trouver le plus d’habitants ravis d’aller travailler chaque semaine (78&nbsp;%), derrière Graz en Autriche, Zurich en Suisse, Reykjavík en Islande, Vienne en Autriche et Copenhague au Danemark. Pour la France, Paris est 8<sup>e</sup>, Bordeaux 12e et Strasbourg 14<sup>e</sup>.

La France possède 14 villes '''dans le classement d’Uniplaces''' et parmi celles-ci Rennes est classée 3<sup>e</sup>. En effet au classement mondial Paris pointe à la 36<sup>e</sup> place, suivie de Strasbourg (53<sup>e</sup>), '''Rennes (73<sup>e</sup>)''', Toulouse (75<sup>e</sup>), Lyon (89<sup>e</sup>), Lille (92<sup>e</sup>), Montpellier (103<sup>e</sup>), Bordeaux (155<sup>e</sup>), Nice (177<sup>e</sup>), Nantes (178<sup>e</sup>).

Le '''palmarès des villes étudiantes''' de la  ''Revue L'Etudiant'',  a classé  '''Rennes en 2e position''' en 2024 sur 46 villes, derrière Montpellier et devant Toulouse et Caen  selon les critères formation, vie étudiante, emploi, attractivité, cadre de vie . L'enquête souligne une université prestigieuse dans toutes les filières, plus de 75 000 étudiants essaimés dans toute l’agglomération, et note que Rennes est la capitale universitaire du grand Ouest. En 2022 ''Diplomeo'' classa Rennes comme  '''2<sup>e</sup>''' métropole préférée des étudiants sur 22,  derrière Strasbourg et devant Toulouse, Tours, Bordeaux, Montpellier. Elle est la 7<sup>e</sup> ville universitaire de France (hors Île-de-France). 

Une étude menée auprès des actifs de treize métropoles par Régions Job, ParisJob et le cabinet Hays classe Rennes en '''4<sup>e</sup>''' place derrière Lyon, Nantes et Toulouse, devant Strasbourg. <ref> https://www.hellowork.com/enquete-attractivite-des-metropoles/ </ref> Rennes est '''la 2e ville attractive de France''' derrière Lyon <ref> classement HelloWork 2021 et 2022des métropoles les plus attractives </ref>
En 2018 Rennes était déjà classée '''2<sup>e</sup> des villes de France les plus attractives pour les affaires''' (après Nantes) par la revue ''Challenges''. Elle se classe 2<sup>e</sup> des sous-catégories bilan économique, résilience et dynamique économique et 3e en dynamisme démographique et présence de talents, potentiel d'innovation et infrastructures nationales de transport<ref>revue ''Challenge'' 9 nov. 2018</ref>
[[Fichier:Carte_des_m%C3%A9nages_pauvres.png|500px|right|thumb|Carte des ménages pauvres selon l'INSEE (carrés de 200 m de côté)]]

Au baromètre Arthur Loyd '''2023, Rennes est 1ère  des grandes métropoles les plus attractives et résilientes pour les salariés et les entreprises'''. notamment elle est 1ère sur la performance du marché de l’immobilier professionnel, santé et sécurité, mobilités douces,  2e pour l'enseignement supérieur, la connectivité.
Rennes avait été classée '''6<sup>e</sup> en attractivité en 2019''', après Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Lyon, Toulouse? (selon les critères : dynamisme économique, 4G, transports, qualité de vie)<ref> Magazine ''Le Point'',12 juin 2019 </ref>.  Koregraf, plateforme de financement participatif, classe Rennes 4<sup>e</sup> ville la plus attractives en 2021 derrière Lille, Strasbourg et Nantes.

