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Le bâtiment, de style néoclassique, est l'œuvre de l’architecte [[Vincent Boullé]] qui dirige sa construction de [[1846]] à [[1855]]
Le bâtiment, de style néoclassique, est l'œuvre de l’architecte [[Vincent Boullé]] qui dirige sa construction de [[1846]] à [[1855]]
[[Fichier:Mus%C3%A9e_des_Beaux-Arts.png|300px|left|thumb|Le musée des beaux-arts dans son environnement urbain : en bordure du [[quai Émile Zola]], avec, en arrière plan, l'[[église Toussaints]] ]]
[[Fichier:Mus%C3%A9e_des_Beaux-Arts.png|300px|left|thumb|Le musée des beaux-arts dans son environnement urbain : en bordure du [[quai Émile Zola]], avec, en arrière plan, l'[[église Toussaints]] ]]
D'abord appelé Palais universitaire, il est destiné à accueillir en un lieu unique les établissements d’enseignement supérieur dispersés dans la ville de Rennes.  
D'abord appelé Palais universitaire, il est destiné à accueillir en un lieu unique les établissements d’enseignement supérieur dispersés dans la ville de Rennes. Édifice à cour intérieure, de plan carré, flanqué de 4 pavillons d’angle et bordé de deux cours latérales, à l’est et à
l’ouest. Conçu, à l’origine, à double orientation avec une façade antérieure ouvrant sur les quais (entrée principale
réservée à l’université) et une façade postérieure, au sud, ouvrant sur la [[rue Toullier]] (entrée secondaire attribuée
au musée et à l’école de Dessin). Le bâtiment est réalisé en pierres de taille, calcaire, schiste, moellon, enduit et
ardoise.
Édifice destiné à l’enseignement supérieur (facultés de Science, de Droit, de Lettres et école de médecine) qui
accueille également l’école de Dessin et les collections des musées de la Ville (musée de peintures et de
sculptures et musée d'histoire naturelle).
Aux premiers projets conçus, dès 1838, par l’architecte de la Ville, [[Charles Millardet]], se substituent les plans de
Vincent Boullé qui lui succède en 1846, dans des conditions indéterminées. Les travaux, financés par l'Etat, la
Ville et le Département, commencent en 1847 et s'achèvent en 1855, avec l'inauguration de l'édifice.
A partir de 1856, Jean-Baptiste Martenot, nouvel architecte de la Ville, dirige les travaux d’aménagement
successifs (couverture vitrée de la cour intérieure en 1860, construction d'un amphithéâtre pour la faculté de Droit,
en 1881, aménagement d'une salle de conférence pour la faculté des Lettres, en 1888).
L’exiguïté des locaux et le danger de la cohabitation des collections et des différents laboratoires entraînent la
construction de nouveaux bâtiments qui permettent le départ de la Faculté de Sciences, en 1895, puis de l’École
de médecine, en 1911, date à laquelle les facultés de Droit et de Lettres sont transférées au Grand Séminaire.
Enfin, l’école des Beaux-Arts est installée [[rue Hoche]], dans un ancien couvent qu'elle partage avec le conservatoire
de musique.
Le bâtiment fait l'objet d'importantes transformations pour adapter l'édifice à sa nouvelle et unique fonction de
musée, il est inauguré en 1911. Le rectorat d’académie occupe cependant une partie des locaux jusqu’au milieu du
20e siècle. La restauration importante qui fait suite aux dégâts causés par les bombardements s'accompagne de
la mise en place d'une muséographie d'avant-garde, conçue en lien avec Georges-Henri Rivière.
Cet édifice, construit au milieu du 19e siècle sur les plans de l’architecte Vincent Boullé, joue un rôle important
dans l’histoire architecturale et urbaine de la ville de Rennes.
C’est l’un des premiers édifices publics construits au 19e siècle mais c’est aussi, par sa destination d’origine
(université - musée) le premier exemple d’architecture de l’enseignement, qui inaugure une longue série d’édifices
attestant d’une tradition désormais fortement ancrée dans l’identité de la ville. La place réservée aux musées, qui
occuperont peu à peu l’ensemble des locaux, est également une manifestation significative des ambitions urbaines
de l’époque à replacer dans le contexte plus général de la France, où seules les grandes villes d’enseignement
avaient été dotées de collections publiques, jusque là hébergées dans des locaux de fortune.
Il s’agissait donc d’un édifice emblématique des conquêtes et des ambitions de cette société urbaine du 19e
siècle, qui témoigne, par ses qualités architecturales, en particulier sa sobriété et sa modération, de l’image que se
construit alors la ville. Il est coté µµµ au PLU.
Malgré un mode d’implantation malheureux, l’absence d’espace libre associé, qui aurait permis une mise en
perspective, le choix de l’emplacement, au sud de la Vilaine, est aussi révélateur de l’évolution des mentalités.
C’est en effet, après la[[ halle aux toiles]], le premier édifice public construit dans un secteur jusque là négligé de la
ville. Ce choix est lié au premier projet urbain de Rennes, au 19e siècle, celui de la canalisation de la Vilaine qui
devait jouer un rôle dynamique et stratégique par la création d’un nouvel axe monumental.  


[[Jean-Baptiste Martenot]] achève ce Palais universitaire entre [[1856]] et [[1888]] en  aménageant un amphithéâtre pour l’enseignement du droit puis une salle de conférence pour les lettres. Mais dès sa mise en service, on réserve quelques salles pour conserver et exposer les collections du musée de Rennes.  
[[Jean-Baptiste Martenot]] achève ce Palais universitaire entre [[1856]] et [[1888]] en  aménageant un amphithéâtre pour l’enseignement du droit puis une salle de conférence pour les lettres. Mais dès sa mise en service, on réserve quelques salles pour conserver et exposer les collections du musée de Rennes.  


Peu à peu, les différents enseignements sont localisés dans de nouveaux lieux de la ville, du fait de l'exiguïté des locaux. Le musée occupe entièrement le bâtiment à partir de [[1911]].
Peu à peu, les différents enseignements sont localisés dans de nouveaux lieux de la ville, du fait de l'exiguïté des locaux. Le musée occupe entièrement le bâtiment à partir de [[1911]].<ref> Notice du plan local d'urbanisme de la Ville de Rennes</ref>


Durant la seconde guerre mondiale, l’armée nazie, juste avant la [[Libération de Rennes]], reçoit l’ordre de miner les ponts avant de quitter Rennes, notamment le [[Pont Pasteur]] situé à proximité du musée. Le bâtiment de [[Vincent Boullé]] et [[Jean-Baptiste Martenot]] est sérieusement endommagé et une bonne partie des sculptures que l’on n’avait pas pu déménager sont détruites. Le musée ne rouvre au public qu’en [[1957]] après une restauration du bâtiment et la réalisation d'une réelle muséographie.
Durant la seconde guerre mondiale, l’armée nazie, juste avant la [[Libération de Rennes]], reçoit l’ordre de miner les ponts avant de quitter Rennes, notamment le [[Pont Pasteur]] situé à proximité du musée, dynamité le 4 août à minuit. Le bâtiment de [[Vincent Boullé]] et [[Jean-Baptiste Martenot]] est sérieusement endommagé et une bonne partie des sculptures que l’on n’avait pas pu déménager sont détruites. Le musée ne rouvre au public qu’en [[1957]] après une restauration du bâtiment et la réalisation d'une réelle muséographie.


== Les collections ==
== Les collections ==
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