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Thérèse Joséphine de Moëllien Trojolif.

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Thérèse Joséphine de Moëllien Trojolif (Rennes le 14 juillet 1759 - 18 juin 1793, Paris)

Audacieuse et féministe, bien avant l’heure

Elle est cousine d'Armand Tuffin de la Rouerie. À 14 ans, orpheline de mère, son père l’envoie à Fougères chez son cousin qui a alors 20 ans. Admirative d’Armand, elle a sa fougue et jalouse ses aventures aux États-Unis. C’est une femme avec un esprit libre et sauvage, on la surnomme l’amazone de la chouannerie[1].

L’amazone de la chouannerie

Thérèse Joséphine devient espionne pour le compte de son cousin et sa beauté fait tourner les têtes. On lui prête de nombreuses amourettes et même une avec son cousin, comme l’évoque Victor Hugo dans Quatrevingt-Treize.

Toujours vêtue d’épaulette et d’un chapeau à plume, son courage impressionne. Alors que les Chouans de Fougères veulent fuir, elle exhorte son cousin à poursuivre la lutte. Elle est arrêtée en mars 1793 par un espion républicain et guillotinée le 18 juin de cette même année, la tête haute, un sourire de dédain au coin des lèvres qui touche le public venu assister à cette exécution.

Des origines familiales aux racines rennaises et fougeraises

Son père, Sébastien Marie Hyacinthe de Moëlien, chevalier de Trojolif est conseiller au Parlement de Bretagne. Sa mère, Perrine de la Bélinaye est la sœur de Thérèse de La Bélinaye, mère du marquis de la Rouërie. Thérèse de Moëlien et Armand Tuffin de la Rouërie sont donc cousins germains.

Un goût pour le Nouveau Monde

Quand son cousin était parti pour le Nouveau Monde, Thérèse n’était ni enfant ni femme, mais une jeune adolescente un peu romanesque. A son retour, elle avait juste dépassé ses 20 ans, était jolie, souple, bien faite, très féminine, passionnée, éprise d’absolu. Un peu garçon manqué, elle montait magnifiquement à cheval. Fascinée par cet adulte au visage basané dont la vie est éclaboussée d’aventures et dont les récits d’audace et de bravoure lui font un peu peur, Thérèse boit les paroles de son cousin qui lui témoigne de la douceur et de la gentillesse. Elle est aussi fascinée par le major Schaffner, ancien officier américain de Pennsylvanie qui avait fait avec Armand toutes les campagnes de la Guerre d’Indépendance et la traversée avec lui pour venir vivre chez son ami au château de la Rouërie et pour lequel il avait décidé de lier sa vie et de partager le sort[2].