'''Sur les 12  métropoles les plus attractives du point de vue des chefs d’entreprises en 2023, Rennes est classée 5e''' par 68% d'entre eux,  derrière Bordeaux, Lyon, Lille et Strasbourg <ref> enquête Odoxa et enrichie par KMPG, pour Stan et Newton Offices. nov 2023</ref>
'''Pour s'installer avec sa famille, Rennes est classée 3e'''  derrière Paris et Lyon.  <ref> Étude 2024   de la Sté Sum  Up pour l'aide aux commerçants, indépendants et micro-entreprises.</ref>

Au regard du revenue mensuel moyen par ménage, Rennes, avec 2292 €, est classée '''9e sur  40''' villes
Le site ''MeilleursAgents.com'' classait en 2018 '''les dix plus grandes villes où il est intéressant d'acheter : Rennes est classée 1<sup>re</sup>''' devant Nantes, Lyon, Paris, Toulouse, Lille, Strasbourg...

==Histoire==

=== Préhistoire et Antiquité===
[[Fichier:Rennes Mordelaise Horizons juin 2013.jpg|thumb|Vestige des fortifications et architecture contemporaine de Rennes.]]

Occupé dès les II<sup>e</sup>-I<sup>er</sup> siècles avant notre ère, le territoire actuel de Rennes est habité par les {{w|Riedones}}, qui signifiait «&nbsp;conducteurs de chars&nbsp;». Le peuple gaulois qui laisse son nom à la ville : Kendaith,  Condate, ce qui signifie « confluent » en gaulois. Si leur capitale évoque le confluent de l’[[Ille]] et de la [[Vilaine]], aucune trace formelle n’atteste l’existence d’une ville gauloise constituée (oppidum) sur laquelle aurait été fondée la ville romaine. Le chef-lieu de la Cité des Riedones est fondé à la fin du siècle av. J.C., au nord de la Vilaine et à l’est de l’Ille, sur une emprise d’environ 90&nbsp;hectares, sur la butte au-dessus du confluent (actuel emplacement de la [[Cathédrale Saint-Pierre]])<ref>Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, {{p.|21-22}}</ref>. Les premiers travaux d’aménagement, certainement réalisés par les militaires, permettent la mise en place des composantes urbaines : la voirie et les différents bâtiments à usage public (notamment religieux) et privés (habitat), avec un développement indispensable des activités artisanales.
   
Durant la ''[[pax romana]]'', la ville, chef-lieu des {{w|Riedones}} et garnison militaire, devient Rednes et se développe jusqu'à occuper un territoire de 80&nbsp;à&nbsp;100&nbsp;hectares<ref>Jean-Claude Meuret, Les origines : du confluent à Condate, in Histoire de Rennes, PUR, {{p.|43-44}}</ref>. Sous la menace des attaques barbares, fréquentes à cette époque, une nouvelle période de crise à la fin du III<sup>e</sup> siècle génère une reconfiguration de la ville : certains espaces publics et voies de circulation sont abandonnés, des quartiers sont démantelés pour laisser place à un castrum, qui outre un rôle défensif, contribue à marquer l’identité et le prestige de la ville qui se réduit à environ 9&nbsp;hectares. Vers le III<sup>e</sup> siècle, [[Remparts de Rennes|des remparts sont érigés]]. La ville évangélisée dès la fin du {{s-|I|er}} reçoit son premier évêque vers 358.

===Moyen Âge===
[[Fichier:Map Kingdom of Brittany 845-867-fr.svg|250px|vignette|gauche|Rennes devient au {{s-|IX|e}} une ville d'importance dans le nouveau royaume de Bretagne.]]
{{w|Erispoë}}, fils de {{w|Nominoë}}, inflige en août&nbsp;851 une défaite cuisante à {{w|Charles le Chauve}} lors de la {{w|bataille de Jengland}}. Ce dernier, par le traité d'Angers, reconnaît Erispoë comme roi de Bretagne, cette dernière étant dans le même temps augmentée des comtés de Rennes et de Nantes ainsi que du pays de Retz. Rennes passe ainsi du statut de ville [[francs|franque]] mineure et excentrée à celui de l'une des principales villes du nouveau royaume de Bretagne<ref>André Chédeville, ''De la cité à la ville'', in ''Histoire de Rennes'', PUR, {{p.|54}}.{{,}}</ref>.

