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===Chasse aux "collabos" et exécutions=== | ===Chasse aux "collabos" et exécutions=== | ||
[[Fichier:Chasse_aux_collaborateurs.jpeg|200px|left|thumb|Après plus de 4 ans d'occupation, la chasse aux "collabos"]] | [[Fichier:Chasse_aux_collaborateurs.jpeg|200px|left|thumb|Après plus de 4 ans d'occupation, la chasse aux "collabos"]] | ||
[[Fichier:Arrestation_a_rennes_aout_1944.jpg|250px|right|thumb|"Soudain à Rennes ce matin-là, j'entendis une agitation : une jeune femme était emmenée violemment au poste de police tandis que des personnes présentes la conspuaient et crachaient sur elle" - John G. Morris]] | |||
[[Fichier:Collaboratrice041.jpg|250px|left|thumb|Femme tondue, exténuée, récupérée avec sa bicyclette par des GI]] | [[Fichier:Collaboratrice041.jpg|250px|left|thumb|Femme tondue, exténuée, récupérée avec sa bicyclette par des GI]] | ||
[[Fichier:Arrestation_d_un_collaborateur_place_de_la_mairie.jpeg|200px|center|thumb|Place de la Mairie, deux F.F.I. amènent un "collabo" - photo U.S.I.S ( United States Information Service)]] | [[Fichier:Arrestation_d_un_collaborateur_place_de_la_mairie.jpeg|200px|center|thumb|Place de la Mairie, deux F.F.I. amènent un "collabo" - photo U.S.I.S ( United States Information Service)]] | ||
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Le tribunal militaire provisoire, installé le 19 août, juge, dès le 23 , Claude Geslin, 23 ans, accusé d'intelligence avec l'ennemi et d'actes de torture et de barbarie sur des patriotes, au vu d'archives de la Gestapo trouvées dans les caves du Sipo-SD, [[avenue Jules Ferry]] où figure son immatriculation sous le numéro SR 923. <ref>[[Claude Geslin, pour l'exemple, une condamnation précoce]]</ref> Le 5 novembre, jugés et leur recours en grâce rejeté, trois collaborateurs, Baudrou, Ben Arab et Prochaska, sont fusillés à l'aube dans l'"Enfer" du [[jardin du Thabor]]. La justice varie et est moins sévère à mesure du temps qui passe. Ainsi le tribunal militaire permanent de la XIe région, installé le 28 août, condamna à mort, le 19 octobre 1944, Mlle Haudouin pour quatre dénonciations à la police allemande et à la milice, alors que le 11 février 1945 la cour de Justice de Rennes condamna Léonardos Koster, défendu par le même avocat, à vingt ans d'emprisonnement pour avoir pillé, tué, et dénoncé dix personnes qui seront déportées. <ref> ''Le Barreau rennais dans la tourmente'' par François-Xavier Gosselin. Revue juridique de l'ouest, vol. 1, n° 4 - 1988</ref> | Le tribunal militaire provisoire, installé le 19 août, juge, dès le 23 , Claude Geslin, 23 ans, accusé d'intelligence avec l'ennemi et d'actes de torture et de barbarie sur des patriotes, au vu d'archives de la Gestapo trouvées dans les caves du Sipo-SD, [[avenue Jules Ferry]] où figure son immatriculation sous le numéro SR 923. <ref>[[Claude Geslin, pour l'exemple, une condamnation précoce]]</ref> Le 5 novembre, jugés et leur recours en grâce rejeté, trois collaborateurs, Baudrou, Ben Arab et Prochaska, sont fusillés à l'aube dans l'"Enfer" du [[jardin du Thabor]]. La justice varie et est moins sévère à mesure du temps qui passe. Ainsi le tribunal militaire permanent de la XIe région, installé le 28 août, condamna à mort, le 19 octobre 1944, Mlle Haudouin pour quatre dénonciations à la police allemande et à la milice, alors que le 11 février 1945 la cour de Justice de Rennes condamna Léonardos Koster, défendu par le même avocat, à vingt ans d'emprisonnement pour avoir pillé, tué, et dénoncé dix personnes qui seront déportées. <ref> ''Le Barreau rennais dans la tourmente'' par François-Xavier Gosselin. Revue juridique de l'ouest, vol. 1, n° 4 - 1988</ref> | ||
[[Fichier:Execution_de_collabo_21novembre1944-1.jpg|200px|right|thumb|Photo par un reporter américain USIS (United States Information Service) prise dans l'''Enfer'' du Thabor " à l'instant où les balles d'un peloton d'exécution français atteignent un Français qui a collaboré avec les Allemands - Hines"]] | |||
Une douzaine d’exécutions auront lieu, telle celle d’un collaborateur, Edouard Germonprez, 22 ans, illettré, charpentier, condamné à mort, le 4 octobre 1944, pour intelligence avec l'ennemi : il avait été informateur du RNP, dénonçant les auditeurs de la radio anglaise et les patriotes qu'il écoutait dans les cafés, et condamné à un an de prison pour vol à main armée, il s'engagea aux côté des Allemands comme ''pompier au camp d'aviation de Saint-Jacques, botté, casqué et portant sans honte l'uniforme gris-vert''. <ref> Ouest-France, 5 octobre 1944</ref> Il fut exécuté par un peloton de gendarmes, photographié à Rennes, dans "l'enfer" du [[parc du Thabor]], par un reporter, Hines, du service d’information des Etats-Unis (U.S.I.S), le 21 novembre 1944, neuf jours avant la mise en place de la Cour de justice à Renne, car à Rennes, l'installation de la Cour de justice aura été tardive: plus d'un mois en moyenne après les installations des mêmes cours. Aussi le commissaire de la République exhorte-t-il les organisations de Résistance à empêcher les excès. | |||
[[Fichier:Ordre_republicain.jpeg|200px|left|thumb|Appel du commissaire régional Le Gorgeu à "l'ordre républicain"<ref> ''Défense de la France'' du 13 août 1944</ref>]] | [[Fichier:Ordre_republicain.jpeg|200px|left|thumb|Appel du commissaire régional Le Gorgeu à "l'ordre républicain"<ref> ''Défense de la France'' du 13 août 1944</ref>]] | ||
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