9 112
modifications
Aucun résumé des modifications |
mAucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
La '''rue Lesage''', ouverte vers 1870 sur l'emplacement de la ''ruelle de le Moussaye'' et de la ''ruelle Lancezeur'' est une voie ouest-est joignant la [[rue de l'Hôtel-Dieu]] et la [[place Saint Jean Eudes]] au carrefour formé par le [[boulevard de Sévigné]], la [[rue Général Maurice Guillaudot]] et la [[rue Jean Guéhenno]] où se dresse, côté nord, l'immeuble de la [[Barre Saint-Just]]. Le n° 19 de la rue servit en 1944 de cantonnement à la sinistre Bezen Perrot composée de Bretons engagés dans l'armée allemande. | |||
La '''rue Lesage''', ouverte vers 1870 sur l'emplacement de la ''ruelle de le Moussaye'' et de la ''ruelle Lancezeur'' est une voie ouest-est joignant la [[rue de l'Hôtel-Dieu]] et la [[place Saint Jean Eudes]] au carrefour [[boulevard de Sévigné]] | |||
Les archives communales signalaient le mauvais état de la ''ruelle de Lancezeur'', en 1860, au moment de la construction du séminaire. | Les archives communales signalaient le mauvais état de la ''ruelle de Lancezeur'', en 1860, au moment de la construction du séminaire. | ||
Ligne 11 : | Ligne 9 : | ||
Sa dénomination rappelle la mémoire de : | Sa dénomination rappelle la mémoire de : | ||
== Alain-René Le Sage == | |||
( 8 mai 1668, Sarzeau - 17 novembre 1747, Boulogne-sur-Mer ) | (8 mai 1668, Sarzeau - 17 novembre 1747, Boulogne-sur-Mer) | ||
Fils unique d’un notaire royal, Alain-René perd son père à 14 ans et est mis en pension chez les Jésuites à Vannes puis il étudie à Paris la philosophie et le droit. Ayant obtenu une place dans la ferme générale en Bretagne, il en aurait été dépouillé par une injustice qui serait pour quelque chose dans le ressentiment de l’auteur de ''Turcaret'' contre les financiers. Marié à vingt-six ans, avocat impécunieux, il essaya de vivre de sa plume. | Fils unique d’un notaire royal, {{w|Alain-René Lesage}} perd son père à 14 ans et est mis en pension chez les Jésuites à Vannes puis il étudie à Paris la philosophie et le droit. Ayant obtenu une place dans la ferme générale en Bretagne, il en aurait été dépouillé par une injustice qui serait pour quelque chose dans le ressentiment de l’auteur de ''Turcaret'' contre les financiers. Marié à vingt-six ans, avocat impécunieux, il essaya de vivre de sa plume. | ||
[[Fichier:Alain-Ren%C3%A9_Lesage.png|200px|right]] | [[Fichier:Alain-Ren%C3%A9_Lesage.png|200px|right]] | ||
IL trouva un protecteur en l’abbé de Lyonne qui lui assura une modeste pension et l’initia à la littérature espagnole. Il traduisit successivement : ''le Traître puni'', de Francisco de Rojas Zorrilla et ''Don Félix de Mendoce'', de Lope de Vega, qu’il publia, sans signer, sous le titre de Théâtre espagnol (1700) et fit jouer diverses pièces, sans succès. Sa traduction des ''Nouvelles aventures de l’admirable Don Quichotte'', d'Alonso Fernández de Avellaneda (1704) ne fut pas remarquée mais, avec sa petite comédie en un acte et en prose de ''Crispin rival de son maître'', en 1707, souvent réimprimée, Lesage connut le grand succès. | IL trouva un protecteur en l’abbé de Lyonne qui lui assura une modeste pension et l’initia à la littérature espagnole. Il traduisit successivement : ''le Traître puni'', de Francisco de Rojas Zorrilla et ''Don Félix de Mendoce'', de Lope de Vega, qu’il publia, sans signer, sous le titre de Théâtre espagnol (1700) et fit jouer diverses pièces, sans succès. Sa traduction des ''Nouvelles aventures de l’admirable Don Quichotte'', d'Alonso Fernández de Avellaneda (1704) ne fut pas remarquée mais, avec sa petite comédie en un acte et en prose de ''Crispin rival de son maître'', en 1707, souvent réimprimée, Lesage connut le grand succès. | ||
La même année, Lesage s’avère romancier de premier ordre dans ''le Diable boiteux'' où le héros se fait transporter par le diable sur le toit de chaque maison, pour voir ce qui s’y passe et avoir l’occasion de conter une aventure sans liaison avec ce qui précède ni avec ce qui suit. | La même année, Lesage s’avère romancier de premier ordre dans ''le Diable boiteux'' où le héros se fait transporter par le diable sur le toit de chaque maison, pour voir ce qui s’y passe et avoir l’occasion de conter une aventure sans liaison avec ce qui précède ni avec ce qui suit. Imitation de l’espagnol pour l'idée et le cadre, adaptée aux mœurs françaises, c'est une création où le merveilleux n’est là que pour la forme, car aventures et portraits défilent, soumettant à la critique une foule de types, frappants de naturel et de vérité. | ||
Le considérable succès du ''Diable boiteux'' distingua Lesage des écrivains contemporains. | Le considérable succès du ''Diable boiteux'' distingua Lesage des écrivains contemporains. | ||
Ligne 28 : | Ligne 26 : | ||
Mais l’oeuvre principale de Le Sage est ''l’Histoire de Gil Blas de Santillane'', que l’on a considéré comme le chef-d’œuvre du roman de mœurs en France. Comme dans ''le Diable boiteux'', Gil Blas n’a, au fond, d’autre but que le tableau de la société et des mœurs, et le récit a pour règle l’intérêt plutôt que la vraisemblance car le héros a des aventures nombreuses et bizarres, passant par les situations les plus diverses, avec des revers de fortune. | Mais l’oeuvre principale de Le Sage est ''l’Histoire de Gil Blas de Santillane'', que l’on a considéré comme le chef-d’œuvre du roman de mœurs en France. Comme dans ''le Diable boiteux'', Gil Blas n’a, au fond, d’autre but que le tableau de la société et des mœurs, et le récit a pour règle l’intérêt plutôt que la vraisemblance car le héros a des aventures nombreuses et bizarres, passant par les situations les plus diverses, avec des revers de fortune. | ||
===Sur la carte=== | |||
{{#display_points: Rue Lesage, Rennes |width=450|zoom=14}} | |||
== Notes et références == | ===Notes et références=== | ||
<references/> | <references/> | ||
[[Catégorie:Voie de Rennes|Lesage]][[Catégorie:Quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin]] |
modifications