À cette occasion, {{w|Erispoë}} se voit reconnaître la qualité de roi des Bretons, avec en sus la donation en bénéfice des comtés de Nantes et Rennes. C'en est donc fini de l'ancienne marche de Bretagne, ou plutôt elle passe à présent sous le contrôle politique de ceux-là même qu'elle devait contenir ! En contrepartie, Erispoë devient le fidèle du roi franc et s'engage à ne plus troubler dorénavant la paix en France occidentale (cf. J.-Ch. Cassard, {{p.|33}}).

[[Fichier:Anne de Bretagne-Jean Bourdichon-reverse.jpg|250px|vignette|Rennes fut le refuge d'Anne de Bretagne au {{s-|XV|e}}.]]
La ville, comprise dans le comté franc de {{w|Marche de Bretagne}}, est progressivement intégrée au duché de Bretagne et devient rapidement une ville ducale. Au {{s-|XV|e}}, Rennes consolide l'enceinte primitive gallo-romaine. Dans ce même siècle, [[remparts de Rennes|deux enceintes successives]] agrandiront la ville.

Toujours au {{s-|XV|e}}, Rennes fut le refuge d'[[Anne de Bretagne]], héritière du duc François II de Bretagne. Alors en très mauvaise posture, elle se réfugia à Rennes où elle fut couronnée duchesse de Bretagne dans la [[Cathédrale Saint-Pierre|Cathédrale Saint-Pierre]] le 10 février 1489.
{{clr|left}}
[[Fichier:Carte_de_Bretagne_Parlement.jpg|350px|left|thumb|Le parlement de Bretagne à Rennes en 1553; Carte de 1719]]
[[Fichier:Bretagne_1789.png|550px|center|thumb|Rennes, capitale de la province en 1789]]
[[Fichier:Centre_ville_d%27est_en_ouest.png|left|500px|thumb|Le centre vu d'est (du pont Pasteur) à l'ouest (pont de Bretagne)]]
===Époque moderne===
[[Fichier:Ordonnance_sur_armoirie_Rennes.png|300px|right]]
Au {{s-|XVI|e}}, après le rattachement du [[duché de Bretagne]] au [[royaume de France]] en 1532 par l'édit de Vannes, la ville devient le siège du [[Parlement de Bretagne]], et donc capitale provinciale. Les [[Remparts de Rennes|fortifications]] élevées contre les Français et les Anglais deviennent inutiles et sont lentement démantelées jusqu'au milieu du {{s-|XIX|e}}.

Le 13&nbsp;mars&nbsp;1589, la [[Journée des barricades]] vit le triomphe des ligueurs.

En [[1720]], [[incendie de Rennes|un incendie détruit les trois quarts de la ville]]. La reconstruction sera l'occasion de repenser la ville selon l'urbanisme et l'esthétisme du {{s-|XVIII|e}}.

La [[Journée des Bricoles]] (26&nbsp;et&nbsp;27&nbsp;janvier&nbsp;1789) est considérée comme étant un événement préalable à la [[Révolution française]].

En 1806, l'[[Pierre Charles Silvestre de Villeneuve|Amiral de Villeneuve]] de retour de la [[bataille de Trafalgar]] séjourna quelques jours rue des Foulons (au 21, de nos jours [[rue Le Bastard]]). Il y trouva la mort le 22 avril. Il s'y serait suicidé mais un doute persiste sur un possible assassinat <ref>[[http://www.wiki-rennes.fr/La_mort_myst%C3%A9rieuse_de_l%27amiral_de_Villeneuve]]</ref>

===Époque contemporaine=== 

[[Fichier:Rennes - Avenue Janvier.jpg|vignette|400px|L'avenue Janvier au début du {{s-|XX|e}}, conduisant de la gare au jardin Saint-George (vu de ce dernier).]]

