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Le 3 août après-midi, le 24e dragons embarque "au bout de la plaine Saint-Hélier, près du pont Villebois-Mareuil" et le 5 c'est au tour du 41e RI : "il a traversé la ville en plusieurs groupes que précédaient la musique ou les tambours et clairons. Nos braves pioupious dont le visage reflétait le calme, un calme joyeux et résolu, ont été salués par les vivats de la foule". Et le 7e régiment d'artillerie est partiellement parti dans la nuit. L'''Ouest-Eclair'' du 9, qui titre en première page que Colmar et Mulhouse sont prises, annonce que la veille la 10e batterie du 5e régiment d'artillerie a défilé avec ses canons fleuris dans les principales rues de la ville avant de gagner la gare et que ses hommes qui chantaient ''la Marseillaise'' ont été acclamés à maintes reprises. | Le 3 août après-midi, le 24e dragons embarque "au bout de la plaine Saint-Hélier, près du pont Villebois-Mareuil" et le 5 c'est au tour du 41e RI : "il a traversé la ville en plusieurs groupes que précédaient la musique ou les tambours et clairons. Nos braves pioupious dont le visage reflétait le calme, un calme joyeux et résolu, ont été salués par les vivats de la foule". Et le 7e régiment d'artillerie est partiellement parti dans la nuit. L'''Ouest-Eclair'' du 9, qui titre en première page que Colmar et Mulhouse sont prises, annonce que la veille la 10e batterie du 5e régiment d'artillerie a défilé avec ses canons fleuris dans les principales rues de la ville avant de gagner la gare et que ses hommes qui chantaient ''la Marseillaise'' ont été acclamés à maintes reprises. | ||
Alors que la presse fait état des succès des armées françaises et étale des atrocités allemandes, le journal narre l'arrivée d'un premier convoi de trente blessés en gare de Rennes le 13 août, des blessés très "crânes", paraît-il. A l'occasion du départ du 75e régiment territorial d'infanterie, on indique que la gare de Rennes a assuré le départ de 131 trains militaires. L'''Ouest-Eclair'' du 16 publie un poème patriotique de Théodore Botrel dont le premier quatrain donne le ton : | Alors que la presse fait état des succès des armées françaises et étale des atrocités allemandes, le journal narre l'arrivée d'un premier convoi de trente blessés en gare de Rennes le 13 août, des blessés très "crânes", paraît-il. A l'occasion du départ du 75e régiment territorial d'infanterie, on indique que la gare de Rennes a assuré le départ de 131 trains militaires, sous l'autorité du commissaire militaire Janvier qui n'est autre que [[Jean Janvier]], le maire de Rennes. L'''Ouest-Eclair'' du 16 publie un poème patriotique de Théodore Botrel dont le premier quatrain donne le ton : | ||
''C'en est fait : le crime est commis | ''C'en est fait : le crime est commis | ||
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Et le journal publie les donateurs pour le secours aux blessés: sont cités les noms des donateurs - avec parfois les termes "don anonyme" mais aussi "don d'une bonne" - et les montants des dons, façon pragmatique de stimuler les dons. | Et le journal publie les donateurs pour le secours aux blessés: sont cités les noms des donateurs - avec parfois les termes "don anonyme" mais aussi "don d'une bonne" - et les montants des dons, façon pragmatique de stimuler les dons. | ||
Le 16 c'est le 24e dragons de réserve qui quitte Rennes et le 17 la vente d'absinthe est interdite. Le 18 Mgr Dubourg publie une lettre très optimiste quant à l'issue de la guerre. Le 20, un deuxième trains de 104 blessés arrive à Rennes, parmi eux 7 allemands., et un convoi d'une cinquantaine arrive le 21. Et l'on relate toujours des atrocités commises par l'armée allemande. Le 22, quinze prisonniers allemands, surveillés par quatorze fantassins baïonnette au canon -"Ah ! ces braves pioupious, il suffit de les voir pour savoir qu'ils ont fidèlement veillé. Dans leurs yeux passe un éclair de fierté, de triomphe" - arrivent à Rennes et sont enfermés à la prison militaire. Le lendemain c'est un millier de prisonniers qui arrivent à Dinan, via Dol. Et les trains de blessés arrivent fréquemment à Rennes, tel celui qui, le 25, en amène 640. | |||
Outre les dons de secours aux blessés militaires, on publie maintenant des listes de souscripteurs et les montants versés pour les secours de guerre. Les atrocités allemandes sont détaillées. Signe que la situation n'est pas ce que la presse décrit : l'exode de Belges et de Français du Nord atteint Rennes. |
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