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{{Citation|texte=''C'est en 1837 que le préfet '''Boby de la Chapelle''' trace aux conseillers municipaux leurs devoirs : « II a été fait beaucoup jusqu'ici pour les parties les plus élevées de la ville. C'est maintenant dans les quartiers inférieurs surtout qu'il faut porter la main. C'est là qu'il faut percer des rues, faire des plantations, ouvrir des places nouvelles qui y fassent pénétrer de l'air, de la lumière et de la santé, et sur le bord desquelles s'élèveront bientôt des maisons modestes mais bien distribuées et suffisantes aux besoins de la vie ». Effectivement, à partir de 1840, se multiplient les aménagements utiles : l'endiguement de la [[Vilaine]], le comblement des ruisseaux de Brécé et de Joculé, <ref>[[Rue du Champ Dolent]]</ref> puis le comblement vers 1860 du bras de rivière qui servait de douves aux murailles Sud, et pendant ces années 1840-1870 le tracé de rues nouvelles qui réalise approximativement le plan de Robelin<ref>[[rue Robelin]]</ref>.|auteur=Michel Denis|origine="Rennes au XIXe siècle, ville « parasitaire »?". In: Annales de Bretagne. Tome 80, numéro 2, 1973. p. 433|collecteur=Manu35|date=2019}} | {{Citation|texte=''C'est en 1837 que le préfet '''Boby de la Chapelle''' trace aux conseillers municipaux leurs devoirs : « II a été fait beaucoup jusqu'ici pour les parties les plus élevées de la ville. C'est maintenant dans les quartiers inférieurs surtout qu'il faut porter la main. C'est là qu'il faut percer des rues, faire des plantations, ouvrir des places nouvelles qui y fassent pénétrer de l'air, de la lumière et de la santé, et sur le bord desquelles s'élèveront bientôt des maisons modestes mais bien distribuées et suffisantes aux besoins de la vie ». Effectivement, à partir de 1840, se multiplient les aménagements utiles : l'endiguement de la [[Vilaine]], le comblement des ruisseaux de Brécé et de Joculé, <ref>[[Rue du Champ Dolent]]</ref> puis le comblement vers 1860 du bras de rivière qui servait de douves aux murailles Sud, et pendant ces années 1840-1870 le tracé de rues nouvelles qui réalise approximativement le plan de Robelin<ref>[[rue Robelin]]</ref>.|auteur=Michel Denis|origine="Rennes au XIXe siècle, ville « parasitaire »?". In: Annales de Bretagne. Tome 80, numéro 2, 1973. p. 433|collecteur=Manu35|date=2019}} | ||
Au maintien de l'écluse, témoin du canal disparu, qui aurait été entourée d'une rambarde en fer forgé, la Ville a préféré, à l'occasion de la poursuite de l'aménagement de l'axe est-ouest achevé dans ce secteur en 2014<ref>http://www.fluvialnet.com/murmures-actualites-une-ecluse-sort-des-ronces-a-rennes/8315</ref>, un chemin piétonnier dallé encastré, ne gardant que ses deux bords longitudinaux en granit avec incorporation des portes de l'ancienne écluse, conduisant d'un passage pour piétons à un autre. Un panneau explicatif rappelle l'écluse<ref>L'association [[ Les Amis du Patrimoine rennais]] a reçu en octobre 2010 une lettre adressée par Monsieur Philippe Boby de la Chapelle. Celle-ci sollicite le soutien de l'association pour que la Ville de Rennes réalise ce qui lui a été promis en 2009, à savoir le nettoyage des abords de l'Écluse de la Chapelle-Boby, et le signalement par un panneau indicatif du [[Passage de la Chapelle Boby]] (près du du Pont de Strasbourg), posé en 2017, précisant les dates de sa construction et de son origine.