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L'article 13 de la convention d'armistice du 22 juin 1940 stipulait que :
L'article 13 de la convention d'armistice du 22 juin 1940 stipulait que :


''Le Gouvernement français s'engage à veiller à ce que, dans le territoire à occuper par les troupes allemandes, toutes les installations, outils et les stocks militaires soient remis intacts aux troupes allemandes. Il devra en outre veiller à ce que les ports, les entreprises industrielles et les chantiers navals restent dans l'état dans lequel ils se trouvent actuellement, et à ce qu'ils ne soient endommagés d'aucune façon, ni détruits. Il en est de même pour les moyens et voies de communications de toute nature, notamment en ce qui concerne les voies ferrées, les routes et voies navigables, '''l'ensemble des réseaux télégraphiques et téléphoniques''', ainsi que les installations d'indication de navigabilité et de balisage des côtes. En outre le Gouvernement français s'engage, sur ordre du Haut-Commandement allemand, à procéder à tous les travaux de remise en état nécessaires.''
''Le Gouvernement français s'engage à veiller à ce que, dans le territoire à occuper par les troupes allemandes, toutes les installations, outils et les stocks militaires soient remis intacts aux troupes allemandes. Il devra en outre veiller à ce que les ports, les entreprises industrielles et les chantiers navals restent dans l'état dans lequel ils se trouvent actuellement, et à ce qu'ils ne soient endommagés d'aucune façon, ni détruits. Il en est de même pour les moyens et voies de communications de toute nature, notamment en ce qui concerne les voies ferrées, les routes et voies navigables, '''l'ensemble des réseaux télégraphiques et téléphoniques''', ainsi que les installations d'indication de navigabilité et de balisage des côtes. En outre le Gouvernement français s'engage, sur ordre du Haut-Commandement allemand, à procéder à tous les travaux de remise en état nécessaires.''  


'''Marcel, Louis, Gaston Brossier''', mécanicien de 31 ans, célibataire, né le 3 mars [[1909]] à Sainte-Gauburge (Orne), fils de Gustave Brossier et d’Henriette Mézerais,  a du avoir une enfance difficile car il avait un tuteur, M. Louis Forget.  En juillet 1929, il habite à Vern-sur-Seiche, près de Rennes, où il exerce la profession de mécanicien. Convoqué pour passer le conseil de révision, il ne fera pas de service militaire car il est amputé de la moitié inférieure de la jambe gauche. Sans doute est-il appareillé. , demeurant 33 [[rue Duhamel]]
En septembre 1939, pour la même raison, il n’est pas mobilisé. Il ne peut donc pas se battre contre l’Allemagne nazie et pourtant, il enrage quand il  voit les armées ennemies à Rennes le 18 juin 1940.<ref>[[18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée]]</ref> Il ne supporte pas de les voir se pavaner dans nos rues et s’installer pour y rester longtemps. Il habite alors au 33 rue Duhamel à Rennes. 
Dès la fin juillet 1940, le "commandant en chef" allemand informe la population rennaise qu' "un câble militaire fut saboté de manière perfide" et que "de pareils actes de sabotages seront punis de la peine de mort". En outre, dans les endroits où de pareils actes seront constatés, au moins deux hommes seront arrêtés comme otages, jusqu'à ce que le malfaiteur soit "constaté". <ref> Ouest-Eclair du 28 juillet 1940</ref> Ce texte sera bientôt appliqué.
Dès la fin juillet 1940, le "commandant en chef" allemand informe la population rennaise qu' "un câble militaire fut saboté de manière perfide" et que "de pareils actes de sabotages seront punis de la peine de mort". En outre, dans les endroits où de pareils actes seront constatés, au moins deux hommes seront arrêtés comme otages, jusqu'à ce que le malfaiteur soit "constaté". <ref> Ouest-Eclair du 28 juillet 1940</ref> Ce texte sera bientôt appliqué.


'''Marcel, Louis, Gaston Brossier''', mécanicien de 31 ans, célibataire, né le 3 mars [[1909]] à Sainte-Gauburge (Orne), demeurant 33 [[rue Duhamel]], est condamné à mort par le conseil de guerre de la Feldkommandantur, le 12 septembre [[1940]], pour avoir sectionné un câble téléphonique de transmission de l'armée allemande, <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref> situé entre la rue Duhamel et l’avenue Louis BarthouDes coupures de câbles de l'armée allemande seront encore constatées le 23 décembre 1940 ainsi que les 22 février et 10 mars 1941, ces deux dernières rendant acquise à l'Etat allemand la somme consignée à titre d'amende. De nombreux sabotages de matériels auront lieu, notamment dans les chemins de fer.
Marcel veut faire quelque chose mais les groupes de Résistants n’existent pas encore ou, du moins, il ne les connaît pas. Il a vu des ouvriers installer des câbles électriques et téléphoniques pour alimenter des installations allemandes. Un soir, il prend des cisailles dans sa poche et, dès qu’il le peut, il coupe un  de ces câbles situé entre la rue Duhamel et l’[[avenue Louis Barthou]]
 
Est-il  pris en flagrant délit ou est-il dénoncé ? Il est condamné à mort par le conseil de guerre de la Feldkommandantur, le 12 septembre [[1940]], pour avoir sectionné un câble téléphonique de transmission de l'armée allemande, <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>.   


