« Août 1914, Rennes entre en guerre » : différence entre les versions

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[[Fichier:En_alsace,_1914.jpeg|150px|right|thumb|Carte postale de septembre 1914 : les troupes françaises sont entrées en Alsace]]
[[Fichier:En_alsace,_1914.jpeg|150px|right|thumb|Carte postale de septembre 1914 : les troupes françaises sont entrées en Alsace]]
===Les Rennais acclament les "braves pioupious"===
===Les Rennais acclament les "braves pioupious"===
[[Fichier:L_attente_touche_a_sa_fin.jpeg|200px|rightt|thumb|carte postale de 1914 : grâce au "pioupiou" on avance que "l'attente touche à sa fin" pour l'Alsacienne et la Lorraine, mais les poilus en bleu horizon batailleront 4 ans avant d'en voir la fin - s'ils sont encore en vie]]
[[Fichier:L_attente_touche_a_sa_fin.jpeg|200px|rightt|thumb|carte postale de 1914 : grâce au "pioupiou" on avance que "l'attente touche à sa fin" pour l'Alsacienne et la Lorraine, mais les poilus en bleu horizon batailleront 4 ans avant d'en voir la fin - s'ils sont encore en vie]]
[[Fichier:La_tenue_r%C3%A9s%C3%A9da024.jpg|right|400px|thumb|La tenue qu'il eût fallu, celle de gauche, réséda et casque au lieu du képi]]
A 20 heures le 1er  août,  s’était déroulée une retraite avec la musique du 41e RI et une escorte de dragons, aux sons de ''Sambre et Meuse'' et du ''Chant du départ'' et la foule d’emboîter le pas à « nos braves pioupious », criant surtout « Vive la France ! » et « A bas Guillaume ! ». « Les femmes  applaudissent, les larmes aux yeux ». [[Place de la Mairie]] la foule réclame ''la Marseillaise'' que la musique attaque  et que la foule entonne aussi.
A 20 heures le 1er  août,  s’était déroulée une retraite avec la musique du 41e RI et une escorte de dragons, aux sons de ''Sambre et Meuse'' et du ''Chant du départ'' et la foule d’emboîter le pas à « nos braves pioupious », criant surtout « Vive la France ! » et « A bas Guillaume ! ». « Les femmes  applaudissent, les larmes aux yeux ». [[Place de la Mairie]] la foule réclame ''la Marseillaise'' que la musique attaque  et que la foule entonne aussi.


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La Ville annonce qu’elle fournira, sans doute dès mercredi, des soupes populaires et du lait pour les bébés aux familles privées de leur chef ou de leur soutien. Se pose aussi le problème des femmes qui travaillent à l’arsenal en remplacement des hommes et ne peuvent bénéficier de la soupe  populaire que l’on met en place pour subvenir aux besoins alimentaires basiques des familles pauvres dont le chef est mobilisé. L’état de guerre, avant même les ravages humains du front, a des incidences immédiates et graves dans la vie quotidienne des familles aux revenus modestes dès que les maris sont mobilisés.  Une loi du 5 août fait bénéficier des allocations militaires de 1,5 F. par jour + 0,75c. par enfant l’ensemble des familles de mobilisés. Un fond de secours est mis en place.
La Ville annonce qu’elle fournira, sans doute dès mercredi, des soupes populaires et du lait pour les bébés aux familles privées de leur chef ou de leur soutien. Se pose aussi le problème des femmes qui travaillent à l’arsenal en remplacement des hommes et ne peuvent bénéficier de la soupe  populaire que l’on met en place pour subvenir aux besoins alimentaires basiques des familles pauvres dont le chef est mobilisé. L’état de guerre, avant même les ravages humains du front, a des incidences immédiates et graves dans la vie quotidienne des familles aux revenus modestes dès que les maris sont mobilisés.  Une loi du 5 août fait bénéficier des allocations militaires de 1,5 F. par jour + 0,75c. par enfant l’ensemble des familles de mobilisés. Un fond de secours est mis en place.
===Une tenue mortifère===
Les fantassins partent en guerre vêtus du pantalon rouge, faute d'affecter les crédits jugés trop important pour confectionner des tenues réséda (gris-vert). Leur nécessité avait pourtant été dûment étudiée et reconnue. On reconnaissait que les brillants uniformes avaient vécu, preuve avait été faite en manœuvres que le pantalon rouge et le képi rouge, conservés à une compagnie portant la capote gris-bleu avaient suffi à faire distinguer ces soldats, à plus de 1800 mètres, alors qu'à cette même distance la compagnie réséda était impossible à distinguer sur des fonds de bois ou  couchée dans des prés dont les foins avaient été coupés quelques jours auparavant. Mais la note du tailleur aurait été trop forte et les magasins d'habillement regorgeaient de drap garance à utiliser. Aussi," en ce qui concerne l'infanterie de ligne, la tenue "réséda", trop disgracieuse, et dont l'établissement eût été trop coûteux, est définitivement condamnée [...] le pantalon rouge subsiste [...] les boutons d'uniforme  restent de cuivre; on estime qu'en campagne le soldat n'aura ni le loisir ni les moyens de les astiquer et que l'oxydation aura tôt fait de leur enlever leur éclat. [...] provisoirement le képi, que sa nuance rouge rend trop voyant, sera recouvert d'un couvre-képi gris-bleu." <ref> ''Lecture pour Tous'' -décembre 1912</ref>