</ref> | Au maintien de l'écluse, témoin du canal disparu, qui aurait été entourée d'une rambarde en fer forgé, la Ville a préféré, à l'occasion de la poursuite de l'aménagement de l'axe est-ouest achevé dans ce secteur en 2014<ref>http://www.fluvialnet.com/murmures-actualites-une-ecluse-sort-des-ronces-a-rennes/8315</ref>, un chemin piétonnier dallé encastré, ne gardant que ses deux bords longitudinaux en granit avec incorporation des portes de l'ancienne écluse, conduisant d'un passage pour piétons à un autre. Un panneau explicatif rappelle l'écluse<ref>L'association [[ Les Amis du Patrimoine rennais]] a reçu en octobre 2010 une lettre adressée par Monsieur Philippe Boby de la Chapelle. Celle-ci sollicite le soutien de l'association pour que la Ville de Rennes réalise ce qui lui a été promis en 2009, à savoir le nettoyage des abords de l'Écluse de la Chapelle-Boby, et le signalement par un panneau indicatif du [[Passage de la Chapelle-Boby]] (près du du Pont de Strasbourg), posé en 2017, précisant les dates de sa construction et de son origine.</ref> | ||
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==Notes== | ==Notes== | ||
* ''La Chapelle Boby'' est un des rares lieux-dits apparaissant à bonne distance de la partie urbaine de Rennes sur la carte de Cassini. | * ''La Chapelle Boby'' est un des rares lieux-dits apparaissant à bonne distance de la partie urbaine de Rennes sur la carte de Cassini. | ||
* Il existait selon {{w|Paul Banéat}} une ''maison de la Chapelle-Boby'' au niveau du 113 de ''l'avenue du Mail-Donges'', devenue [[avenue Aristide Briand]]. Attestée en [[1550]], elle appartenait à la famille '''Boby''' en | * Il existait selon {{w|Paul Banéat}} une ''maison de la Chapelle-Boby'' au niveau du 113 de ''l'avenue du Mail-Donges'', devenue [[avenue Aristide Briand]]. Attestée en [[1550]], elle appartenait à la famille '''Boby''' en 1695. | ||
* En 1746, un conflit à propos d'insultes proférées entre Perrine Marchand et François Lenoir, savetier, révèle que le lieu-dit de la Chapelle Boby n'était pas considéré banalement et était probablement mal fréquenté : ''Là voilà la bougresse qui fait crier harault sur moi ! Cela ne convient qu'à des putains et à des maquerelles de faire crier harault sur un honneste homme comme moy. Il conviendrait mieux qu'elle fût à la Chapelle Boby'', sont les propos dudit Lenoir, le 24 janvier 1746, que rapportent François Carault, 30 ans, tapissier, douves de la Visitation, et Françoise Fouquet, 35 ans, veuve Cocquet, brodeuse, tandis que Marguerite Gueudé, autre brodeuse, dit qu'il ''ajouta qu'elle eut mieux aimé estre à la Chapelle Boby''<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 2B 464.</ref>. | * En 1746, un conflit à propos d'insultes proférées entre Perrine Marchand et François Lenoir, savetier, révèle que le lieu-dit de la Chapelle Boby n'était pas considéré banalement et était probablement mal fréquenté : ''Là voilà la bougresse qui fait crier harault sur moi ! Cela ne convient qu'à des putains et à des maquerelles de faire crier harault sur un honneste homme comme moy. Il conviendrait mieux qu'elle fût à la Chapelle Boby'', sont les propos dudit Lenoir, le 24 janvier 1746, que rapportent François Carault, 30 ans, tapissier, douves de la Visitation, et Françoise Fouquet, 35 ans, veuve Cocquet, brodeuse, tandis que Marguerite Gueudé, autre brodeuse, dit qu'il ''ajouta qu'elle eut mieux aimé estre à la Chapelle Boby''<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : cote 2B 464.</ref>. | ||
*Une ''carrière de la Chapelle-Boby'' est une propriété de l'entrepreneur '''François Cavar''' dans les années 1850. Il s'en sert notamment vers 1858 pour l'entretien du [[chemin des Gayeulles]]<ref>Source : [http://patrimoine.region-bretagne.fr/main.xsp Le portail des patrimoines de Bretagne (Glad)]</ref>. | *Une ''carrière de la Chapelle-Boby'' est une propriété de l'entrepreneur '''François Cavar''' dans les années 1850. Il s'en sert notamment vers 1858 pour l'entretien du [[chemin des Gayeulles]]<ref>Source : [http://patrimoine.region-bretagne.fr/main.xsp Le portail des patrimoines de Bretagne (Glad)]</ref>. |