En 1857, l'[[arrivée du chemin de fer à Rennes]], au sud de la ville, permet le développement urbain entre la ville « noble » située au nord de la Vilaine et la gare située au sud de la partie insalubre de la ville. En 1892 Adolphe Orain écrivait : "Sa population augmente sans cesse, puisqu’elle a atteint en 1891 le chiffre énorme de 68.000 âmes, et sa quatrième enceinte qui n’est peut-être pas la dernière, est aujourd’hui représentée par les boulevards extérieurs, boulevard de l’Ouest, boulevard de l’Est, boulevard du Nord. Au sud, des faubourgs nouveaux s’élèvent chaque jour derrière la gare"<ref>''Au Pays de Rennes'', Adolphe Orain. éd. Hyacinthe Caillière - 1892</ref>.

En 1899, la révision du procès d'[[Alfred Dreyfus]] a lieu à Rennes dans l'actuel [[lycée Émile Zola]].

Le 7 août 1932, [[7 août 1932 : le monument d'Union de la Bretagne à la France saute|un attentat détruit le monument]], niché dans la façade de la mairie, symbolisant l’union de la Bretagne à la France. L'attentat est revendiqué par une organisation indépendantiste, Gwenn ha Du (blanc et noir, soit les couleurs du drapeau breton). Pour ce petit groupe de clandestins, la statue de [[Jean Boucher|Jean Boucher]] est considérée comme le « monument de la honte nationale » depuis son inauguration en 1911. Ils n'acceptent pas l'attitude jugée humiliante de la duchesse Anne de Bretagne agenouillée devant Charles VIII, roi de France<ref>http://www.jean-boucher.org/?d=monuments&p=union_bretagne</ref>. La statue ne sera jamais reconstruite.

[[Fichier:Rennes,_d%27ouest_%C3%A0_est.png|400px|left|thumb|Rennes, vue de l'ouest vers l'est]]
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est occupée le lendemain du [[bombardement du 17 juin 1940]] par les Allemands. Elle subit de nombreux bombardements dont celui du [[Bombardement du 8 mars 1943|8 mars 1943]], lorsque l’aviation américaine pilonne la ville d’une hauteur de 6000 mètres, tuant près de 300 personnes<ref>[http://www.assorennes.org/Il-y-a-60-ans-Le-bombardement-de Il y a 60 ans... Le bombardement de 1943]</ref>, puis le [[bombardement du 29 mai 1943]], qui, hors cibles, sera particulièrement exploité par la propagande vichyste<ref>Le Gall, Erwan, « [http://enenvor.fr/eeo_actu/bombardement/vichy_le_bombardement_de_rennes.html Vichy et le bombardement de Rennes] », ''En Envor'', consulté le 5 août 2013.</ref>. Le 8 juin 1944, les {{w|Martin B-26 Marauder}} pilonnent la gare de triage utilisée par la {{w|17e Panzerdivision}}. Le 9 juin, la {{w|Royal Air Force}} vise des cibles stratégiques allemandes, remplacée trois jours plus tard par les [[Boeing B-17 Flying Fortress|Boeing B-17 ''Flying Fortress'']]. Le bilan des bombardements s’élève à {{nobr|655 victimes}}<ref>[http://place-saint-germain-rennes.blogspot.co.uk/2014/07/les-bombardements-de-1944-sur-la-place.html Une petite histoire de la Place Saint-Germain de Rennes]</ref>. Rennes est [[Libération de Rennes|libérée]] le 4 août 1944 par la 4e division blindée et le 13e régiment d'infanterie du général George Patton.
À partir des années 1950, la ville connaît un développement important lié notamment à l'exode rural et à une industrialisation nouvelle comme l'[[Usine PSA - La Janais|usine Citroën]] implantée au sud de la ville, qui compta jusqu'à 13000 salariés dans les années 1980.