[[Fichier:D%C3%A9part_41e_R.I..jpg|250px|left|thumb|De pieuses rennaises : soldats, si vous êtes tués au combat...(Ouest-Eclair du 6 août 1914)]]
[[Fichier:D%C3%A9part_41e_R.I..jpg|250px|left|thumb|De pieuses rennaises : soldats, si vous êtes tués au combat...(Ouest-Eclair du 6 août 1914)]]
===Les premiers départs===
===Les premiers départs===
[[Fichier:Cuirassier_blesse_1914.jpeg|200px|right|thumb|Carte postale de 1914 : mise en scène d'un infirmier au secours d'un cuirassier blessé]]
[[Fichier:Cuirassier_blesse_1914.jpeg|200px|left|thumb|Carte postale de 1914 : mise en scène d'un infirmier au secours d'un cuirassier blessé]]
Le 3 août après-midi, le 24e dragons embarque "au bout de la plaine Saint-Hélier, près du pont Villebois-Mareuil" et le 5 c'est au tour du 41e RI : "il a traversé la ville en plusieurs groupes que précédaient la musique ou les tambours et clairons. Nos braves pioupious dont le visage reflétait le calme, un calme joyeux et résolu, ont été salués par les vivats de la foule".  Et le  7e régiment d'artillerie est partiellement parti dans la nuit. L'''Ouest-Eclair'' du 9, qui titre en première page que Colmar et Mulhouse sont prises, annonce que la veille la 10e batterie du 5e régiment d'artillerie a défilé avec ses canons fleuris dans les principales rues de la ville avant de gagner la gare et que ses hommes qui chantaient ''la Marseillaise''  ont été acclamés  à maintes reprises.<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrains 40 et 41</ref>
Le 3 août après-midi, le 24e dragons embarque "au bout de la plaine Saint-Hélier, près du pont Villebois-Mareuil" et le 5 c'est au tour du 41e RI : "il a traversé la ville en plusieurs groupes que précédaient la musique ou les tambours et clairons. Nos braves pioupious dont le visage reflétait le calme, un calme joyeux et résolu, ont été salués par les vivats de la foule".  Et le  7e régiment d'artillerie est partiellement parti dans la nuit. L'''Ouest-Eclair'' du 9, qui titre en première page que Colmar et Mulhouse sont prises, annonce que la veille la 10e batterie du 5e régiment d'artillerie a défilé avec ses canons fleuris dans les principales rues de la ville avant de gagner la gare et que ses hommes qui chantaient ''la Marseillaise''  ont été acclamés  à maintes reprises.<ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrains 40 et 41</ref>


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