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Le 12 juin, dès 06 h 30 du matin, le Liberator du navigateur Fred Stein est sur Rennes avec une DCA légère et sans chasse ennemie, pour bombarder un pont de chemin de fer. Il fait deux passages sur la zone ciblée et lâche quatre bombes de 1000 kg mais Stein rend compte qu'il ne peut voir les dommages causés car le pont est 6000 mètres plus bas<ref> Hyperwar. Always out Front. The Bradley Story chap. 20</ref>.
Le 12 juin, dès 06 h 30 du matin, le Liberator du navigateur Fred Stein est sur Rennes avec une DCA légère et sans chasse ennemie, pour bombarder un pont de chemin de fer. Il fait deux passages sur la zone ciblée et lâche quatre bombes de 1000 kg mais Stein rend compte qu'il ne peut voir les dommages causés car le pont est 6000 mètres plus bas<ref> Hyperwar. Always out Front. The Bradley Story chap. 20</ref>.


Mais ce sont des forteresses volantes américaines B-17 et B-24 Liberators des 8e et 9e USAF qui sont sur Rennes un peu avant 13 heures. quatre autres endommagés par des Messerschmitt du II/JG 53. <ref>[[Langan durant la Seconde Guerre mondiale]]</ref>. Un des trois Messerschmitt allemands, venant de Vannes, va être abattu au dessus de [[Romillé]] et tomber aux Cognets. Les deux autres tomberont l’un à [[Le Rheu]], l’autre près de Redon.
Mais ce sont des forteresses volantes américaines B-17 et B-24 Liberators des 8e et 9e USAF qui sont sur Rennes un peu avant 13 heures. Un des trois Messerschmitt allemands, venant de Vannes, va être abattu au dessus de [[Romillé]] et tomber aux Cognets. Les deux autres tomberont l’un à [[Le Rheu]], l’autre près de Redon. Quatre forteresses américainess  sont endommagés par des Messerschmitt du II/JG 53. <ref>[[Langan durant la Seconde Guerre mondiale]]</ref>
Le B 24 Liberator du lieutenant  William Balley du 448e bomber group, 712th squadron, va s’écraser à Bonnemain (La Boulaie), faisant une victime et huit rescapés, dont cinq membres d’équipage qui tomberont à [[Gévezé]] et Romillé. L’autre B 24, celui du lieutenant Wilburg Turner, tombera à [[Langan]], faisant cinq victimes,. L’un des aviateurs sera fait prisonnier, tandis que quatre autres seront camouflés et pourront regagner l’Angleterre deux ou trois semaines plus tard. Des membres d'équipage seront hébergés et soignés à La Mézière par le Dr Brassier<ref>http://www.lepetitrapporteur.fr/articles_archives_article.php3?id=10182</ref>.
Le B 24 Liberator du lieutenant  William Balley du 448e bomber group, 712th squadron, va s’écraser à Bonnemain (La Boulaie), faisant une victime et huit rescapés, dont cinq membres d’équipage qui tomberont à [[Gévezé]] et Romillé. L’autre B 24, celui du lieutenant Wilburg Turner, tombera à [[Langan]], faisant cinq victimes. L’un des aviateurs sera fait prisonnier, tandis que quatre autres seront camouflés et pourront regagner l’Angleterre deux ou trois semaines plus tard. Des membres d'équipage seront hébergés et soignés à La Mézière par le Dr Brassier<ref>http://www.lepetitrapporteur.fr/articles_archives_article.php3?id=10182</ref>.


Mais Rennes est encore bien touchée et principalement à des endroits éloignés de la gare et du triage.
Ce nouveau bombardement intervient alors qu'a lieu la cérémonie des obsèques des victimes du bombardement du 9 juin.
 
===Témoignage===
 
"Pour représenter mon père, je dois accompagner ma mère aux obsèques d'une cousine, Renée Maignen, tuée dans un bombardement.Boulevard de la Duchesse Anne, la sirène, les bombes et les obus nous arrêtent. Nos entrons chez Desgrées du Lou et descendons dans la tranchée-abri aménagée dans le jardin. Nous repartons quand le vacarme diminue, avant le signal de fin d'alerte. Rue de Paris, à notre arrivée au Cercle Paul Bert, bombes et obus éclatent de nouveau. Je ne veux pas entrer dans la tranchée creusée dans la cour. Je guette les avions, je saute pour attraper les papiers argentés qu'ils lâchent pour tromper les radars allemands. Les gens disent à ma mère que je suis courageux. C'est faux, je ne fais pas la guere. Je veux m'amuser, je n'ai que neuf ans !
 