Profitant de sa position de capitale régionale, la ville est actuellement reconnue pour être une ville jeune, dynamique, festive avec de nombreux événements sportifs et culturels ayant lieu toute l'année. Les activités de pointe dans les télécommunications, les réseaux, l'image et les transmissions, la réalité augmentée, sont également très présentes dans la ville devenue une métropole de '''462 580 habitants.''' <ref>[[Rennes et la métropole en chiffres]]</ref>

Un [[hymne à Rennes]] narre l'histoire de la ville.

===Symboles de la ville===

<gallery caption="Mobilier urbain">
Fichier:Lanterne devant l'opéra (détail), Rennes, France.jpg|Lanterne de l’Opéra.
Fichier:Lampadaire sur la place de la mairie, Rennes, France.jpg|Lampadaire place de la Mairie.
Fichier:Musée de Bretagne - point d'eau.jpg|Fontaine.
Fichier:Musée de Bretagne - poteau d'octroi.jpg|Poteau d'octroi.
</gallery>

<gallery caption="Édifices" perrow="4">
Fichier:Hôtel de Ville de Rennes - fronton beffroi.JPG|Fronton du beffroi de l’hôtel de ville.
Fichier:Fronton du pavillon nord de la façade du lycée Émile Zola, Rennes, France.jpg|Lycée Émile-Zola
Fichier:Horloge et armoiries de Rennes sur la façade de l'école élémentaire publique Contour Saint-Aubin, Rennes, France.jpg|École Contour-Saint-Aubin.
Fichier:Heraldry relief PTT Rennes.jpg|Palais du Commerce.
Fichier:Fronton de l'ancien hôtel des Nétumières, Rennes, France.jpg|Ancien hôtel des Nétumières
Fichier:Armes de Rennes dans les vitraux du chevet de l'église Saint-Aubin en Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, Rennes, France.jpg|Église Saint-Aubin-en-Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.
Fichier:Paris - siège du Crédit lyonnais - rue de Gramont 15.JPG|Siège du Crédit lyonnais à Paris.
Fichier:Armoiries Académie Rennes mur Sorbonne.jpg|La Sorbonne à Paris.
</gallery>

====Logotypes====
[[Fichier:Blason-Ville-de-Rennes.png|vignette|gauche|180px|Blason de la ville de Rennes.]]
{{Blason-ville-fr
| img1=Fichier:Blason-Ville-de-Rennes.png
| l1=80px
| legende1= Logotype de la Ville de Rennes
| texte= Logotype de la Ville de Rennes : R de Rennes en hachures blanches et vertes, sous lequel est écrit en capitales noires « RENNES » dont les jambes des deux N sont fusionnées.

L'ancien logo de l'office public d’HLM de Rennes est une déclinaison du logo de la ville de Rennes.}}

====Drapeaux====

[[Fichier:Drapeau ville rennes.gif|vignette|gauche|80px|Drapeau courant de la ville de Rennes.]]

La plus ancienne mention connue d'un drapeau rennais (début {{s-|XVI|e}}) montre l'écu municipal (palé d'argent et de sable de six pièces, au chef d'argent chargé de trois mouchetures d'hermine de sable) sur un fond jaune bistre<ref>Divi Kervella, Mikael Bodlore-Penlaez, ''Guide des drapeaux bretons et celtes'', Fouenant, Éditions Yoran Embanner, 2008, {{p.}}118, {{ISBN|978-2-916579-12-2}}.</ref>. Plus récemment, diverses variantes ont été utilisées, tant par la municipalité que d'autres organismes rennais. Le dessin ci-contre est le plus courant. Certains pensent que {{w|Morvan Marchal}} s'en est inspiré pour créer le Gwenn-ha-du. Un autre dessin est utilisé par le Bleuñ-Brug du Finistère et semble provenir de la marque du Cercle celtique de Rennes. Une version qui présente l'écu basculé a été reprise par le bagad de [[Vern-sur-Seiche]].

