24 751
modifications
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]] | [[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]] | ||
Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise furent remis par les Américains aux Français | Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise furent remis par les Américains aux Français fin juin [[1945]]. | ||
D'août 1944 à 1947, les Rennais ont pratiquement ignoré que, dans leur espace vital, pour deux Rennais il y avait un prisonnier de guerre. Les anciens vainqueurs et occupants étaient devenus de pitoyables prisonniers, peu visibles, enfermés qu'ils étaient ou en commandos de travail et, quand ils en voyaient, la plupart des Rennais les ignoraient alors, au second sens du verbe. | |||
On compta dans la 11e région militaire ( la Bretagne) une douzaine de camps, dont quatre en Ille-et-Vilaine : à Saint-Servan et à la Lande d'Ouée, et surtout deux sur Rennes et sa périphérie ouest et sud-ouest : les camps 1101 et 1102 | |||
== Route de Lorient, le camp 1101 == | == Route de Lorient, le camp 1101 == | ||
Ligne 17 : | Ligne 21 : | ||
Ce camp est réparti sur le "Camp de la Marne, le "Camp de Verdun", et plus au sud, le camp de "la Basse Chevrolais" où sont des prisonniers allemands et russes, le long de la route de Redon. Il comporte aussi un camp et un hôpital allemand à la Prévalaye, composé d'une trentaine de tentes de douzelits et dont le sercice de santé est assumé par des prisonniers allemands. | Ce camp est réparti sur le "Camp de la Marne, le "Camp de Verdun", et plus au sud, le camp de "la Basse Chevrolais" où sont des prisonniers allemands et russes, le long de la route de Redon. Il comporte aussi un camp et un hôpital allemand à la Prévalaye, composé d'une trentaine de tentes de douzelits et dont le sercice de santé est assumé par des prisonniers allemands. | ||
Les Américains cédent l'ensemble aux Français le 26 juin 1945, après l'avoir vidé de ses équipements, y laissant 48 380 prisonniers répartis en 15 blocs ou "cages". Outre 47 475 P.G. allemands et autrichiens et 419 civils allemands, on y trouve 224 Tchécoslovaques, 214 Polonais, 31 Italiens. Les P.G appréhendaient la prise en charge par les Français. Les premiers temps, les prisonniers couchent à même le sol et souffrent énormément de la faim. La diarrhée est générale et un commando part chaque matin vider les tinettes dans la Vilaine. Une cinquantaine d'officiers, sous-officiers et soldats assument la gestion et la garde est assumée au début par le 137e R.I.. Six cuisines sont | Les Américains cédent l'ensemble aux Français le 26 juin 1945, après l'avoir vidé de ses équipements, y laissant 48 380 prisonniers répartis en 15 blocs ou "cages". Outre 47 475 P.G. allemands et autrichiens et 419 civils allemands, on y trouve 224 Tchécoslovaques, 214 Polonais, 31 Italiens. Les P.G appréhendaient la prise en charge par les Français. Les premiers temps, les prisonniers couchent à même le sol et souffrent énormément de la faim. La diarrhée est générale et un commando part chaque matin vider les tinettes dans la Vilaine. Une cinquantaine d'officiers, sous-officiers et soldats assument la gestion et la garde est assumée au début par le 137e R.I.. Six cuisines sont installées. | ||
En juin 1945, une centaine de prisonniers travaillent pour la Marine et sur l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques pour déblayer les grands hangars "tonneaux" bombardés et remblayer les cratères de bombes. En mars 1946, l'effectif est encore de 10250, dont 6714 travaillent en commandos de déminage, de déblaiement et reconstruction de voirie et bâtiments,( ainsi 550 P.G. travaillèrent en commandos pour le Génie, construisant des bâtiments au[[ Colombier]]) et dans les activités agricoles. Au collège Saint-Vincent, un abbé, ceinturon sur sa soutane, ancien prisonnier et professeur d'allemand, menait une demi-douzaine de P.G. allemands à divers travaux de remise en état ou de jardinage et ceux-ci, qui ne payaient pas de mine, étaient correctement nourris et abreuvés au cidre. Des P.G. russes blancs semblent avoir bénéficié de conditions très | En juin 1945, une centaine de prisonniers travaillent pour la Marine et sur l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques pour déblayer les grands hangars "tonneaux" bombardés et remblayer les cratères de bombes. En mars 1946, l'effectif est encore de 10250, dont 6714 travaillent en commandos de déminage, de déblaiement et reconstruction de voirie et bâtiments,( ainsi 550 P.G. travaillèrent en commandos pour le Génie, construisant des bâtiments au[[ Colombier]]) et dans les activités agricoles. Au collège Saint-Vincent, un abbé, ceinturon sur sa soutane, ancien prisonnier et professeur d'allemand, menait une demi-douzaine de P.G. allemands à divers travaux de remise en état ou de jardinage et ceux-ci, qui ne payaient pas de mine, étaient correctement nourris et abreuvés au cidre. D'autres prisonniers étaient assignés à un petit camp situé à Rennes, dans une grande prairie au bout du [[canal Saint-Martin, près des tanneries. Des P.G. russes blancs semblent avoir bénéficié de conditions très favorables leur permettant de sortir et de trafiquer. | ||
Au camp 1102 est rattaché l'unité de Coëtquidan avec 2200 P.G. en juillet 1946, logés dans des baraquements en bois ou en pierre, gardés par des Algériens qui parfois les obligent à des relations homosexuelles. | Au camp 1102 est rattaché l'unité de Coëtquidan avec 2200 P.G. en juillet 1946, logés dans des baraquements en bois ou en pierre, gardés par des Algériens qui parfois les obligent à des relations homosexuelles. |
modifications