« Rennes en 1800 » : différence entre les versions

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Les  Rennais étaient en 1800 favorablse au nouveau gouvernement et se montraient  disposés à lui accorder sa confiance, pourvu qu’il abandonnât les regrettables pratiques du Directoire, qu’il lui assurât une organisation forte et vigilante, des fonctionnaires honnêtes et la sécurité.
Les  Rennais étaient en 1800 favorablse au nouveau gouvernement et se montraient  disposés à lui accorder sa confiance, pourvu qu’il abandonnât les regrettables pratiques du Directoire, qu’il lui assurât une organisation forte et vigilante, des fonctionnaires honnêtes et la sécurité.


Le citoyen Féburier, le 20 mars 1800, se fait l'écho de l’opinion publique qui se montrait sévère pour le Gouvernement déchu :
Le citoyen Féburier, le 20 mars 1800, se fait l'écho de l’opinion publique qui se montrait sévère pour le gouvernement déchu :


« Le pouvoir s’efforçait de maintenir la brigue et la cabale dans les Assemblées primaires pour le choix des mandataires du peuple, et de faire triompher l’esprit de parti et d’intrigue.
« Le pouvoir s’efforçait de maintenir la brigue et la cabale dans les Assemblées primaires pour le choix des mandataires du peuple, et de faire triompher l’esprit de parti et d’intrigue.
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Le Corps municipal s’associait à ces doléances et à ces vœux et les transmettait aux Consuls.
Le Corps municipal s’associait à ces doléances et à ces vœux et les transmettait aux Consuls.
=== Une ville républicaine===
=== Une ville républicaine===
Voulant inspirer, maintenir, étendre le respect et l’amour de la République, la municipalité se plaisait à célébrer avec grande pompe les fêtes décadaires et les grandes fêtes républicaines, telles les fêtes de la Souveraineté du peuple, — de la Jeunesse, — de la Reconnaissance, — de l’Agriculture, — de la Charité, etc. Elle s’efforçait de leur donner une solennité qui devait charmer les yeux et frapper l’imagination populaire.
Voulant inspirer, maintenir, étendre le respect et l’amour de la République, la municipalité se plaisait à célébrer avec grande pompe les fêtes décadaires et les grandes fêtes républicaines, telles les fêtes de la Souveraineté du peuple, — de la Jeunesse, — de la Reconnaissance, — de l’Agriculture, — de la Charité - des époux  etc. Elle s’efforçait de leur donner une solennité qui devait charmer les yeux et frapper l’imagination populaire.


Le cortège, en tête duquel défilaient les tambours et la musique, était formé de longues théories, de défenseurs de la patrie ayant reçu d’honorables blessures, de vieillards, de citoyens et de citoyennes, d’instituteurs et d’institutrices avec leurs élèves, puis venaient les autorités civiles au milieu desquelles était traîné sur un char antique le génie de la République tenant d’une main un gouvernail et de l’autre appuyé sur l’arbre de la liberté. Autour de lui étaient disposées des urnes où brûlaient des parfums. Les troupes fermaient la marche. Cette procession parcourait les principales rues de la ville et se rendait au[[ Champ de Mars]], au pied d’une pyramide élevée, entre les statues de l’Egalité et de la Liberté, sur un socle de marbre, symbole de la solidité du Gouvernement et surmontée d’une image de la République, avec cette inscription : A la République triomphante.
Le cortège, en tête duquel défilaient les tambours et la musique, était formé de longues théories, de défenseurs de la patrie ayant reçu d’honorables blessures, de vieillards, de citoyens et de citoyennes, d’instituteurs et d’institutrices avec leurs élèves, puis venaient les autorités civiles au milieu desquelles était traîné sur un char antique le génie de la République tenant d’une main un gouvernail et de l’autre appuyé sur l’arbre de la liberté. Autour de lui étaient disposées des urnes où brûlaient des parfums. Les troupes fermaient la marche. Cette procession parcourait les principales rues de la ville et se rendait au[[ Champ de Mars]], au pied d’une pyramide élevée, entre les statues de l’Egalité et de la Liberté, sur un socle de marbre, symbole de la solidité du Gouvernement et surmontée d’une image de la République, avec cette inscription : A la République triomphante.


Le président de la Municipalité prononçait un discours respirant le plus pur patriotisme et peignait avec sensibilité les douceurs et les avantages du régime républicain. Une musique militaire jouait alors et portait dans tous les cœurs le sentiment de l’union en exécutant l’air : « Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille » et la fête se terminait aux cris de : vive la République ! Aussitôt commençaient des courses à pied et à cheval, suivies de danses qui se prolongeaient fort avant dans la nuit » <ref> Registre des délibérations, 1er vendémiaire an 7 </ref>  
Le président de la Municipalité prononçait un discours respirant le plus pur patriotisme et peignait avec sensibilité les douceurs et les avantages du régime républicain. Une musique militaire jouait alors et portait dans tous les cœurs le sentiment de l’union en exécutant l’air : « Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille » et la fête se terminait aux cris de : vive la République ! Aussitôt commençaient des courses à pied et à cheval, suivies de danses qui se prolongeaient fort avant dans la nuit » <ref> Registre des délibérations, 1er vendémiaire an 7 </ref>  Toutefois il semble que ces fêtes ne soulevaient guère d'enthousiasme chez les Rennais, "ce moyen de moralisation, sans base religieuse,  n'avait aucune prise sur l'esprit du peuple".  <ref> ''Histoire de Rennes,'' p.486, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref>
=== Séquelles de la chouannerie===
=== Séquelles de la chouannerie===


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