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Membre du "groupe Politzer", elle y côtoie, [[Charlotte Delbo]] et [[Marie-Claude Vaillant-Couturier]]. Le 15 Février 1942, Danielle est arrêtée, par les Brigades spéciales, lors d'une filature alors qu'elle vient ravitailler dans leur planque, Georges Politzer et sa femme Maï. | Membre du "groupe Politzer", elle y côtoie, [[Charlotte Delbo]] et [[Marie-Claude Vaillant-Couturier]]. Le 15 Février 1942, Danielle est arrêtée, par les Brigades spéciales, lors d'une filature alors qu'elle vient ravitailler dans leur planque, Georges Politzer et sa femme Maï. | ||
De la prison de la Santé elle passe au fort de Romainville, puis elle est déportée "NN", à Auschwitz-Birkenau, dans le convoi des "31 000", avec Charlotte Delbo, Marie-Claude Vaillant Couturier, Marie et Simone | De la prison de la Santé elle passe au fort de Romainville, puis elle est déportée "NN", à Auschwitz-Birkenau, dans le convoi des "31 000", avec Charlotte Delbo, Marie-Claude Vaillant Couturier, Marie et Simone Alizon<ref>[[Rue Marie et Simone Alizon]]</ref> Sur les 230 femmes, seules, 49 d'entre-elles reviendront. | ||
Arrivée à Birkenau, au moment où les détenues doivent se déshabillées, être tondues et tatouées, un SS demande s'il y a une dentiste. La dentiste qui était alors en fonction est décédée du typhus. Danielle Casanova, matricule 31655, se désigne. Elle passe immédiatement à l'immatriculation. On l'installe aussitôt dans son cabinet dentaire. Seules peuvent se faire soigner, les Kapos, les chefs de travail et les prisonnières privilégiées. Danielle Casanova reste proche de ses camarades qui ne font pas partie de celles-ci. Elle se retrouve malgré elle dans une situation exceptionnelle : pas d'appel, pas de travail en dehors, pas de corvées, pas de coups. Elle cherche à placer dans des conditions moins atroces les camarades de son convoi. Dès le début, elle arrive à faire admettre comme médecin, Maï Politzer, douze autres sont prises comme infirmières et deux comme couturières. Elle apporte aux autres des suppléments de nourritures, des couvertures, des médicaments, etc. Le soir lorsqu'elle le peut, elle se faufile au block 26, où se trouvent ses camarades pour les soigner. En avril 1943, le typhus fait des ravages dans le camp, de trois cent à cinq cent détenues meurent par jour. | Arrivée à Birkenau, au moment où les détenues doivent se déshabillées, être tondues et tatouées, un SS demande s'il y a une dentiste. La dentiste qui était alors en fonction est décédée du typhus. Danielle Casanova, matricule 31655, se désigne. Elle passe immédiatement à l'immatriculation. On l'installe aussitôt dans son cabinet dentaire. Seules peuvent se faire soigner, les Kapos, les chefs de travail et les prisonnières privilégiées. Danielle Casanova reste proche de ses camarades qui ne font pas partie de celles-ci. Elle se retrouve malgré elle dans une situation exceptionnelle : pas d'appel, pas de travail en dehors, pas de corvées, pas de coups. Elle cherche à placer dans des conditions moins atroces les camarades de son convoi. Dès le début, elle arrive à faire admettre comme médecin, Maï Politzer, douze autres sont prises comme infirmières et deux comme couturières. Elle apporte aux autres des suppléments de nourritures, des couvertures, des médicaments, etc. Le soir lorsqu'elle le peut, elle se faufile au block 26, où se trouvent ses camarades pour les soigner. En avril 1943, le typhus fait des ravages dans le camp, de trois cent à cinq cent détenues meurent par jour. | ||
Début mai 1943, malgré sa vaccination contre la maladie, Danielle Casanova est prise de violente fièvre. Le 9 Mai 1943, elle décède du typhus. | Début mai 1943, malgré sa vaccination contre la maladie, Danielle Casanova est prise de violente fièvre. Le '''9 Mai 1943, elle décède du typhus.''' | ||
Elle est décorée de la Légion d'Honneur à titre posthume. | Elle est décorée de la Légion d'Honneur à titre posthume. |
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