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[[Fichier:Photo_Erminie.png|200px|right|thumb|Herminie Prod'homme]] | [[Fichier:Photo_Erminie.png|200px|right|thumb|Herminie Prod'homme]] | ||
Herminie, Joséphine, Eugénie Prod'homme est | Herminie, Joséphine, Eugénie Prod'homme est la sœur du minotier Prod'homme, président de la chambre de commerce. | ||
Elle fait ses études au pensionnat de l’institution religieuse de La Sagesse. | Elle fait ses études au pensionnat de l’institution religieuse de La Sagesse. | ||
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Membre avec [[ Pierre Morel]]l, [[Robert Tiercery]] et Bernard Dubois, du réseau de renseignements "Marathon", elle transforme son domicile du 1, boulevard Magenta en poste avancé de la France de Londres en territoire occupé, et participe à de nombreuses opérations périlleuses. Malgré la perte de nombreux camarades, elle continue la lutte. | Membre avec [[ Pierre Morel]]l, [[Robert Tiercery]] et Bernard Dubois, du réseau de renseignements "Marathon", elle transforme son domicile du 1, boulevard Magenta en poste avancé de la France de Londres en territoire occupé, et participe à de nombreuses opérations périlleuses. Malgré la perte de nombreux camarades, elle continue la lutte. | ||
Pour mettre en place des groupes de sabotage, de guérilla et parachuter du matériel de destruction, dans les pays occupés proches du Royaume-Uni, il est décidé en 1940, à Londres, de créer la S.O.E., {{w|Special Operations Executive}}. La section "France" est confiée au Major {{w|Maurice Buckmaster}} et en juin 1943, le capitaine {{w|François Vallée}}<ref>[[rue François Vallée]]</ref>, sous le pseudonyme d'"Oscar", devenu chef du réseau "Oscar-Buckmaster", pour la Bretagne, est parachuté en France et entre en contact avec "Herminie". | Pour mettre en place des groupes de sabotage, de guérilla et parachuter du matériel de destruction, dans les pays occupés proches du Royaume-Uni, il est décidé en 1940, à Londres, de créer la S.O.E., {{w|Special Operations Executive}}. La section "France" est confiée au Major {{w|Maurice Buckmaster}} et en juin 1943, le capitaine {{w|François Vallée}}<ref>[[rue François Vallée]]</ref>, sous le pseudonyme d'"Oscar", devenu chef du réseau "Oscar-Buckmaster", pour la Bretagne, est parachuté en France et entre en contact avec "Herminie". | ||
D'un commun accord, toutes les activités sont dirigées par François Vallée : équipement en armement et matériel de sabotage des groupes de résistance du département, instruction de ces groupes, transmission de renseignements à Londres, aide aux réfractaires au S.T.O., {{w|Service du Travail Obligatoire}}, <ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref> évacuation vers l'Angleterre d'aviateurs tombés sur le sol Français<ref> ''Oscar Buckmaster, un réseau de résistance en Haute-Bretagne, 1943-1944 '' p. 162-164. Daniel Jolys. Imp. Reuzé, Martigné-Ferchaud - Nov. 2022</ref> | D'un commun accord, toutes les activités sont dirigées par François Vallée : équipement en armement et matériel de sabotage des groupes de résistance du département, instruction de ces groupes, transmission de renseignements à Londres, aide aux réfractaires au S.T.O., {{w|Service du Travail Obligatoire}}, <ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref> évacuation vers l'Angleterre d'aviateurs tombés sur le sol Français<ref> ''Oscar Buckmaster, un réseau de résistance en Haute-Bretagne, 1943-1944 '' p. 162-164. Daniel Jolys. Imp. Reuzé, Martigné-Ferchaud - Nov. 2022</ref> Ainsi, en octobre 1943 elle se chargea d'évacuer les 24 aviateurs américains et anglais dont devait s'occuper Jean-Claude Camors disparu lors du drame du café de l'Époque le 11 octobre.<ref> [[Rue Jean-Claude Camors]]</ref> | ||
Entre novembre 1943 et janvier 1944, les arrestations se succèdent décimant presque entièrement le réseau : la famille Nobilet, Louis Moine<ref>[[rue Louis et René Moine]]</ref>, famille Blanchet et Veillard, etc. | Entre novembre 1943 et janvier 1944, les arrestations se succèdent décimant presque entièrement le réseau : la famille Nobilet, Louis Moine<ref>[[rue Louis et René Moine]]</ref>, famille Blanchet et Veillard, etc. | ||
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Torturée, elle n'avoue rien. Consciente de la dangerosité extrême de son engagement elle avait pris ses dispositions en cas de malheur, ce qui explique en partie pourquoi elle officiait en qualité d'agent P2, ce qui correspond au grade de chef. Ainsi, lors de son arrestation, elle trouve le moyen de faire disparaître tous les documents compromettant en sa possession, sans que la Gestapo ne puisse s'en emparer. Elle est par le SD, à la maison des étudiantes et écrouée à la [[Prison Jacques-Cartier]]. | Torturée, elle n'avoue rien. Consciente de la dangerosité extrême de son engagement elle avait pris ses dispositions en cas de malheur, ce qui explique en partie pourquoi elle officiait en qualité d'agent P2, ce qui correspond au grade de chef. Ainsi, lors de son arrestation, elle trouve le moyen de faire disparaître tous les documents compromettant en sa possession, sans que la Gestapo ne puisse s'en emparer. Elle est par le SD, à la maison des étudiantes et écrouée à la [[Prison Jacques-Cartier]]. | ||
Après d'atroces souffrances, elle est déportée au camp de {{w|Ravensbrück}}, en Allemagne, où elle décède le 24 Février 1945. | Après d'atroces souffrances, elle est déportée au camp de {{w|Ravensbrück}}, en Allemagne, où elle décède le 24 Février 1945. L'information fut donnée par le journal ''Ouest-France'' du 19 mai. | ||
Elle est honorée d'une citation à l'ordre de la division, à titre posthume. Le 11 janvier 1946, à Rennes, le général Allard, commandant de la XIe Région Militaire, déclare qu'un tel hommage lui est rendu "pour avoir fait de son domicile le poste de commandement et pour avoir assuré de sa personne les liaisons avec l'extérieur. Lors de l'arrivée nocturne de la Gestapo, a laissé enfoncer sa porte pour avoir le temps de brûler les archives. Malgré les tortures n'a livré aucun secret." | Elle est honorée d'une citation à l'ordre de la division, à titre posthume. Le 11 janvier 1946, à Rennes, le général Allard, commandant de la XIe Région Militaire, déclare qu'un tel hommage lui est rendu "pour avoir fait de son domicile le poste de commandement et pour avoir assuré de sa personne les liaisons avec l'extérieur. Lors de l'arrivée nocturne de la Gestapo, a laissé enfoncer sa porte pour avoir le temps de brûler les archives. Malgré les tortures n'a livré aucun secret." |
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