24 765
modifications
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 9 : | Ligne 9 : | ||
===D'une dynastie de mosaïstes=== | ===D'une dynastie de mosaïstes=== | ||
Les frères Odorico, Isidore (père)et Vincent, viennent de Sequals, dans la province italienne du Frioul. Ils participent au chantier de l'Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina puis après un passage à Tours, en 1882 les frères s'associent et fondent leur entreprise à Rennes. A notre région sans tradition de mosaïque, ils apportent une technique de leur province d'origine : la pose par inversion, d'abord utilisée à l'Opéra Garnier | Les frères Odorico, Isidore (père) et Vincent, viennent de Sequals, dans la province italienne du Frioul. Ils participent au chantier de l'Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina puis, après un passage à Tours, en 1882 les frères s'associent et fondent leur entreprise à Rennes. A notre région sans tradition de mosaïque, ils apportent une technique de leur province d'origine : la pose par inversion, d'abord utilisée à l'Opéra Garnier, inspirée par les procédés de restauration des mosaïques antiques, et l'invention des « émaux dimensionnés » qui permettent un gain de temps sur les coupes de tesselles. Très bons artisans, ils répondent à des commandes passées par des architectes pour les églises d'Ille-et-Vilaine et des Côtes d'Armor, dans la lignée des décors des basiliques mariales de la fin du 19e siècle, telles Notre-Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon. Leur travail quotidien est le décor au sol, principalement en marbre, pour des entrées d'immeubles ou des boutiques, voire un grand immeuble comme celui du magasin Valton, 9 [[rue d'Antrain]] à Rennes (1897). | ||
===L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest=== | ===L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest=== | ||
Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, Hyacinthe Perrin pour l'église Sainte-Thérèse à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest. | Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'École des Beaux-Arts de Rennes, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, Pietro Favret. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, [[Hyacinthe Perrin]] pour l[['église Sainte-Thérèse]] à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest. | ||
Parmi ses principales réalisations : en 1926 la piscine et les bains publics Saint-Georges à Rennes, | Parmi ses '''principales réalisations''' : en 1926 la piscine et les bains publics Saint-Georges à Rennes, | ||
en 1924-1928 : intérieur de la chapelle du Grand séminaire de Saint-Brieuc, en 1925 : sols intérieurs et extérieures de la Villa « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer | en 1924-1928 : intérieur de la chapelle du Grand séminaire de Saint-Brieuc, en 1925 : sols intérieurs et extérieures de la Villa « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, en 1927 : la façade de l'usine Morel et Gaté à Fougères et la "Maison bleue" à Angers, en 1931 : l'immeuble Poirier, 7 [[avenue Janvier]] à Rennes, en 1933 :l'église Sainte-Thérèse de Rennes, en 1934 : lambris et frise de la crèche de la [[rue Papu]] à Rennes, en 1940 : la maison d'Isidore Odorico, 7 [[rue Joseph Sauveur]] à Rennes. | ||
Par ailleurs, joueur de football au Stade rennais, puis dirigeant, il en | Par ailleurs, joueur de football au Stade rennais, puis dirigeant, il en fut président de 1931 à juillet 1938 et contribua à la mise en place du championnat de football professionnel en 1932. | ||
===lien externe=== | ===lien externe=== | ||
[http://www.odorico.musee-bretagne.fr/] | [http://www.odorico.musee-bretagne.fr/] | ||
Musée de Bretagne - Odorico, mosaïstes, à la découverte d'un savoir-faire | Musée de Bretagne - Odorico, mosaïstes, à la découverte d'un savoir-faire |
modifications