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== L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest == | == L'art déco d'Isidore fils à Rennes et dans l'ouest == | ||
Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'école des beaux-arts de Rennes de 1908 à 1913, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. En 1922, il épouse Marcelle Favret. Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, {{w|Pietro Favret}}, également mosaïste et d'origine italienne. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art Déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel Le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, Hyacinthe Perrin<ref>[[place Hyacinthe Perrin]]</ref> pour l'[[église Sainte-Thérèse]] à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. | Isidore Odorico fils, après avoir suivi durant cinq ans les cours de l'école des beaux-arts de Rennes de 1908 à 1913, reprend l'entreprise familiale après la première guerre mondiale et la développe. En 1922, il épouse Marcelle Favret (1901-1973). Il sera sur de nombreux chantiers avec son beau-père, {{w|Pietro Favret}}, également mosaïste et d'origine italienne. Grâce à sa formation artistique, il crée de manière tout à fait personnelle des motifs inspirés par l'Art Déco, alors en grande vogue. Il collabore avec différents architectes travaillant en Bretagne : Jean de La Morinerie pour « Le Petit Carhuel » à Étables-sur-Mer, [[Emmanuel Le Ray]] pour des crèches à Rennes, [[Pierre Laloy]] pour les postes de Saint-Lunaire, Tréguier, Rennes-République, Hyacinthe Perrin<ref>[[place Hyacinthe Perrin]]</ref> pour l'[[église Sainte-Thérèse]] à Rennes, Roger Jusserand pour la « Maison bleue » à Angers. | ||
[[Fichier:Incendie_Odorico.png|250px|right|thumb|L'atelier Odorico détruit. (''Ouest-Eclair'' du 11 janvier 1929)]] | [[Fichier:Incendie_Odorico.png|250px|right|thumb|L'atelier Odorico détruit. (''Ouest-Eclair'' du 11 janvier 1929)]] | ||
Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest<ref>https://musee-devoile.blog/2020/08/03/les-mosaiques-odorico-fils-au-service-des-commerces-virtuosite-et-adaptation-de-lart-deco/</ref>. Un incendie survenu dans les entrepôts de la [[rue de Léon]] à Rennes en janvier 1929 amène M. Odorico à en évaluer les conséquences immédiates qui traduisent bien l'importance acquise par l'entreprise : " Cet atelier était le plus précieux, celui où nos plans, nos maquettes et nos matériaux les plus importants étaient déposés, du papier (près de 500 kg) et des mosaïques: les carrés de mosaïques éclataient et crépitaient dans les flammes[...]. De l'entrepôt détruit dépendait, pour beaucoup, la marche de nos affaires. Aussi allons-nous être obligés de rappeler à Rennes les ouvriers qui travaillent sur nos chantiers extérieurs, dans toute la Bretagne, de Malestroit à Laval<ref>https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/laval-au-tiers-lieu-culturel-le-quarante-des-mosaiques-d-isidore-odorico-comme-aux-bains-douches-86654b00-8dec-11ed-84ae-b5b0303acff6</ref> et de Saint-Brieuc<ref>https://www.paj-mag.fr/2022/06/29/maison-saint-yves-lart-deco-a-la-mode-bretonne/</ref> à Saint-Nazaire, car nous ne pourrons plus leur fournir les matériaux dont ils ont besoin pour terminer leurs tâches" <ref> ''Ouest-Eclair'' du 10 janvier 1929 </ref>. L’entreprise périclita après la Seconde Guerre mondiale et dut fermer ses portes en 1978. | Rennes devient un des grands centres de production de mosaïque de France et on trouve des œuvres de l'atelier Odorico dans 122 villes du grand Ouest<ref>https://musee-devoile.blog/2020/08/03/les-mosaiques-odorico-fils-au-service-des-commerces-virtuosite-et-adaptation-de-lart-deco/</ref>. Un incendie survenu dans les entrepôts de la [[rue de Léon]] à Rennes en janvier 1929 amène M. Odorico à en évaluer les conséquences immédiates qui traduisent bien l'importance acquise par l'entreprise : " Cet atelier était le plus précieux, celui où nos plans, nos maquettes et nos matériaux les plus importants étaient déposés, du papier (près de 500 kg) et des mosaïques: les carrés de mosaïques éclataient et crépitaient dans les flammes[...]. De l'entrepôt détruit dépendait, pour beaucoup, la marche de nos affaires. Aussi allons-nous être obligés de rappeler à Rennes les ouvriers qui travaillent sur nos chantiers extérieurs, dans toute la Bretagne, de Malestroit à Laval<ref>https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/laval-au-tiers-lieu-culturel-le-quarante-des-mosaiques-d-isidore-odorico-comme-aux-bains-douches-86654b00-8dec-11ed-84ae-b5b0303acff6</ref> et de Saint-Brieuc<ref>https://www.paj-mag.fr/2022/06/29/maison-saint-yves-lart-deco-a-la-mode-bretonne/</ref> à Saint-Nazaire, car nous ne pourrons plus leur fournir les matériaux dont ils ont besoin pour terminer leurs tâches" <ref> ''Ouest-Eclair'' du 10 janvier 1929 </ref>. L’entreprise périclita après la Seconde Guerre mondiale et dut fermer ses portes en 1978. |
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