Un drapeau blanc semé d'hermines noires avec les armoiries de la ville au centre a été utilisé sur la mairie de Rennes à l’époque contemporaine<ref>[http://emblemes.free.fr/site/index.php?option=com_content&id=2428 Drapeaux de Rennes]</ref>.
{{clr}}

====Devises====
*Devise moderne de la ville et de la métropole : « [[Vivre en intelligence]] ». Pierre-Yves Heurtin, historien et ancien adjoint au maire, explique cette devise par la laïcité qui est l’art de vivre ensemble en laissant la liberté à chacun, dans le respect des autres. [http://www.rennes.fr/index.php?id=181&doc=115&cHash=a0b7a1019a&id=181] .
*« À ma vie »
*« Sine macvla » (''Sans tache''), allusive au chef d’hermine.
*« Urbs rhedonum incensa, resurgens » (''La ville de Rennes brûlée, renaissante''), allusive à l’[[Incendie de 1720|incendie de 1720]] qui dévasta la ville.

===Timbre===

[[Fichier:Timbre_rennes398.jpg|150px|left|thumb|Timbre de 1941]]














==Géographie==

===Quartiers===

La ville de Rennes est divisée en douze quartiers administratifs<ref>https://metropole.rennes.fr/trouver-mon-quartier</ref> :

#[[Quartier 1 : Centre|Centre]]
#[[Quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin|Thabor - Saint Hélier - Alphonse Guérin]]
#[[Quartier 3 : Bourg l'Evesque – La Touche – Moulin du Comte|Bourg-l’Evesque - La Touche - Moulin du Comte]]
#[[Quartier 4 : Saint-Martin|Saint-Martin]]
#[[Quartier 5 : Maurepas - Bellangerais|Maurepas - Bellangerais]]
#[[Quartier 6 : Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu|Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu]]
#[[Quartier 7 : Francisco Ferrer – Landry – Poterie|Francisco Ferrer - Landry - Poterie]]
#[[Quartier 8 : Sud-Gare|Sud-Gare]]
#[[Quartier Cleunay-Arsenal-Redon|Cleunay / Arsenal - Redon / La Courrouze]]
#[[Quartier 10 : Villejean - Beauregard|Villejean - Beauregard]]
#[[Quartier 11 : Le Blosne|Le Blosne]]
#[[Quartier 12 : Bréquigny|Bréquigny]]

L'essor démographique n’est pas uniforme sur Rennes. Entre 1990 et 2017, notamment, le quartier du Blosne (au sud) avait eu un recul de sa population de 1,5 % en moyenne par an. Même constat à Bréquigny, où la population chute d’1%. Le centre (-0,3 %), le quartier de la gare (0 %), mais encore Maurepas-Bellangerais (-0,1 %) ne sont pas touchés par la hausse de la population sur cette période. Quelques quartiers concentrent l’essor démographique rennais : Cleunay-Arsenal-Redon gagne 3,7 % d’habitants par an en et Thabor-Saint-Hélier-Alphonse Guérin 1,7 %.

==Bibliographie== 
*''La population des quartiers rennais d'après les RGP de 1962, 1968, 1975 et 1982 - Évolution démographique et mobilité résidentielle dans les communes du district'', Agence pour l'urbanisme et le développement intercommunal de l'agglomération rennaise, Université Paris X - Nanterre, Simone Noël, septembre 1984. <small>Usuel 304.6 REN aux Champs Libres.</small>
<ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945''. Étienne Maignen. Éd. Ouest-France - 2013</ref>

<ref>''1er-4 août 1944:l'étrange libération de Rennes''. Étienne Maignen. Éd. Yellow Concept - 2017</ref>

[[Catégorie:Géographie et territoire]]
[[Catégorie:Commune de Rennes Métropole]]

<references />