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=== Assassinat de trois Rennais === | === Assassinat de trois Rennais === | ||
[[Fichier:Avis_d_obseques_d_assassines.jpeg|200px|left|thumb| | [[Fichier:Avis_d_obseques_d_assassines.jpeg|200px|left|thumb|Avis d'obsèques des deux Rennais assassinés : annoncés "décédés accidentellement" Ouest-Eclair, 4 juillet 1944]] | ||
[[Fichier:D%C3%A9c%C3%A8s_Louis_Lemoine.png|200px|left|thumb|Avis d'obsèques de M. Lemoine, Ouest-Eclair 5 juillet 1944]] | |||
Malgré la situation générale qui tourne mal pour le Reich et le débarquement des Alliés en Normandie, les Miliciens ne désarment pas et s'en prennent aux "terroristes", quand ils ne se vengent pas sur des citoyens à titre de représailles. | Malgré la situation générale qui tourne mal pour le Reich et le débarquement des Alliés en Normandie, les Miliciens ne désarment pas et s'en prennent aux "terroristes", quand ils ne se vengent pas sur des citoyens à titre de représailles. | ||
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Le journal l'''Ouest-Eclair'' du 3 juillet en rendit compte, mais au verso de la feuille unique, on trouvait d'étranges avis d'obsèques de Rennais décédés "accidentellement". Dans toute la France, par mesure de représailles, 150 assassinats de citoyens avaient été décidés, dont celui de l'ancien ministre {{w|Georges Mandel}}, le 7 juillet. L'ordre avait été donné aux miliciens de les faire disparaître dans la nuit du 30 juin au Ier juillet. | Le journal l'''Ouest-Eclair'' du 3 juillet en rendit compte, mais au verso de la feuille unique, on trouvait d'étranges avis d'obsèques de Rennais décédés "accidentellement". Dans toute la France, par mesure de représailles, 150 assassinats de citoyens avaient été décidés, dont celui de l'ancien ministre {{w|Georges Mandel}}, le 7 juillet. L'ordre avait été donné aux miliciens de les faire disparaître dans la nuit du 30 juin au Ier juillet. | ||
Ce fut le cas à Rennes où trois Rennais furent abattus par des miliciens appartenant au C.E.N.S., le {{w|Cercle d'études national-socialiste}} de {{w|Raymond du Perron de Maurin}} (journaliste collaborateur qui s'enfuira en Allemagne et sera fusillé en 1946)<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref>. Sept désignations avaient été faites, dont l'ancien maire, [[François Château]] et quatre attentats exécutés : contre le fils de M. [[Louis Volclair]], libraire tué sur son lit à la clinique de la Sagesse, probablement par erreur à la place de son père, vieux militant socialiste ; M. Gaëtan Hervé, secrétaire général de la Mairie<ref> [[boulevard Gaëtan Hervé]]</ref>, qui aurait été abattu en pyjama dans la [[rue de Coëtquen]] par une patrouille allemande rencontrée malencontreusement alors qu'il tentait de fuir les miliciens<ref>''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay - 1974 </ref> ; M. [[Pierre Lemoine]], greffier près la Cour d'Appel, blessé à l'entrée de son appartement au | Ce fut le cas à Rennes où trois Rennais furent abattus par des miliciens appartenant au C.E.N.S., le {{w|Cercle d'études national-socialiste}} de {{w|Raymond du Perron de Maurin}} (journaliste collaborateur qui s'enfuira en Allemagne et sera fusillé en 1946)<ref>[[À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref>. Sept désignations avaient été faites, dont l'ancien maire, [[François Château]] et quatre attentats exécutés : contre le fils de M. [[Louis Volclair]], libraire tué sur son lit à la clinique de la Sagesse, probablement par erreur à la place de son père, vieux militant socialiste ; M. Gaëtan Hervé, secrétaire général de la Mairie<ref> [[boulevard Gaëtan Hervé]]</ref>, qui aurait été abattu en pyjama dans la [[rue de Coëtquen]] par une patrouille allemande rencontrée malencontreusement alors qu'il tentait de fuir les miliciens<ref>''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay - 1974 </ref> ; M. [[Pierre Lemoine]], greffier près la Cour d'Appel, blessé à l'entrée de son appartement au palais de Justice et achevé à la mitraillette dans les combles dont des poutres de la charpente gardaient des traces de balles en arc de cercle <ref> [[rue Pierre Lemoine]] </ref> Visite sur place de Gilbert Guillou et de son père en compagnie du gardien, après la Libération, et contre Oscar Leroux <ref>[[Boulevard Oscar Leroux]]</ref>, adjoint au maire, blessé à l'épaule par un de ses agresseurs et qui ne dut son salut qu'à l'arrivée inopinée de policiers français. | ||
En outre, du 8 au 30 juin, 63 personnes furent passées par les armes en Ille-et-Vilaine sur ordre du tribunal militaire allemand<ref>''Les Fusillés'', par Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty. Editions de l’Atelier</ref>. | En outre, du 8 au 30 juin, 63 personnes furent passées par les armes en Ille-et-Vilaine sur ordre du tribunal militaire allemand<ref>''Les Fusillés'', par Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty. Editions de l’Atelier</ref>. |
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