Marcel Brossier est fusillé à [[la Maltière]] <ref> [[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref>le 17 septembre à 10 heures du matin,  comme l'annonce la proclamation (Bekanntmachung) bilingue affichée en ville ce même jour et une autre affiche en noir et blanc superpose les deux versions de la proclamation. Le quotidien ''l'[[Ouest-Eclair]]'' du 19 septembre<ref>Ouest-Éclair du 19 septembre 1940, page 3http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k662103n/f3.image.langFR</ref> affichera la proclamation bilingue en haut de sa page de Rennes mais aussi dans toutes les éditions du journal pour valoir exemple. Marcel Brossier est le premier fusillé en Bretagne pour acte de sabotage après l'armistice, le cinquième sur toute la France<ref>ont été fusillés : Karp Israël, le 27 août à Bordeaux pour s'être livré à des voies de fait contre le tambour-major d'une musique militaire allemande -  Louis Frizot, 45 ans, dijonnais,le 31 août à Saint-Apollinaire - Louis Lallier, 25 ans, domestique agricole, le 3 septembre à Epinal, pour avoir coupé un câble -  Pierre Roche, 19 ans, le 7 septembre pour un sabotage à Royan''.</ref>. Son nom est gravé au Panthéon rennais mais ne cherchez pas la rue Marcel Brossier à Rennes : vous ne la trouverez pas. À la suite d'un article de presse,l'adjointe aux relations internationales mais aussi chargée des dénominations de rues de la ville de Rennes, Mme Jocelyne Bougeard, a indiqué que le nom de Marcel Brossier a été mis dans les priorités afin de l'honorer. <ref> "Une rue pour le résistant Marcel Brossier ?" Ouest-France, 29 mars 2016</ref>
Marcel Brossier est fusillé à [[la Maltière]] <ref> [[Butte des Fusillés de la Maltière]]</ref>le 17 septembre à 10 heures du matin,  comme l'annonce la proclamation (Bekanntmachung) bilingue affichée en ville ce même jour et une autre affiche en noir et blanc superpose les deux versions de la proclamation. Le quotidien ''l'[[Ouest-Eclair]]'' du 19 septembre<ref>Ouest-Éclair du 19 septembre 1940, page 3http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k662103n/f3.image.langFR</ref> affichera la proclamation bilingue en haut de sa page de Rennes mais aussi dans toutes les éditions du journal pour valoir exemple. Marcel Brossier est le premier fusillé en Bretagne pour acte de sabotage après l'armistice, le cinquième sur toute la France<ref>ont été fusillés : Karp Israël, le 27 août à Bordeaux pour s'être livré à des voies de fait contre le tambour-major d'une musique militaire allemande -  Louis Frizot, 45 ans, dijonnais,le 31 août à Saint-Apollinaire - Louis Lallier, 25 ans, domestique agricole, le 3 septembre à Epinal, pour avoir coupé un câble -  Pierre Roche, 19 ans, le 7 septembre pour un sabotage à Royan''.</ref>. Son nom est gravé au Panthéon rennais mais ne cherchez pas la rue Marcel Brossier à Rennes : vous ne la trouverez pas. À la suite d'un article de presse,l'adjointe aux relations internationales mais aussi chargée des dénominations de rues de la ville de Rennes, Mme Jocelyne Bougeard, a indiqué que le nom de Marcel Brossier a été mis dans les priorités afin de l'honorer. <ref> "Une rue pour le résistant Marcel Brossier ?" Ouest-France, 29 mars 2016</ref>
Des coupures de câbles de l'armée allemande seront encore constatées le 23 décembre 1940 ainsi que les 22 février et 10 mars 1941, ces deux dernières rendant acquise à l'Etat allemand la somme consignée à titre d'amende. De nombreux sabotages de matériels auront lieu, notamment dans les chemins de fer.


Il existe heureusement une '''allée Marcel Brossier''' à [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], fort judicieusement située dans le quartier de [[La Courrouze]]
Il existe heureusement une '''allée Marcel Brossier''' à [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], fort judicieusement située dans le quartier de [[La Courrouze]]
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