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[[Fichier:Bons_de_chaussures.png|150px|left|thumb|Liste de numéros donnant droit à l'achat (O''uest-Eclair'' du 3 juin 1942)]] | [[Fichier:Bons_de_chaussures.png|150px|left|thumb|Liste de numéros donnant droit à l'achat (O''uest-Eclair'' du 3 juin 1942)]] | ||
[[Fichier:Tickets.png|250px|center|thumb|Disitribution des tickets (Ouest-Eclair, 19 août 1942]] | |||
Les Rennais n’ont pas échappé aux problèmes de rationnement, de pénurie des denrées alimentaires et de produits tels que les vêtements et les chaussures, l’électricité et même l’eau en 1944<ref>[[Pénurie d'eau en juin 1944]]</ref>. Dès le 2 juillet 1940 la petite feuille du ''Bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' annonce que le maire de Rennes met en application la carte de pain. C'est certes plus grave que la prohibition des apéritifs (boissons de plus de 16°) appliquée à partir du 30 août. Dans le journal détaillé d’une Rennaise, Mme V. Ladam, on relève des données qui traduisent bien ces soucis : 12 observations ou relations de mesures pour 1940, 15 pour 1941, 16 en 1942, seulement 7 en 1943, en raison probablement des relations concernant les bombardements, et 13 de janvier à août 1944. Les Rennais se sont habitués à découper des petits carrés des tickets et à faire la queue pour faire « honorer » ces tickets. Et le journal d'interroger : "Va-t-on bientôt autoriser la vente des légumes secs en Ille-et-Vilaine ?" et "Quand pourrons-nous acheter du café national ?" (lequel est fait à 76% de succédanés !)<ref>''Ouest-Eclair'' du 24 février 1941</ref> et l'autorisation de vente des légumes secs est publiée le lendemain. Le 16 mars le journal annonce que la farine de sarrasin atteint 6 à 6,50 F. le kilo contre 2,20F en septembre 1939. Le 26 avril 1941 le journal appelle dans les queues d’attente au respect de la carte de priorité des mères de famille nombreuse. Elles sont 1891 à Rennes. Le journal du 17 septembre souligne que Rennes ne reçoit chaque semaine que 30 tonnes de pommes de terre alors que pour faire honneur aux tickets il en faudrait 15 tonnes par jour. Parfois on trouve dans une colonne du journal une longue liste de numéros qui ont été tirés au sort et permettent à l'heureux détenteur l'achat du produit indiqué... une raison primordial de lire le journal. | Les Rennais n’ont pas échappé aux problèmes de rationnement, de pénurie des denrées alimentaires et de produits tels que les vêtements et les chaussures, l’électricité et même l’eau en 1944<ref>[[Pénurie d'eau en juin 1944]]</ref>. Dès le 2 juillet 1940 la petite feuille du ''Bulletin d'informations d'Ille-et-Vilaine'' annonce que le maire de Rennes met en application la carte de pain. C'est certes plus grave que la prohibition des apéritifs (boissons de plus de 16°) appliquée à partir du 30 août. Dans le journal détaillé d’une Rennaise, Mme V. Ladam, on relève des données qui traduisent bien ces soucis : 12 observations ou relations de mesures pour 1940, 15 pour 1941, 16 en 1942, seulement 7 en 1943, en raison probablement des relations concernant les bombardements, et 13 de janvier à août 1944. Les Rennais se sont habitués à découper des petits carrés des tickets et à faire la queue pour faire « honorer » ces tickets. Et le journal d'interroger : "Va-t-on bientôt autoriser la vente des légumes secs en Ille-et-Vilaine ?" et "Quand pourrons-nous acheter du café national ?" (lequel est fait à 76% de succédanés !)<ref>''Ouest-Eclair'' du 24 février 1941</ref> et l'autorisation de vente des légumes secs est publiée le lendemain. Le 16 mars le journal annonce que la farine de sarrasin atteint 6 à 6,50 F. le kilo contre 2,20F en septembre 1939. Le 26 avril 1941 le journal appelle dans les queues d’attente au respect de la carte de priorité des mères de famille nombreuse. Elles sont 1891 à Rennes. Le journal du 17 septembre souligne que Rennes ne reçoit chaque semaine que 30 tonnes de pommes de terre alors que pour faire honneur aux tickets il en faudrait 15 tonnes par jour. Parfois on trouve dans une colonne du journal une longue liste de numéros qui ont été tirés au sort et permettent à l'heureux détenteur l'achat du produit indiqué... une raison primordial de lire le journal. | ||
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