En venant, j'ai bien réfléchi. Je connais l'oncle Étienne, frère de Renée, la tante Antoinette et leurs enfants. En pensant à renée, je ne vois qu'un visage. Pas vraiment un visage, c'est flou, très flou ! je ne l'ai pas connue, Renée ne m'est rien. Je n'ai pas commencé à perdre ma famille ! Le bruit cesse, il n'y a que des papiers d'argent qui se balancent dans le soleil. Il faut entrer dans l'ancienne chapelle. Après une absoute rapide, l'archevêque vient vers moi et me demande : ''Mon enfant, qui avez-vous perdu ? '' Deux cents adultes en noir me regardent. Je ne sais pas quoi répondre. Nous faisons cercle autor de cinquante cercueils en bois blanc portant des numéros et des noms au crayon. Desn pères, des mères et des enfants y sont allongés, je le sais. Je suis le seul enfant vivant présent. Je ne réponds rien. Ma mère dit :''une cousine.''
 
''' Yves de La Haye''' Je suis que Mowgli, bientôt je serai louveteau, journal d'un enfant qui n'a pas souvenir d'un avant-guerre à Rennes 1939-1947 - 2011
 
 
Rennes est encore bien touchée et principalement à des endroits éloignés de la gare et du triage.
La gare de triage ne semble pas avoir été la cible principale, même si le quartier Saint-Hélier fut à nouveau touché<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam</ref>, ainsi que la [[rue Auguste Pavie]]. Et le fait que la gare a pu être touchée, fait qui n'est pas une nouveauté si on pense au 9 juin, n'est même pas mentionné dans le journal du 13 qui relate que la veille, peu avant 13 heures, un nouveau bombardement a atteint le pavillon des tuberculeux  et des baraquements de l'hôpital de [[Pontchaillou]] abritant des vieillards et des impotents, le couvent de l'Adoration (six sœurs tuées sont enterrées sur place dans le petit cimetière du couvent), et la [[rue d'Antrain]], "tellement éloignés de tout objectif militaire que nombreux se trouvaient les Rennais qui s'y étaient réfugiés", allongeant la liste des victimes civiles, annonce le journal qui ne fait pas mention de la gare. Et, à nouveau, le 15 juin à 10 heures, familles, autorités religieuses et civiles se retrouvent à l'ancienne chapelle du cercle Paul-Bert et un nouveau convoi de 74 cercueils gagna le [[cimetière de l'Est]].
La gare de triage ne semble pas avoir été la cible principale, même si le quartier Saint-Hélier fut à nouveau touché<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam</ref>, ainsi que la [[rue Auguste Pavie]]. Et le fait que la gare a pu être touchée, fait qui n'est pas une nouveauté si on pense au 9 juin, n'est même pas mentionné dans le journal du 13 qui relate que la veille, peu avant 13 heures, un nouveau bombardement a atteint le pavillon des tuberculeux  et des baraquements de l'hôpital de [[Pontchaillou]] abritant des vieillards et des impotents, le couvent de l'Adoration (six sœurs tuées sont enterrées sur place dans le petit cimetière du couvent), et la [[rue d'Antrain]], "tellement éloignés de tout objectif militaire que nombreux se trouvaient les Rennais qui s'y étaient réfugiés", allongeant la liste des victimes civiles, annonce le journal qui ne fait pas mention de la gare. Et, à nouveau, le 15 juin à 10 heures, familles, autorités religieuses et civiles se retrouvent à l'ancienne chapelle du cercle Paul-Bert et un nouveau convoi de 74 cercueils gagna le [[cimetière de l'Est]].
[[Fichier:Rue_nantaise.png|250px|right|thumb|[[Rue Nantaise]], après le bombardement du 12 juin, mort et désolation]]
[[Fichier:Rue_nantaise.png|250px|right|thumb|[[Rue Nantaise]], après le bombardement du 12 juin, mort et désolation]]
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